Qu'est ce que l'amour ?
Il suffit d'un instant, d'un regard,d'une rencontre pour bouleverser toute une existence. Mais aussi, la bonne personne, le bon moment ainsi que le caprice complice du hasard. L'amour s'en fout du temps, de l'identité, de l'apparence et de l'appartenance.
Lorsque deux cœurs se choisissent nulle ne peut s'y opposer, même pas leurs propriétaires. Comme on dit en wolof, 'khol dou ôme bagnou koy beuss'.
Et c'est cette maladie incurable qui commençait à s'installer entre Khadija Noor Fall et Mouhamed Rachid Sall. Malgré le peu de temps qu'ils se sont fréquentés, leurs âmes semblent se reconnaître depuis le début. Et ça tout les deux le sentait au fin fond de leur cœurs cœurs, mais leurs raisons ne pouvaient l'accepter aussi facilement.
Il était sept heures du matin quand Khadija entrait dans la voiture de son patron habillée d'un jellaba blanc pour honorer le jour saint du vendredi, voulant également faire une chose qu'elle avait assez reportée. Elle n'était pas la seule d'ailleurs.Rachid lui aussi était vêtu d'un bel ensemble en Bazin de la même couleur. C'était toujours ainsi en ce jour assez spécifique du vendredi. Dans les rues de Dakar, on pouvait remarquer presque tout le monde portant un habit traditionnel. Même ceux qui ne s'habillaient pas comme ça, étaient sujets de mauvais œil dans certains cas. Enfants, parents, élèves,travailleurs tous optaient pour le même style.
Comme elle l'avait fait toute la semaine, Khadija lança un simple bonjour à Rachid qui ne savait plus quoi faire pour se faire pardonner. Au bureau, elle agissait normalement avec lui, mais hormis le milieu du travail, la jeune femme refusait de lui addresser la parole et lui répondait que par des monosyllabes. Il remarqua le visage de cette dernière plus triste que d'habitude. Il lança la conversation se jurant que leur petite guerre froide finirai aujourd'hui.
–Noor, tu vas bien ?
– Oui, répondis t-elle en posant sa tête sur le vitre.
– Combien de fois vais je m'excuser, depuis une semaine, je ne fais que ça. Tu ne penses pas qu'il est temp que tu déposes les armes?
– Comme tu veux , dit elle la voix terne
Comme il avait remarqué son amour pour la plage, il décida de tenter un dernier coup. Il ne savait pas que Khadija ne lui en voulait plus, mais qu'elle avait passer la semaine à cogiter la décision qu'elle avait prise. Elle savait que c'était nécessaire pour elle d'h aller. Pour qu'elle puisse tout accepter fallait qu'elle lui parle une dernière fois.
– Bon comme nous descendons tôt, à la descente nous irons manger du poisson grillé, tu es partante ?
Elle regarda ce bel homme qui était assis à ses côtés. Certes elle lui en a voulu pour ses paroles blessantes, mais elle s'en veut plus d'avoir laisser ce dernier s'immiscer dans sa tête. Elle s'en voulait de tellement penser à lui qu'elle en avait oublié l'essentiel.
– Non Rachid, je pourrais pas.
En regardant la déception sur le visage de celui ci, elle eu un pincement au cœur et décida d'ajouter des explications afin de lui faire comprendre qu'elle ne lui tenait plus rigueur de ce qu'il c'est passé.
Au fait, je dois aller au cimetière, visiter la tombe de ma mère. Donc je pourrais pas rentrer avec toi.Le regard de pitié que ce dernier lui lança lui fit immédiatement regretter ses explications.
– Je veux pas de ta pitié lui dit elle amèrement.
– A la descente, je t'y emmène et je refuse toute discussion , répondit fermement Mouhamed tout en remontant ses lunettes.
Elle ne put qu'hocher la tête en signe d'approbation, sachant comment il était borné. Ils étaient arrivés à leur lieu de travail. Comme toujours, dés qu'il passaient la porte de Techcorporation, les murmures commençaient à s'élever. Depuis l'histoire du baiser, elle ne fréquentait plus la cafétéria et fuyait Ramatoulaye comme la peste. Mais le fait de se faire déposer par le patron tout les jours ne passait pas inaperçu aux yeux des autres employés. Ce patron qui les saluait à peine et leur servait un regard si sévère avait un tout autre comportement avec la belle Khadija qui depuis son arrivée dans l'entreprise était aussi restée solitaire. Toutes les femmes la jalousaient secrètement et tout les hommes la reluquait rêvant secrètement de l'avoir dans leur vie. Mais, personne n'osait vraiment trop l'approcher si ce n'était Ramatoulaye. C'est pourquoi le rapprochement de ces deux là en une semaine les avait vraiment surpris. Tout les deux tracèrent sans un regard pour eux, qui se ressemblent s'assemblent se disait il dans leur tête.
Toute la journée, Rachid senti Noor ailleurs. Quand il lui posait une question, il devait toujours se répéter pour lui faire entendre. Et quand il lui demande une proposition, celle ci lui répondait qu'elle n'avait aucune idée. C'était la première fois qu'elle se comportait ainsi et il comprenait vraiment. Ça ne devait pas être facile de perdre un être aimé, surtout une mère. Pendant neuf mois, on est resté lié avec elle à travers un cordon ombilical. En grandissant, elle nous nourrit, nous sourit, nous chérit. 'Ndeye amoul koutaye ' (nul ne peut remplacer une mère ). Elle nous aime d'un amour inconditionnel, sans calcul, ni arrière pensées. Tout ce qu'elle veut c'est nous voir réussir, nous épanouir.
Rachid ne se voyait pas vivre sans la tienne. Toute sa vie, il n'avait connu que l'amour de celle ci. Elle devenait collante parfois, mais son garçon ne l'aurait échangé pour rien au monde. C'est pourquoi toute la journée il fut compréhensif avec Noor, la déchargeant même de certains travaux qui n'était pas trop important. Vers dix sept heures, il entra dans le bureau de celle ci, lui annonçant qu'il était l'heure de partir. Ils descendirent et se mirent en route pour les cimetières de grand Dackar. Rachid se gara un peu loin de l'habitacle sur le bord de la route.
– Tu peux m'attendre ici, si tu veux. Ne te sens pas obligé d'être avec moi jusqu'au bout.
– Allons y Noor, je t'accompagnerai.
Pour lui montrer son soutien, il lui tenu la main. Khadija regarda un instant leurs doigts entrelacés avant de se décider à traverser la route.
Arrivé à la porte, ils trouvèrent le gardien du lieu qui leur ouvrit les portes.
«Que la paix soit sur vous, ô croyants et musulmans qui occupez ces tombes! Nous vous rejoindrons certes si Allah le veut. Qu'il fasse miséricorde à ceux d'entre nous qu'il a rappelé à lui ainsi qu'à ceux qui les suivront. Puisse t-il ainsi nous accorder ainsi qu'à vous le salut », Mouhamed Rachid répétait inlassablement cette prière. Dans ce lieu, il ne pouvait s'empêcher de penser à la mort. La mort ,le commencement de la fin. A quoi bon l'être humain se tuait il à la tâche pour finir six pieds sous terre?
Peut importe notre richesse, notre race, notre croyance, notre identité, elle sera la finalité pour nous tous. N'est il pas plus important de chercher à se rapprocher de notre seigneur, que de passer notre vie à se tirailler ? La réponse est vraisemblablement affirmative, mais nous oublions tellement toujours les choses essentielles. Pour compliquer notre quotidien avec d'innombrables futilités. Parfois, il serait judicieux pour nous de fréquenter ce genre de lieux afin de ne pas nous noyer dans un oubli qui nous serait fatal.
Au fond de la nécropole, Khadija trouva enfin la tombe de sa mère. Dés qu'elle le vit, ses yeux s'embuèrent de larmes. Depuis la disparition de celle ci, c'est aujourd'hui qu'elle se rend compte que sa maman est vraiment partie.
– Ma keyna, le jour de mon mariage je serais la plus belle et toi la maman la plus heureuse.
– Tu seras la plus belle de toutes les mariées, j'en suis sûre, avait rétorqué Soukeyna Sow en attachant les longs cheveux de sa fille.
Khadija, tu es encore jeune ma chérie. Je prie qu'un jour tu rencontre ton prince charmant c'est vrai. Mais avant ça, je veux que tu sois une jeune femme accomplie qui aura mener à bout tout ses rêves. Tu sais l'amour c'est beau. Cependant, si tu fais pas attention, il te brulera les ailes. Mère keyna lui avait sorti ces mots la voix remplie d'amertume. Mais en ces temps là, son esprit d'enfant ne pouvait rien y déceler. Elle se rappelait d'un coup tout les moments qu'elles avaient partagé ensemble. Elle s'assit à même le sol et enlève quelques feuilles traînant sur la tombe.
– Maman, je tiens d'abord à te présenter mes sincères excuses. Depuis que tu es là, je ne suis pas venu te voir. C'est parce que je refusais vraiment de te laisser partir. Non seulement c'était inconcevable pour moi de ne plus revoir ton beau sourire. Mais tu m'as également laissé avec tout un tas de questions. En partant, tu as presque amener les vingt cinq années que j'ai vécu. Je t'en ai voulu tu sais ? J'aurais aimé que tu me laisses le temps de te poser toutes mes questions. Maintenant, j'ai compris. C'est Dieu qui en a voulu ainsi. Et ça toi comme moi ne pouvions rien y faire. Si je suis là aujourd'hui,c'est pour formuler des prières pour toi Ma . Pour te dire que je reprendrais la Salât juste pour pouvoir demander ton repos éternel. Je suis ici pour me libérer et te libérer en même temps. Car depuis je m'accrochais à ton fantôme. Je ne sais toujours pas qui je suis ni d'où je viens. Mais je te fais la promesse de le retrouver pour qu'il réponde aux questions que je n'ai pas eu le temps de te demander. Ta fille t'aime fort, je viendrai me recueillir ici aussi souvent que je pourrais. Dors en paix.....
Khadija avait sorti tout ces mots en pleurant à chaudes larmes. Mais cette étape était vraiment essentielle dans son deuil.Après être passée du déni à la colère, de la colère à la tristesse, la voici maintenant à l'acceptation. Et c'est ce qu'il lui fallait. Elle senti des bras virils lui prendre les épaules, elle se retourna et se blottit directement contre lui, pour embrasser son aura apaisant.
– Chut, c'est fini maintenant. Ici devant la tombe de ta mère, je te promets que moi Rachid Sall, je ne te laisserai pas tomber Khadija. Je serai toujours là peu importe la situation.
Khadija se senti soulager en entendant ces mots. Elle prit le mouchoir qu'il lui tendit pour effacer les traces de larmes sur son visage.
– Bon partons maintenant lui dit il.
Ces deux personnes venaient de partager un moment fort. Sur la route de retour Rachid décida de passer par la plage avant de rentrer.Mouhamed Rachid Sall
Arrivé à la plage la première chose que je fis c'est d'acheter une bouteille d'eau pour ma compagne. Elle avait tellement pleuré que ses yeux étaient rougis. Ses paroles m'ont laissé perplexe. J'ai encore des choses à découvrir sur Noor, je le sais. Mais j'espère qu'avec le temps, elle saura m'en faire part pour que je lui fournisse une quelconque aide.
Je lui tenais toujours la main. Je ne sais pas pourquoi, mais je voulais qu'elle sente que j'étais là.
Je me rappelais du premier jour où je l'avais aperçu sur cette plage. Si au début j'en doutais maintenant je connaissais assez sa silhouette pour oser affirmer que c'était elle. Ce jour là aussi elle avait beaucoup pleuré mais je n'étais pas là pour la réconforter. Mais aujourd'hui, je suis là et tout ce que je veux c'est de voir ce magnifique sourire sur son visage.
–Bonjour Madame, saluais je la ferme qui vendait les poissons,on peut avoir deux plats s'il vous plaît.
– D'accord asseyez vous , ça sera prêt d'ici quelques minutes.
– Merci beaucoup Rachid, murmure Khadija une fois qu'on était assis à notre table. Merci de me soutenir dans ces moments qui sont un peu compliqué pour moi.
– C'est normal. Prend ça comme le gage de ma bonne foi. Tu sais, ......
Mon téléphone me coupa court dans ma discussion. C'était mon père, qu'est ce qu'il me voulait ? À chaque fois qu'il m'appelle ce n'est carrément pas pour me parler de pluie et de beau temps. Je décrochais à la énième sonnerie.
– J'OSE ESPÉRER QUE TU N'AS PAS RENVOYÉ KHADIJA NOOR , RACHID, me cria t-il de telle sorte que cette dernière put l'entendre. En une fraction de seconde, je pus lire l'incompréhension et la surprise sur son visage. Je me levais de ma chaise pour m'éloigner un peu.
–Bonjour papa, comment vas-tu ? Moi aussi je vais bien.
–Répond à ma question c'est mieux. L'as tu fais sous ordre de ta mère oui ou non ?
– Non papa, elle est toujours à Techcorporation. T'es content?
–Je t'attend demain chez moi, il faut qu'on parle sur ce que ta mère m'a raconté.
Bip, bip......Il avait raccroché. Je ne pourrais comprendre son attachement envers cette fille.
– C'était mon père , désolé. Il me semble que vous soyez proche tout les deux avançais je prudemment.
– Qui monsieur Sall, tu te trompes. La première fois que je l'ai vu c'est lorsqu'il annonçait que tu sera notre nouveau PDG, me répondit elle en mangeant son plat.
Ça me semblait très bizarre. Espérons que je pourrais lui tirer les vers du nez lors du dîner forcé.
On mangeait non plats de poissons grillés qui étaient vraiment délicieux.
Quelques minutes après, il était l'heure de rentrer chez nous. Je payais gracieusement la cuisinière avant de prendre la route. Heureusement que c l'est le week end, nous aurons tout le temps pour nous reposer........Fin de chapitreeeeeeeeeee............................ ....
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À ma destinée
RandomTic tac, la roue tourne. Il y'a de ces moments où j'aimerais rejoindre Saturne. Aimer, est ce synonyme de mentir ? Si oui, je prie de ne jamais le ressentir. Comme un nouveau né, J'apprends une nouvelle chose chaque journée. Ai je droit au bonheu...