OLGA

Chapitre Cinq | Taupe

                              Adonis

Je porte le verre de Scotch à mes lèvres puis expire bruyamment ce qui fait relever les yeux du barman, je n'y prête cependant aucune attention bien trop concentré sur l'alcool qui se mélange lentement à mon sang.

Mes pensées se mélangent à la voix de la petite russe me suppliant de la laisser filer...

Son petit accent slave, je ne pense qu'à ça...

« : — J'espère que c'est aussi bon que ça en a l'air pour que tu préfères le savourer plutôt que de te concentrer sur la cible abruti. »

La voix insupportable de Franklin me fait sortir de ma transe et froncer les sourcils tandis que je prends une seconde gorgée du liquide ambré.

— Cette histoire ne me concerne pas, lui ai-je rappelé à voix basse tout en finissant mon verre car ouais, cet alcool est vraiment excellent.

« : — Tourne discrètement ta tête vers la gauche au lieu de te bourrer la gueule, tu vois le mec avec le costume gris qui matte le décolleté de Boa ?

— Mmhm.

« : — C'est lui. »

À peine ces mots prononcés un petit sourire s'est formé sur mes lèvres avant que je ne m'empare de mon glock 17 qui prenait la poussière dans la poche du pantalon de ce smoking inconfortable, un petit soupir agacé m'a ensuite échappé quand le hurlement aiguë de Boa est parvenu jusqu'à mes oreilles, me brisant au passage les tympans.

La première balle que j'ai tiré s'est logé dans l'abdomen de la cible mais avant que je ne puisse autre, une odeur de brûlé a caressé mes narines, sourcils froncés j'ai pivoté ma tête vers l'arrière... ce putain de manoir est en train de prendre feu.

J'ai pressé l'oreillette et me suis exclamé en courant dans la direction opposée aux flammes se propageant à une vitesse folle :

— C'est un de tes coups foireux ça aussi ?!

« : — C'est l'un des hommes de Viktor et c'est pas du feu ce bâtard à fait exploser l'arrière du manoir !

— Comment cette baltringue savait que j'allais être ici ?!

« : — Tu n'as qu'à allez lui demander ! »

Ma pression monte en flèche car si ce connard de Viktor sait ce que je fabrique ici cela signifie qu'il y a un putain de traître dans les miens, mais je n'ai pas le temps d'un peu plus réfléchir à la situation car une seconde explosion me propulse en arrière faisant taper mon dos contre l'un des poteaux en marbre menaçant de s'écrouler.

« : — Eh ! Relève toi ! Adonis ! Bouge toi putain ! Casse-toi d'ici le poteaux va céder ! Il a été fragilisé par l'explosion alors bouge ! »

Les invités courent dans tous les sens non pas à cause de ces bombes mais car il y a une putain de fusillade ! Je n'arrive même pas à savoir d'où proviennent tous ces tirs mais je sais d'ores et déjà que ces connards vont payer très cher.

Je recharge mon arme puis me relève avec difficulté encore un peu sonné tout en ayant cet imbécile heureux de Franklin qui piaille dans mes oreilles en continue.

Préférant avoir l'esprit un peu plus clair, j'enlève cette maudite oreillette et me re concentre sur les tirs incessants, ces salopes sont à l'étage putain ! Les sourcils froncés et la rage roulant le long de mes veines je m'avance en direction des escaliers.

Les poteaux en marbre qui ont cédés ont créés un immense nuage de fumée me permettant de me diriger librement en direction de ces enfoirés qui m'ont très clairement cassés les couilles et ont si je puis dire baisés ma mission...