L'amour Au Grés Des Vagues... [En Réécriture]

Chapitre 15

Je met à pleurer à chaude larmes. Une seule chose sort de ma bouche et elle sonne comme une prière.

-Je t'en suplie Édouard fait vite...

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Plusieurs jours sont passés et aucun signe d'Édouard. Je commence à perdre espoir, et je ne suis pas la seule. Même Éric a cessé de lutter. Je ne dors pas et mange très peu. Le capitaine ne se sert de moi que pour assouvir ses désirs, puis il me rejette dans la cale, dans le noir. Aujourd'hui, après avoir de nouveau été victime d'une crise de colère de William, il me garde dans son bureau.

- Aujourd'hui, tu restes avec moi...

Il ne me laisse pas m'habiller. Il m'assoit et m'attache à une chaise de son bureau, dans un coin de la pièce.

- Tu es parfaite...

Il me donne une gifle qui me fait tourner la tête, avant de me rouer de coups, évitant soigneusement mon visage. Une fois défoulé, il prend son poignard et commence les entailles. Mes cris de douleur résonnent dans toute la cabine. Une fois terminé, il recule, me rhabille et me laisse attachée, à moitié consciente et seule dans la pièce. Luttant pour ne pas m'endormir, mon corps cède et je sombre dans l'inconscience.

Un grand fracas se fait entendre, suivi de mon prénom dans la pièce. Je lève faiblement la tête et ouvre les yeux, mais je crois rêver.

- Mon Dieu, mais qu'est-ce qu'il t'a fait... Tout est terminé, Yuna, je suis là...

- E... Édouard ? murmuré-je.

- Je suis là...
Tu es vraiment là...

Ma joie fut de courte durée, car William apparaît derrière Édouard.

- ATTENTION !

Mais trop tard, William assomme Édouard, qui tombe au sol, tandis que mes larmes commencent à couler. Il le prend et l'attache plus loin. Mon espoir d'être sauvée et libérée commence à s'effondrer. Un silence de plomb s'installe, seuls mes sanglots sont audibles. William s'approche de moi et caresse ma joue avant de placer un bâillon sur ma bouche.
Le même contact que dans la grotte.

- Oh, ma pauvre Yuna... L'amour fait mal, pas vrai...

Je lève la tête vers lui et le fusille du regard. Soudain, quelque chose fait tilt dans ma tête, et mes soupçons se confirment quand je vois un des hommes de William entrer les mains en sang.

- On a besoin de vous sur le pont, Capitaine...

Des coups de feu se font entendre derrière lui, et William sort de la pièce. Seule une bougie éclaire la pièce. Je tente de défaire mes liens, mais rien n'y fait. Le blond reprend peu à peu conscience.

- Aïe... Ma tête, l'enfoiré... Yuna ?

Il lève les yeux vers moi et je plante mon regard dans le sien. Il a des cernes énormes et les yeux rouges et gonflés. Cette vision fait glisser quelques larmes sur mes joues. Ma détermination revient peu à peu, je me débats de plus en plus pour me détacher.

- Yuna, attends...

Je stoppe tout mouvement et vois son regard dériver vers mon corps recouvert d'hématomes et de coupures.

- Je vais lui faire payer chaque putain de bleu sur ta peau...

Il reste silencieux un moment avant de sourire.

- Yuna, regarde sur le bureau !

Je tourne la tête et aperçois le poignard de William posé sur le rebord. Je me balance sur la chaise et parviens à l'attraper avec mes dents. Je fais glisser le couteau derrière moi et le fais descendre le long de mes bras. D'un geste sec, je tranche la corde qui retient mes poignets et me libère.
Enfin...