24 | 𝒥𝓊𝓁𝒾ℯ

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«Il n'y a pas de meilleure sensation que de se sentir chez sois»

Paris, mes amis, les rats, la pluie...


J'ai dormi durant tout le vol. J'ai lu quatre pages du livre avant de m'assoupir. Il pleut lorsque nous atterissons.

Ça ne m'étonne même pas, ce pays ne connaît que ce temps de toute façon. Les gouttes d'eau s'écrasent bruyamment sur le sol créant une sorte symphonie qu'on n'entends qu'ici, qu'en France.
Enfaite je suis sur d'avoir déjà entendu ce bruit un milliers de fois même, mais il n'y a qu'aujourd'hui que j'ai pris la peine de l'écouter.

Je ne peux réprimander un sourire lorsque je descends les escaliers de l'avion. Ce pays merdique m'avais manqué tout de même. Il n'y a de meilleur sensation que de se sentir chez sois. Et malgré moi, la France c'est chez moi.

Mon dieu on croirai entendre le président

Chut.

Le vent nous fouette de plein fouet si bien qu'un petit garçon devant moi ne manque de tomber en descendant les escaliers. Je pouffe avant de me recevoir un coup sur la crâne de la part de ma mère suivie d'un regard assassin. C'est alors autour de mon père de rire. Je ne sais pas quand est ce qu'il a arrêté de grandir, mais visiblement c'était assez tôt.

Le temps de monter dans le bus qui nous amène à l'aéroport, nous sommes trempés jusqu'aux os. Une fois à l'intérieur de la bâtisse nous attendons nos bagages près des tapis roulants. Après quelques instants ma mère et moi récupérons nos affaires.

Ce n'est pas le cas de mon père. Il se met alors à chercher frénétiquement du regard tous les tapis à la recherche de sa valise. Après au moins huit bonnes minutes, il s'avoue vaincu et sors de l'aéroport. C'est à ce moment là qu'il aperçoit un homme avec une valise similaire à la sienne. Il marche à toute allure.

Il fait savoir que la valise de mon père n'est pas anodine. Il y a un minion dessus avec une bulle de conversation ou il y a inscrit : «I'm French »

Je ne donnerai pas mon avis sur la valise.

Donc, soit cet homme a le feu au cul et une valise similaire à celle de mon père. Ou, cet homme a volé la valise de mon père et tente de s'enfuir.

Mais pourquoi voler une valise aussi laide ?

On ne risque pas d'attendre longtemps avant de le savoir, mon père se lance à la poursuite de l'individu. Ma mère hurle à l'individu de courir plus vite et de faire disparaître cette valise. Elle a déjà essayé de la casser, deux fois, sans grand succès. La valise est en vente sur Vinted depuis sept mois. Personne n'est intéressé, elle n'a même pas récolter un ajout au favoris, ma mère commençait à perdre espoir.

C'est pour cette raison que son sourire atteint ces oreilles alors que mon père commence à fatiguer et a ralentir la cadence. Après une bonnes quinzaine de minutes on le perd de vue.

Ma mère prie pour qu'il ne récupère jamais sa valise. Alors que je me charge d'appeler un taxi. Contrairement à d'autre, nous avons bien une famille qui vit ici, mais personne n'est foutu de de venir nous récupérer. Ils ne nous acceptent pas . Ils ne m'accepte pas...

Peu importe.

Le taxi est censé arriver dans douze minutes. Après avoir bien rit ma mère me fait signe de la suivre et nous empruntons le même chemin que celui de mon père. Nous l'avons perdu de vue depuis vingt bonnes minutes au moins.

- Il est passé ou encore ! Râle ma mère qui ne rit plus du tout.

Je hausse les épaules et la suis. Nous slalomons entres les voitures garées dans l'immense parking.

Welcome to New York !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant