Chapitre Vingt-et-Un | Cauchemar

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Adonis



— Adonis ?

Mmh ?

— Adonis ?

J'arrive pas...

— Adonis ?

Du sang recouvre le parquet...

— Adonis ?!

Je me réveille en sursaut, le souffle court, le cœur pompant sauvagement dans ma poitrine et de la sueur perlant mon front tout en forgeant une grimace d'incompréhension sur mon visage car je ne comprends pas pourquoi ces souvenirs me reviennent en mémoire ?!

J'ai pris du Xanax pour essayer d'oublier et d'apaiser un peu mon esprit mais ça n'a fait que ressasser ces douloureuses pensées ancrées dans un coin de ma tête.

— Adoniiiiiis euuuh ! On veut se laver nous !

J'ai beaucoup trop mal au crâne...

Mes yeux ne distinguent rien de net car cette lumière du jour qui reflète à travers la fenêtre me brûle la rétine.

J'essaie — avec difficulté — de me relever en m'appuyant sur la poignet, mes yeux se plissent et agacé je déverrouille la porte de la salle de bain pour la rouvrir et voir mes petits cousins se matérialiser devant moi.

— T'as une seule tronche, commente Melvin, me guettant du coin de l'œil.

— J'peux pas l'nier t'es pas ouf là si tu comptes aller draguer "ton emmerdeuse" t'es mal-barré, renchéri Leon.

— Mais vraiment, on dirait qu'tu t'es pris un mur, continue Teddy.

— Vous trois, aller vous faire foutre, sauf toi ma petite princesse, réponds-je en m'adressant à Angela.

Un léger sourire apparaît sur ses lèvres avant qu'elle ne s'approche de moi pour me serrer dans ses bras. Puis, elle se dirige vers la salle de bain, suivie de près par ses trois grands frères. Angela est muette et extrêmement anxieuse, incapable de prononcer le moindre mot à cause de la peur constante qui la hante.

— Maman ? dis-je en soupirant profondément, tout en me massant les tempes.

Je comprends Kento là...

Je parcours le couloir en m'appuyant contre le mur d'une main, tandis qu'une douleur aiguë et insupportable se propage dans mon crâne.

C'est en train de me tuer.

En arrivant dans le salon, je tourne les yeux vers la gauche et aperçois Olga. Elle dort sur le canapé, légèrement recroquevillée, une couverture couvrant son corps sans doute frigorifié. Ses cheveux châtains retombent sur son front et ses lèvres rosées, méritant d'être inaugurées, sont légèrement entrouvertes.

— Adonis ?

La voix de ma mère résonne à mes oreilles, me tirant de mes pensées. Je lève les yeux vers elle et croise son regard. Ses yeux marron sont emplis d'une profonde inquiétude, une lueur de désespoir visible dans son expression. Cependant, je ne m'attarde pas sur cette tristesse qui habite son regard. Au lieu de cela, je baisse les yeux vers la petite russe.

OLGAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant