Chapitre Quatre | Le chaos

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Olga

J'ai hurlé jusqu'à presque en perdre la voix face à son sexe me pénétrant....

Des larmes salées glissent lentement de mes yeux, roulant sur mes joues comme de minuscules cristaux de douleur, tandis que je fixe désespérément un point invisible dans le vide. Mon esprit est assiégé par une souffrance insoutenable, chaque hématome qui marbre mon corps semblant amplifier cette torture intérieure. Une vague de dégoût me submerge, une nausée déchirante monte en moi, envahissant mon estomac, à la simple vue de ses mains couvertes de savon qui frottent ma peau meurtrie. Ces gestes, pourtant si anodins, deviennent des instruments de tourment, ajoutant de l'horreur à la situation qui m'enveloppe.

Assise dans la baignoire, je frissonne de tout mon être en ressentant le jet d'eau froide sur ma peau :

— Lève-toi.

Je réponds à sa demande sans dire un mot, tandis qu'il enroule mon corps mouillé dans une serviette. Il sort de la salle de bain en premier, laissant sa main sur la porte pour qu'elle reste ouverte, me permettant ainsi de sortir à mon tour.

Quel gentleman...

— Tu fais du cinéma, me crache-t-il avant de pénétrer à l'intérieur du dressing pour ensuite en sortir une culotte et un t-shirt.

Je ne lui réponds pas, me contentant de lui lancer un regard noir. Je détourne les yeux, enfile les vêtements qu'il m'a gentiment apportés, puis, un léger soupir échappant de mes lèvres, je m'installe dans le lit.

— Tu ne manges pas ? Questionne-t-il alors d'un ton plus calme qu'un peu plutôt.

— Je n'ai pas faim.

— Ton corps est presque squelettique alors va avaler quelque chose avant que je ne te force à le faire, quand je baise avec toi je ne veux pas avoir l'impression que je suis capable de te casser quelque chose.

— Alors ne me viole plus. 

Je n'ai même pas eu conscience que ces mots se sont échappés de ma bouche, et ce n'est qu'une fraction de seconde plus tard que j'ai réalisé la gravité de ce que je venais de dire. Avant que je ne puisse réagir, une gifle fulgurante s'est abattue sur ma joue. D'un geste brutal, sa grande main s'est ensuite refermée sur mes cheveux, et avec une force implacable, il m'a violemment projetée contre la porte de la chambre.

— Je crois que tu n'as pas encore compris, siffle-t-il en appuyant l'arrière de ma tête contre le mur. Tu m'appartiens, tu es à moi, de la racine de tes cheveux jusqu'à tes pieds, Dieu t'a crée pour que tu sois à genoux devant moi ! Alors tu fermes ta gueule ! T'as compris ?! Je ne te viole pas ! Ça, ce n'est pas un viole ! Merde ! Répète après moi : tu es à moi.

Je plisse les yeux, mes sourcils se froncent, et mes dents se serrent, tandis que le silence pesant s'installe autour de nous. L'atmosphère est tendue, chargée d'une lourdeur presque palpable. Puis, un petit rire nerveux s'échappe de ses lèvres, franchissant cette barrière avec une note de mépris et d'un ton dédaigneux, il prononce enfin :

— Déjà que t'es une grosse pute, en ayant écarté tes cuisses pour ce fils de pute d'Adonis Kelly et maintenant tu veux te rebeller ? Toi Olga ? Tu veux avoir des couilles devant moi ? Tu es sûr de ça ? Vraiment ?

— Je...

— Tu ?

— Je t'...

Une lueur brille dans ses yeux, mais je crache avec dégoût et difficulté :

— Je t'emmerde !

Son regard, autrefois neutre, s'est soudainement assombri. Avant même que je puisse esquisser un mot, ses doigts se sont refermés brusquement sur ma mâchoire, m'empêchant de protester. En un instant, il m'a projetée contre le mur, et l'impact a été si violent que ma tête a résonné, envoyant une douleur sourde dans tout mon crâne. Le choc a été suivi par une sensation aigue de brûlure sur mes lèvres, où un mince filet de sang a commencé à s'écouler, traçant une ligne sinistre le long de mon menton.

OLGAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant