Chapitre Trente-et-Un | Marionette

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Par le présent,
Saint-Petersburg

?




Je sais....

Grand Dieu je sais...

Cette femme m'appartient, de la racine de ses cheveux jusqu'à ses pieds elle est toute à moi, à moi et à moi seul...

Elle hante chacune de mes pensées, je ne vis que pour elle, je n'ai d'yeux que pour elle, je me mettrais le monde à dos pour elle....

Je suis fou d'elle,
et je l'assume amplement...

Cette petite bouche pulpeuse rosée, son corps magnifique, ses iris qui pourrait mettre toute une nation à genoux...

Je la veux tellement que ce plaisir en devient malsain...

Je veux être le premier à marquer sa peau, le premier à la faire gémir, le premier à la goûter, je veux être toutes ses premières fois...

Oooh Seigneur,
regarde-moi cette merveille....

Mes yeux sont encore centrés sur cette photo, mais je me re concentre un peu, essayant de ne plus être transporté par toutes ses idées sexuelles naissantes dans mon esprit, je repose le cadre sur mon bureau et place le canon de mon beretta 92 sur les lèvres de la petite pute qui se tient à genoux devant moi.

— Chuut, arrête un peu de couiner mon trésor...

— Je t'en supplie, ne me tue pas...

— Mais tu me ne sers plus à rien, comprend-moi un petit peu, pourquoi voudrais-tu que je te garde ici ? Tu n'es rien ni personne pour moi.

Des larmes ruissellent le long de ses joues tandis qu'elle essaie tant bien que mal de se libérer des menottes avec lesquels je l'ai un peu plutôt attaché.

— Je ferais ce que tu veux mais laisse-moi en vie ! J'ai un fils à élever !

La deuxième phrase elle l'a hurlé, jusqu'à presque s'époumoner, avec un désespoir qui toucherait toute personne dotée d'un cœur.

J'en ai un, seulement,
il est dédié à l'amour de ma vie.

— Je m'en branle, tu l'sais ça ? Il ne fallait pas montrer tes fesses à tout le monde, tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même...

Son mascara coule le long de sa peau ébène tandis qu'un grand sourire se dessine sur mon visage face à cette scène. Une joie presque folle m'envahit, et sans savoir pourquoi, j'ai soudain une envie irrépressible de m'amuser...

— Tu veux te mettre à quatre pattes pour moi ? Tu serais encore une fois capable de me donner ta petite chatte pour que je te laisse en vie trésor ?

Je l'ai vu hocher la tête...

Petite pute...

La gifle qui a suivi l'a violemment fait tourner la tête vers la droite.

— Petite pute, sifflé-je. Je comprends pourquoi tu étais efficace quand tu travaillais chez les américains, tu écartes tes cuisses pour tout et n'importe quoi.

Les yeux rivés au sol, elle n'ose plus lever la tête.

Je l'ai alors aidé en lui soutenant la tête de ma main droite pour qu'elle me regarde droit dans les yeux :

— Il fallait avorter, et puis merde ce n'est qu'un nourrisson il ne se souviendra même pas de toi...

Mon flingue a lentement remonté au niveau de sa tempe et au moment même où mon doigts allait appuyer sur la détente, une voix grave a résonné dans les locaux et la porte de mon bureau s'est brusquement ouverte :

— Tu m'arrêtes ça espèce de cinglé...

J'ai relevé les yeux l'air indifférent avant de voir Bloodface se tenir devant moi, il me guette d'un air dégoûté et m'ordonne de la relâcher, ce à quoi je réponds sèchement :

— Non.

— Je jure devant le Tout Puissant que si tu ne t'arrêtes pas tout de suite je t'arrache l'œsophage c'est clair ? Tu n'as donc aucune honte ? Frapper et humilier une femme ? Gratuitement ?

— T'as des pulsions toi ? Pourquoi tu veux me faire du cinéma ici ?

— Va te faire foutre et relâche-la, je te laisse quelques secondes avec et voilà que je la retrouve à genoux devant toi ? Non mais quel genre de personne es-tu ?

— Je suis le genre qui fait le ménage dans l'entourage que j'ai côtoyé et qui mérite une balle entre les deux yeux, hein trésor ? Tu le mérites ce n'est pas une surprise ?

Il a roulé des yeux et a croisé les bras sur son torse.

— Bon, cela aurait été drôle mais apparemment il n'y a que moi qui a un peu d'humour ici, aller relève-toi...

Elle s'est difficilement exécutée face aux menottes qui ne lui donnent aucunes équilibres, puis, elle s'est ruée vers Bloodface, il l'a rattrapé de justesse avant de la prendre dans ses bras dans le but de la calmer face à toute les émotions négatives qui la pourrissent en ce moment.

Mmmh,
j'ai hâte de te prendre dans mes
bras ma poupée...

Pourquoi l'autre bâtard voulait me voir ?

J'ai haussé les épaules...

— Demande-lui par toi-même mais je ne suis pas sûr que c'est pour voir tes fesses, après ce n'est que mon avis —.

— Fermer ta gueule est une chose que tu n'arrives pas à faire souverain ?

Il a prononcé le dernier mot avec tellement de sarcasme que j'aurais du serrer les dents à l'entente même de cette insolence qu'il évoque à mon égard...

Mais patience,
ce n'est que le début et ce
n'est qu'une marionnette...

Au fait, ce sont tous
des putains de marionnettes....

Sauf toi ma poupée...


———
🫧

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