Chapitres 4

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La death Iland... Ça en dit long sur son histoire... Et ça promet d'être sans repos, en espérant que nous ne finirons pas comme tout les pirates qui s'y sont aventurer... mort et jamais retrouvé...

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Ça fait maintenant quelques jours que nous naviguons vers ce qui semble être notre mort... je n'ai pas eu plus d'informations sur cette fameuse île et, honnêtement, je n'ai pas envie d'en savoir plus...

Je suis encore perchée sur le nid du corbeau. Ça me détend d'être là-haut et, en ce moment, c'est ce qu'il me faut...

Après quelques minutes, j'aperçois la fameuse île, mais mon sang ne fait qu'un tour lorsque je vois ce qu'il y a autour.

- Merde... LANCEZ L'ANCRE ! HISSEZ LES VOILES, VITE !

En bas, tout le monde se tourne vers moi, surpris.

- FAITES CE QUE JE DIS, MERDE !

Je les vois s'affairer en bas et le bateau s'arrête. Je soupire de soulagement et descends à l'aide des cordages.

- Pourquoi nous sommes-nous arrêtés ? demande Léo, qui venait de sortir de la cale.

- On a failli se prendre des rochers... dis-je, essoufflée.

Je le vois hocher la tête, puis je vois le blond sortir de la cabine.

- Pourquoi sommes-nous arrêtés ?!

- Je viens de sauver ton bateau, tocard ! dis-je, sur les nerfs.

- Donc tu n'es pas un danger sur pattes en navigation... ok, je note...
Je vais l'étrangler...

Il se rapproche du bord de son bateau pour examiner les alentours.

- Des rochers... C'était prévisible... Faites descendre les canots, nous sommes arrivés...

Je vois certaines personnes de l'équipage s'occuper de descendre les canots et de les mettre à l'eau.

- Toi, toi et toi, vous venez avec nous... Éric, tu surveilles le bateau ! dit le blond en désignant trois personnes sur le pont, puis il se tourne vers moi. Yuna, à l'abordage !

Je souris et monte à bord de la barque. Je m'installe à l'avant et contemple l'île qui se trouve devant nous. Elle est magnifique mais paraît inoffensive. Mes yeux se baissent sur l'eau et ce que je vois me coupe le souffle.

- Euh... Kenwey..!

- Quoi, qu'est-ce qu'il y a ? demande le blond, qui était en train de descendre pour me rejoindre sur l'embarcation.

Il s'arrête près de moi et son regard suit le mien.

- Je comprends mieux pourquoi personne n'est revenu... ajoute-t-il.

En effet, sous nos yeux se déroule un spectacle macabre. Des épaves, des bateaux qui, comme nous, ont tenté d'accoster l'île mais qui ont péri à cause des rochers. L'océan est fabuleux, même avec toutes ces épaves. Les coraux et la faune marine ont repris leurs droits, les algues poussent de partout, prenant d'assaut les différents bateaux qui n'ont pas pu aller plus loin. On peut également apercevoir des poissons qui ont jugé bon de venir habiter dans les coques transpercées.

- C'est magnifique... murmurai-je.

Le blond remonte ses yeux vers moi.

- Tu viens de nous sauver et tout ce que tu trouves à dire, c'est que le paysage est magnifique ! Mais vante-toi un peu ! déclare-t-il.

- Je ne m'appelle pas Kenwey, moi... lâchai-je en rigolant.

Je le vis grimacer alors que ses trois acolytes montent sur l'embarcation.
Je crois que je viens de briser quelque chose... son ego...

La barque avance enfin et nous slalomons entre les rochers. Une fois arrivés sur la plage, toutes mes angoisses sur cette île suicidaire s'évanouissent. Elle est vraiment magnifique. La nature est luxuriante et l'eau de la baie que nous venons de traverser est d'une belle eau turquoise. Une petite brise me caresse la peau et l'air marin me remplit les narines.

- Tu vas encore admirer le paysage longtemps ? lance sa voix, qui me sort totalement de mes pensées.
Note à moi-même : lui briser les couilles plutôt que l'ego la prochaine fois...

Je me lève et sors de la barque. Je pose les pieds dans le sable de la plage et commence à avancer.

- Pas si vite, la naine, on n'a pas de plan de l'île. Ne va pas te perdre...
Il va rejoindre les épaves plus vite que prévu...

Puis, soudainement, je réalise ce qu'il vient de dire.

- Comment ça, pas de plan ! m'écriai-je, affolée.

Je le vois hausser les épaules et commencer à avancer dans la forêt devant nous.

Je soupire et le suis avec ses compagnons. Nous nous aventurons entre les branchages et les arbres tropicaux. Tout est très dense et humide. Je suis beaucoup moins sereine ici que sur la plage tout à l'heure. On ne voit presque rien à cause de la brume et je n'oserais pas toucher quoi que ce soit. L'odeur aussi a changé, ce n'est plus l'air marin de tout à l'heure mais plutôt l'odeur de l'humidité, comme la sensation pesante qu'on ressent quand on sort de chez soi et qu'un orage se prépare. Et honnêtement, je déteste cette sensation, c'est trop oppressant et stressant.

Je tente de suivre le blond qui commence à disparaître dans les branchages. Mais un cri derrière moi me sort de mes pensées. Alerté par ce bruit, Kenwey fait demi-tour et revient vers moi. Nous nous tournons vers la provenance du hurlement et constatons avec effroi que notre acolyte, qui a poussé ce cri, vient de mourir, accroché par les pieds à une sorte de liane, et qu'un serpent vert émeraude est en train de le dévorer sauvagement. Je détourne les yeux, manquant de vomir sous cette exécution plus que surprenante.

- Merde... lâche le blond. On va devoir faire très attention, restez dans mes pas et surtout ne vous éloignez pas.

Kenwey reprend son chemin, visiblement peu affecté par la mort d'un de ses équipiers. Quant à moi, je me tourne une dernière fois vers le corps, dont il ne reste maintenant que des bouts de peau, des ossements et des morceaux de tissu.
Bordel, mais dans quoi je me suis embarquée, moi, encore...

Nous avançons puis, après quelques minutes de calme, un nouveau cri retentit...

- Sauvez-vous ! hurle une des deux personnes qui se trouvent derrière moi.

Je commence à courir et me retourne pour voir la source de notre peur...
Oh bordel...

~A SUIVRE~

L'amour Au Grés Des Vagues... [En Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant