OLGA

Chapitre Vingt-Trois | La lignée des Kelly

Olga

Je nettoie mes cheveux à l'aide d'une serviette tout en recherchant Alexi pour qu'elle m'aide à refaire les bandages devenus mouillés à cause de ma douche.

— Ouais... Ouais je sais Jayden mais non je sais pas quand je rentrerais, débrouille toi avec les sous qu'il y a dans l'enveloppe sous mon matelas d'accord ?

Sa voix provient de la cuisine et je suppose immédiatement qu'elle est au téléphone avec son petit-frère, elle lui échange quelques banalités tout en lui affirmant qu'elle va bien...

Mais ça.. ça c'est faux...

Je n'arrive pas à ne pas m'en vouloir, ce qu'il s'est produit est tout bonnement horrible et c'est entièrement ma faute, les cicatrices que lui a fait Sergueï sur son bas-ventre me montre à quel point ce type est juste totalement dérangé...

Ma meilleure amie s'est fait abuser par le fou-furieux que je dois épouser... je nage en plein cauchemar...

— Et ?

Je pivote les yeux dans la direction de la voix masculine qui m'a interpellée et perçoit Adonis avec une petite trousse de secours à la main, je la fixe un instant mais son claquement de doigts me fait relever la tête.

— Amène-toi sinon ça va s'infecter.

Il m'a fallut quelques secondes pour comprendre qu'il parle de mes bandages qu'il faut changer, je ne me suis pas empêchée de forger une petite mine d'incompréhension totale mais il ne s'est pas attardé sur moi et a tourné les talons, je le suis alors tandis qu'une sorte de malaise m'enveloppe l'estomac .. lui ? Va.. me soigner ?

La maison est assez petite alors nos pas nous mènent rapidement devant une porte, il l'ouvre avant de pénétrer à l'intérieur et je fais de même tout en laissant mes yeux voyager un peu à travers cette pièce ; les murs sont peints de bleu, il y a un lit superposé à droite et un petit bureau situé à gauche, dessus je peux voir un cadre décoré par une photo de famille et immédiatement, je reconnais Adonis et Franklin s'enlaçant ainsi que Mary juste à droite... et je suppose alors et vu la ressemblance frappante avec Adonis que c'est son papa juste à gauche tandis que Saba est au milieu et arbore un énorme sourire...

— Assied toi sur le lit, m'ordonne-t-il, me faisant au passage sortir de ma transe.

J'obtempère sans un mot et m'installe sur le matelas du bas, il expire avant de faire de même et lever ses yeux noirs vers moi.

— Tu as mis le soutien-gorge que je t'ai passé ?

J'acquiesce doucement, un peu gênée.

— Enlève alors le pull.

J'ai grimacé, affichant une mine totalement désapprobatrice, mes pulsions cardiaques se sont intensifiées et instinctivement je me suis mise à paniquer...

J'ai secouée la tête pour dire "non" mais il m'a immédiatement répondu :

— Je ne vais pas te mater.

— Je ne peux pas, ai-je articulé ayant une pression fulgurante me montant jusqu'au cerveaux.

C'est impossible ! Juste im-po-ssible !