OLGA

Chapitre Trente-Huit | Sale

Olga

C'est mon premier baiser, et j'ai décidé de le dédier à l'homme que je m'efforce de détester. Pourtant, une chose m'en empêche, j'ai l'impression que ses doigts se sont déjà imprégnés milles fois sur ma peau et que ses gestes me sont vraiment familiers.

Je sens sa langue titiller la mienne, sa salive glisser dans ma bouche et ses mains délicatement posées sur mes joues.

J'embrasse Adonis Kelly...

J'embrasse Adonis putain de Kelly...

Mais je crois que le pire ce n'est pas ça, non... le pire c'est que j'adore ça....

Ce baiser a un goût de menthe et d'excitation. De petits spasmes parcourent mes cuisses face à ses doigts qui se frayent dorénavant un chemin à travers mon t-shirt, je crois que je me déteste pour aimer ce qu'il me procure, ces délicieuses sensations intenses me provoquent quelque chose qui ne me paraît pas inconnue... cela.. me provoque quelque chose que j'ai déjà ressenti auparavant.

Je ne parle pas de sa langue dans ma bouche mais plutôt de la douceur de ses gestes...

— Adonis... ne me suis-je pas empêchée de susurrer alors que ses lèvres se déplacent sur l'extrémité des miennes.

Mon corps entier se rabat contre le mur juste à côté de la porte tandis que sa langue se laisse doucement glisser sur mon cou, un petit soupir m'échappe et je passe mes mains sur son torse ressentant les bosses de ses abdos à travers le tissu de son t-shirt, tout en lui implorant de continuer sa démarche si satisfaisante. Il obéit, et à mesure que sa langue s'abaisse vers ma poitrine, ses mains, quant à elles, remontent lentement le long de mon dos.

Ses lèvres retrouvent les miennes, je n'arrive pas à m'en lasser, sa langue pénètre une fois de plus dans ma bouche, nos respirations sont saccadées. Un petit soupir de plaisir m'échappe... je veux qu'il continue...

— Je raffole de toi, je ra-ffole vraiment de toi Olga...

Je perds certes ma dignité mais ces sensations nouvelles qui se décuplent un peu partout en moi me languissent d'une joie presque folle.

J'aime l'embrasser, c'est si doux, si bon... j'ai l'impression que mes problèmes se sont évaporés rien qu'avec sa bouche collée à la mienne et rien qu'avec sa voix qui me montre à quel point je suis précieuse à ses yeux.

Mais soudain, ses baisers se sont arrêtés et ses doigts ont tapotés mon dos, j'ai laissé échapper un hoquet de surprise avant de le repousser avec force tandis que les mots de Caesar se gravent dans mon esprit et me reviennent telle une énorme gifle.

Je suis sale....

Juste sale...

Je suis une pute...

Une sale pute...

"C'était bien hein ?"

"Quoi ?"

"Bah tu t'es bien amusée quoi, t'as bien fait la pute c'était bien..."