À ma destinée

Chapitre 2

Une semaine plus tard,.........

Je me réveille encore en sursaut accablée ,
Un autre jour, une autre lueur d'espoir ou de désespoir à mes pieds je ne saurais le dire .
Après un bain rapide, je m'habille très simplement comme j'ai l'habitude de le faire.
La simplicité fait la beauté. Pas besoin d'être extravagante pour imposer ma splendeur . La mère nature c'est déjà chargé de me doter des traits qui font baver plus d'un .

Je vit mon tapis de prière me faire de l'œil , mais je me sentais pas encore assez prête pour l'utiliser.
Musulmane de naissance, je n'aurais jamais eu cette baisse de foi si ce n'était cette tragédie.
Je secoue ma tête sachant que ce n'était pas le moment pour y penser....

Aujourd'hui était un grand jour pour mon entreprise : notre chef devait venir sur les lieux.
Depuis l'annonce de cette nouvelle, les chuchotements dans les couloirs ne tarissaient guère .
Beaucoup ne l'ayant pas encore rencontré, les «topoucatous cas » se donne à cœur joie de s'imaginer comment il devrait être..
Je ne peux m'empêcher de les dénigrer dans un coin de ma tête : comment peut on se donner le temps de débattre sur un inconnu ?
Ne serait il pas plus judicieux d'attendre de le voir pour envisager d'en discuter ?
Je gardais ces remarques pour moi, pour ne pas fâcher ces soi-disant amis du travail.

Entre mille et une adages , j'étais arrivée dans le parking avec cette voiture que j'avais juré de rendre à mon soi-disant «père »...
Mais en me remémorant les calamités des transports en commun, je me rétractais très rapidement.
De plus je lui ai fait l'honneur d'être sa fille toute ces années ; il me devait au moins ça .

-«Toc Toc , Noor pourrais tu sortir de ta satanée voiture. Faut monter pour avoir la meilleure place »

- okay Ramatoulaye ne casse pas la vitre de mon bébé, je descends.

- Tu sais on connaît toujours pas l'âge du patron . On ne sait pas si il est un «sugar daddy » , un jeune , s'il est beau ,......

Je ne l'écoutais plus déblatérer ses inepties . Ramatoulaye Ndiaye était ce genre de personne qui parlait de jour comme de nuit . Elle ne se soucie même pas si on l'écoutait ou non . L essentiel pour elle c' est juste de parler .
Nous étions arrivées dans le hall . Cette petite folle n'avait pas du tout tort .
J'avais sous estimé le nombre d'employés de ce grand building . Tous réunis , ils me rappellent des candidats au bac attendant leur jury .

Une minute , cinq minutes, dix minutes d'attentes
Mon exaspération commençait à se faire ressentir avec mes soufflements bruyants.
Les yeux rivés sur mon téléphone, je n'entendît soudainement plus aucun bruit.
Suivant la conjoncture des regards avides d'informations de la salle .
Je mit enfin un visage sur le nom de : MR Abdel Saïd Sall.

Narrateur externe

Les rencontres les plus insignifiantes peuvent changer le cours de notre vie.
Nous ne faisons pas de nouvelles rencontres par hasard. Elles sont destinées à croiser notre chemin pour une raison.
Nous faire sourire, ou nous faire pleurer
Nous rendre meilleurs ou pires
Nous faire voir le bout du tunnel
Ou nous replonger dans un gouffre plus sombre
Quelle serait l'apport de cette rencontre pour notre Khadija Noor Fall ?
Nul ne saurait le dire maintenant.
Mais les secondes deviendront des minutes,
Les minutes des heures ,
Les heures des jours,
Les jours des semaines,
Et les semaines des mois .
À travers le temps qui se consumera le voile de l'inconnu finira certainement par se lever .