Chapitre 3

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Mouhamed El Bachir Sall

La mer quel endroit apaisant.
Tellement captivante.
Cette marée d'eau d'une beauté exaltante m'a toujours fasciné. À chaque fois que je veux me rappeler de la grandeur de Dieu , je la cherche des yeux . Tellement qu'elle me semblait majestueuse . Je marchais sur la plage pour sentir la douceur de l'eau sous mes pieds.
Dix longues années que j'avais quitté mon pays natal, le pays de la Teranga. J'en suis même arrivé à oublier sa splendeur. Chef de plusieurs sociétés dans l'Occident , je m'étais fait à l'idée d'y rester aussi longtemps que possible. Mais c'était sans compter sur les chantages émotionnels de ma tendre mère ainsi que sur l'abnégation de mon paternel . Me faire revenir pour « Tech corporation » alors qu'il n'y a même pas de problème au sein de la firme me fait vraiment monter sur mes grands chevaux.
Mais, que puis je y faire ? «Ce que femme veut, Dieu veut » , comment aurais je pu dire non à Mme Sall .
Je divaguais et n'avais pas senti l'heure passer . Étant éloigné de ma voiture, je fis demi tour pour la rejoindre....
A mi chemin, j'aperçois une silhouette féminine que je n'avais pas remarqué à l'aller ...
« Dieu si tu la voit dit lui que je lui en veux. Je lui en veux terriblement de m'avoir quitté et de m'avoir laissé avec ce tas de questions. Qu'ai-je fais pour mériter ça mon Dieu »
Avant que je ne puisse voir le visage de la femme qui semblait si souffrir à en juger ses paroles , elle s'enfuit sans se retourner vers la route et disparu de ma vue .
« Allah n'éprouve que ceux qu'ils aiment » ; j'aurais aimé lui dire ça . Mais hélas , elle m'en a pas donné le temps . Y'en a qui ne sont pas bien dans cette vie . Rendre grâce est notre devoir et peu importe notre situation.
1h plus tard,.........
-Rachid , tu es rentré ?
-Oui man , j'étais juste sorti prendre l'air
-C'est bien mon chéri. Montes prendre un bain et viens dîner avec nous.
-D'accord ma reine
Je montais les escaliers et entrais dans ma chambre. Cette chambre dans laquelle je me sentais plus à l'aise. Comment les faire comprendre que je ne suis plus un bébé sans les vexer . À vingt six ans , je ne me voyais plus occuper ma garçonnière peu importe sa taille et son niveau de luxe . Un bain chaud m'aidera certainement à détendre mes muscles et me permettra de trouver l'approche idéale pour leur annoncer ma décision.
-salut pa, man, je vois que vous êtes déjà passer à table.
- oui fiston, viens, sers toi mon bébé.
-Ma, tu sais que maintenant je suis un grand garçon n'est ce pas ?
-Un enfant ne grandit jamais aux yeux de sa mère.
- C'est sur . Le repas est délicieux. J'avais oublié comment le «dibi» pouvait être bon !
-Et comment ? à chaque fois que je te demandais de venir tu refusais
-Oublie ça papa , je suis là non. Et en passant, je voulais vous annoncer que je vais demander à ma secrétaire de me trouver un appartement le plus rapidement possible.Et n'essayez pas de m'en dissuader j'ai déjà décidé. Sur ce je vous souhaite une excellente nuit !
Au moins une chose de faite.

Khadija Noor Fall

-T'aurais pu me dire que tu serais pas là Khadija. Depuis une heure je suis assise à ta porte comme une délinquante de bas étage.
- Rama koula fi wo mane ?
- dédéte mais ..
-Pas de mais qui tienne. Wakhma loula indi et rentres ne me fatigue pas.
-Khana Cas, et pour ton info demain c'est samedi. On se fait une soirée pyjama entre copines et t'as pas ton mot à dire.
-Bon montons, de toute les façons je pourrais pas t'en dissuader.
Nous montons au deuxième et j'ouvre ma porte pour la laisser entrer. C'est pas la première fois qu'elle me fait ça depuis qu'on s'est rencontrés dans les locaux de Techcorporation. Le plus souvent je la met toujours dehors lorsque qu'elle se met à trop faire bourdonner mes pauvres oreilles. Mais aujourd'hui je ne crois pas que je pourrais.
Je filais dans ma chambre pour reprendre contenance avant qu'elle ne se rende compte de mon état. Je me débarbouillais le visage un peu enflé à cause de mes pleurs. Pourquoi est-ce que je continuais à pleurer ? Je ne sais plus.
Peut être que c'est la seule solution qui me restait ....
Portant une culotte et un débardeur pour rejoindre Rama au salon.
Je n'appréciais pas trop son invasion mais ça me permettra au moins de penser à autre chose le temps d'une nuit.
-    Ramatoulaye, tu peux aller te changer dans ma chambre je t'ai laisser des habits sur le lit.
-    Merci frère , mais moleeeeeeee ga nak, Doma dagal.
-    Travail de maman boulma tiatou.
-    Wa bakhna ma gneuw gnou ték, je sais que tu cuisines jamais. Si ça sonne c'est le livreur j'ai commandé pizza .
-    Okay, Vas y !
Comme convenu le livreur ne tarda pas à sonner et je récupère les boites après avoir payé .
-    Je n'aurais jamais pensé que notre PDG était un vieil homme aussi beau et aussi charismatique.
-    Il ne l'est plus tu te souviens.
C'est ainsi que Ramatoulaye comptait passer sa nuit avec moi.Elle parlant de tout et de rien, le racontant tout les problèmes de sa vie. Moi, lui répondant par monosyllabes essayant de cacher du mieux que je pouvais de cacher la mienne. C'est évident qu'un jour ou l'autre j'aurai besoin d'une oreille qui saura m'écouter. Mais, serait il ingénieux de ma part de chercher un réconfort chez une personne ne cherchant que des potins à ajouter à son palmarès.
Narrateur externe
Les fils se lient pas à pas. On sent l'énergie qui en découlera. Mais il serait assez tôt pour nous de tirer des conclusions hâtives. Avancer lentement mais sûrement. Peut importe le temps qu'il faudra, au bon carrefour les destinées finiront bien par se croiser.

À ma destinée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant