Mouhamed El Bachir Sall
«L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt ». Maniaque des entreprises j'étais un fervent adepte de ce dicton. Sept heure du matin,et j'étais déjà à mon bureau. En haut de ma tour, je regardais mes employés envahir petit à petit mon antre. À cet heure les bavardages n'étaient pas les bienvenus. Naturellement, les sénégalais détestent papoter tôt le matin. Certaines pratiques ancestrales étaient toujours au rendez-vous au sein de notre société. Et ce n'était pas pour me déplaire. Trente minutes plus tard, je la voit pousser la porte de Techcorporation. Un sourire narquois naquit sur mes lèvres. Elle a bien retenu la leçon d'hier. Cette jeune femme m'intriguait. De toute les personnes dont j'ai serré la main depuis mon arrivée. Elle était la seule qui possédait ce regard si captivant.Ses traits fins me laissait deviner son appartenance ethnique. Sans nulle doute, qu'elle avait une parante halpularr. Sa beauté est si naturelle. Elle n'a pas besoin de l'exposer celle si s'extériorise naturellement. Aujourd'hui habillée d'un jean, d'un teeshirt et de Jordan, elle veut certainement me faire passer le message qu'elle s'en fout des conventions. Tout en elle était question pour moi. Pourquoi parmi une centaine d'employés, mon père semble lui donner une certaine importance ? Certes elle était brillante, son cv pouvait en témoigner. Vingt cinq ans et elle avait déjà cinq années d'expérience dans son domaine. Mais, l'entreprise était constitué d'élites. Alors, pourquoi mon paternel m'avait spécifié son cas, comme une personne dont on ne pourrait se passer ? Je comptais bien découvrir ce qu'il tramait avec cette jeune dame.
–Bonjour monsieur Sall.
–Bonjour mademoiselle Fall.
Elle entra dans sa bureau qui était en face du mien. Je la suivi du regard. Comme elle n'avait pas encore fermé sa porte, je pus la voir sortir ses bagages un à un. Elle sortit de son sac un cadre photo qu'elle contemple plusieurs secondes avant de le poser délicatement sur sa table. Bizarrement, j'avais l'impression de l'avoir déjà vu quelque part. Sa silhouette ne m'était pas inconnu. Je ne sais plus où mais je l'ai forcément rencontré un jour.
Je secouais ma tête. Je commence même à oublier la raison de ma venue à force de penser à cette fille. J'entrais dans mon bureau pour commencer à travailler. Commençons par tester les nerfs de notre jolie demoiselle.
– Allo, mademoiselle Fall. J'ai besoin de toi dans mon bureau.
– D'accord,...
Je lui laisse même pas le temps de continuer sa phrase que je raccroche le cellulaire.
Toc, Toc, Toc
– Entrez.
– Monsieur, vous aviez besoin de moi ?
Je pouvais déceler une pointe d'agacement dans sa voix. Sûrement qu'elle n'a pas apprécié que je lui ai raccroché au nez. Accroches toi Bella, ça ne fait que commencer.
– Oui, bien sûr. J'ai besoin que tu m'apportes un café. Et à partir d'aujourd'hui tout les matins.
– Comme vous voulez monsieur.Elle se retourna pour partir. Je savais bien évidemment que ça l'embêterait que je lui demande de faire le travail de ma secrétaire. Mais puisque je suis obligé de me la coltiner pourquoi devrait je en trouver une ? En étudiant les dossiers que m'ont laissé mon père, j'ai remarqué que c'était son nom qui figure dans tout les projets accomplis depuis ces cinq ans. C'est la raison de sa présence dans mon fief, car je sais que c'est elle la plus apte à m'aider à mener cette firme à son apogée. Mais ça, elle ne le saura pas de sitôt.
– Votre café monsieur.
Ah elle était de retour, je tendit la main pour le récupérer.
– Mademoiselle Sall, on vous a pas appris à faire du café. Celui-ci est trop sucré. J'aime pas le sucre. Amener moi un autre.
Je senti son visage se décomposer. Je lui en demandais trop. Mais, c'est comme ça et j'y prenais un malin plaisir. Elle récupéra la tasse calmement et s'en alla pour la seconde fois.
Je plonge mon nez dans le dossier qu'on devait étudier pour gagner du temps.
Elle revient une deuxième fois avec une autre tasse, cette fois-ci je jugeais celui ci d'acceptable avant de le boire. Si ce n'était pas mon envie de l'énerver, je lui aurais sans doute dit que comme son parfum était le plus enchantant que mon nez ait senti; son café était le plus délicieux. Je sirotait ma tasse la regardant, toujours debout, grognant de mécontentement.– Vous pouvez amener votre ordinateur. On va travailler sur le dernier dossier dont tu étais en charge. Tu vas devoir m'expliquer de fond en comble tes choix sur le produit à livrer aux clients canadiens.
– D'accord monsieur
Elle prît quelques minutes avant de revenir. Et nous plongeons dans le vif du sujet. Moi, qui posait des questions. Et elle, qui répondait avec aisance et justesse.
– Nos produits doivent être uniques. Dans le marché de la technologie, c'est soit tu innoves, soit t'es mort. C'est pourquoi, j'ai demandé au directeur technique de bien vérifier le matériel. Quant à moi, j'etais entrain d'essayer de trouver la meilleure formule d'intégration possible...
Je ne l'écoutais plus. Plus de trois heures de travail, et elle m'a captivé dés la première minute. Faut dire que Khadija Noor Fall n'est pas seulement belle, qu'elle est aussi un génie.Ramatoulaye Ndiaye
– Dôme baye , ta copine ne vient pas à la cafétéria aujourd'hui ?
– C'est ce qui m'intrigue. L'heure de pause est passée de vingt minutes et elle n'est toujours pas là. Mais, cher directeur technique pourquoi toi latié elle tamite ? Wala ioe Mass daga tieup ?
– Hana tieupate. J'avoue que Khadija me plaît beaucoup mais j'ose pas lui avouer mes sentiments.
– Yaye tapette deug. Bon, on en reparlera. Je vais la chercher en haut.
Je quittais ainsi la cafétéria pour me diriger vers l'ascenseur. Arrivé à son nouveau étage je vit la porte de l'un des bureaux entre ouverte.
– Khadija, Khadija.....
Celui ci est sûrement celui du patron comme elle ne répond pas.Au niveau de la deuxième porte, je l'ouvrit directement pensant y trouver mon amie.
– Wa djank, pause bimou djoté ba legui,....
Le reste de ma phrase resta suspendue sur ma langue pendue. Gaffe, Khadija n'était pas seule.
– Qui êtes vous pour oser entrer dans mon bureau sans ma permission ?
– Désolé monsieur, je ne sa-savais
– Silence ! Vous êtes irrespectueuse et pour ça vous allez sûrement perdre votre travail.Je n'avais plus les mots. Moi qui était une véritable pipelette, j'arrivais plus à respirer. C'est vrai qu'il est tout aussi craquant que flippant. Arghhh, je suis presque virée et j'osais pensé à sa beauté.Quelle conne ! Je suppliais Noor des yeux pour qu'elle me vienne en aide. Heureusement, elle le fit.
– Monsieur Sall , ne faites pas ça. Ramatoulaye est une très bonne employée. Elle ne serait pas entrée si elle savait que c'était votre bureau. C'est une faveur que je vous demande.
– Ah une faveur. Tu me la revaudras si je te l'accorde sois en sûre.
– Bien entendu. Je suppose qu'il est l'heure de la pause. Pouvons nous disposer
– Allez y . Et toi que je ne te vois plus trainé par ici.
J'hochais la tête incapable de sortir un mot et m'empresser de suivre celle pour qui j'étais venue.
– Que diantre faisais tu là Rama ? Tu vois dans quel embarras tu me mets maintenant ? Moi, devoir à ce fou, attends toi à me voir marcher nue dans tout les couloirs du bâtiment.
– Quoi? Il ne te fera jamais faire ça. Je t'ai pas vu à la pause et comme tu donnes pas de l'importance à la nourriture, j'ai jugé nécessaire de venir te chercher. Je savais pas que tu étais avec lui.
–Dis plutôt que tu étais venue voir regarder à quoi ressembler mon nouveau bureau.
–Et je n'ai même pas pu le voir. Mais, tu sembles baignée dans le luxe ma goe, do ragale d atioum. Ték si ....
Je me pris un grand vent. Comme d'habitude madame n'est pas d'humeur.
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À ma destinée
RandomTic tac, la roue tourne. Il y'a de ces moments où j'aimerais rejoindre Saturne. Aimer, est ce synonyme de mentir ? Si oui, je prie de ne jamais le ressentir. Comme un nouveau né, J'apprends une nouvelle chose chaque journée. Ai je droit au bonheu...