Chapitre Vingt-Sept | Once upon a dream

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Adonis


Je sens mes pulsations cardiaques s'accélérer face à la peau d'Olga qui se colle à la mienne, la douceur qu'elle porte à mon égard alors que j'ai agi comme un énorme salaud fait monter ma tension au maximum.

Ma petite russe,
si tu savais l'effet que tu me fais...

— Adonis ?

J'aimerais te répondre mais là je pense que ce n'est pas possible, de la salive s'accumule dans ma bouche et accessoirement le goût métallique du sang fait titiller mon palais.

— Adonis ?

Non là non, laisse-moi encore un peu oublier...

— Adonis ?!

S'il te plaît ma douce laisse-moi rester comme ça, je suis bien ne gâche pas tout...

Adonis putain de Kelly ?!

Cette fois,
c'est la voix de Kento...

J'ai rouvert les yeux d'un coup et j'ai pris une grande inspiration tout en ravalant tout ce qui s'était amassé dans ma bouche.

Vae tuae ignorantiae, periculum hic est.

"Vae tuae ignorantiae, periculum hic est."

"Vae tuae ignorantiae, periculum hic est."

"Vae tuae ignorantiae, periculum hic est."

Cette phrase en langue morte a résonné trois fois dans mon esprit avant que mes neurones ne se reconnectent et que mon cerveau la traduise.

"Malheur à ton ignorance, le danger est ici."

"Malheur à ton ignorance, le danger est ici."

"Malheur à ton ignorance, le danger est ici."

— « Qu.. quis est per.. periculum ? » Ai-je difficilement balbutié. ( Qui est le danger ?)

J'ai suivi ses yeux noisettes, fixant le conducteur.

— Je.. je suis à .. à moitié-mort..

— Et tu vas bientôt vraiment crever mon grand, prépare-toi à voir la faucheuse...

Une voix masculine accompagnée d'un accent slave a résonné dans mes oreilles, tout est flou autour de moi, je n'arrive même pas à percevoir le visage de Kento correctement, je suis foutu là c'est la merde...

Donec vivis, pugna, a prononcé Kento à voix basse, un petit sourire triste forgeant sûrement ses lèvres.

Cette phrase, je redoutais qu'il me la sorte.

Enfoiré...

"Donec vivis, pugna", signifie "tant que tu n'es pas mort, bats-toi."

Et cette même putain de phrase, mon grand-père a faillit me la graver au fer sur ma peau pour que je me souvienne que quoi qu'il arrive, si mon cœur bat encore et que je peux articuler quelques mots, malgré la douleur il faut que je me frotte au danger et là, le danger, c'est ce bâtard de conducteur.

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