Narrateur externe
C'est en cette matinée du dimanche que Khadija, après avoir profiter du samedi pour amener ses bagages chez son père, sortait tôt le matin pour faire un petit footing. Elle aimait bien courir pour se défouler, sentir le vent frais du matin lui fouetté le visage, lui faisait un bien fou. Écouteurs dans les oreilles, la musique bien forte, elle se dirigea en courant vers la plage, son endroit préféré.
De l'autre côté, Mouhamed El Bachir, terminait de lire le coran. À force de frequenter Souleymane, celui ci lui avait souffler la magie de ces saintes paroles . Après avoir fermé son livre , il ne put s'empêcher, comme il le faisait tout le week-ends, de repenser à son comportement durant toute la semaine. Il s'en voulait beaucoup d'avoir été désobligeant, voir même méchant avec Khadija, juste à cause de son père. Car oui, dans son fort intérieur, il refusait de voir son paternel donner cette affection dont il l'avait récusé depuis qu'il était petit, à une autre personne. C'est sous cet air pensif, qu'il décida lui aussi, de se diriger après s'être changé, vers l'océan, pour réfléchir au mieux à l'attitude qu'il devrait maintenant adopter vis à vis de la belle jeune femme qui occupait ses pensées......
Khadija Noor Fall
– C'était toi. La dame qui pleurait l'autre fois c'était toi. J'étais sûr de t'avoir déjà rencontré.
– Quoi , demandais je en me retournant. Je fus surprise de le voir de si bon matin. Il me suit partout maintenant c'est pas possible. Je me levais, époustouflais mes habits remplis de sables et me retournais pour partir.
– Ne t'en vas pas s'il te plaît, j'ai beaucoup de choses à te dire.
– Et quoi donc cher «papa »? Lui demandais je sarcastique.
– Tu sais, je, je ...
Ey way ndaw samba, Mr ne sais même pas s'excuser. La gentille fille que je suis va lui apprendre.
– Tu tu, legui daga deur (maintenant tu es bègue)
Il écarquillais les yeux sûrement surpris par mon audace.Mais, se reprit aussitôt. J'arrivais pas à cerner cet homme. Il avait cet aura apaisante et à la fois dangereuse. Il me donnait envie de l'approcher mais également de le fuir. Ses belles lèvres pulpeuses... Bon je m'égare. Je continuais à le fixer sévèrement attendant toujours ses excuses.
– J'ai pas toute la journée à te consacrer très cher.
Bon oufff, fais le Bachir, juste pour cette fois, l'entendis je se répéter. Je me gardais d'éclater de rire. Depuis quand s'excuser était devenu si difficile. Il décida enfin à se lancer.
– Jesuisdesolé.
– Quoi ? C'était trop rapide, degouma Dara nak ( j'ai rien entendu).
Il souffla encore et recommençais de manière plus calme.
– Sokhna khadidiatou, je suis désolé de t'avoir mal parlé au téléphone l'autre soir.
Je pouvais pas croire qu'il s'était enfin excusé. Mon cœur dansait le samba, mais j'allais pas lui faire le plaisir de s'en rendre compte.
– Et quoi encore ? Il me semble que ta liste d'excuse est trop courte à mon goût.
– Et je m'excuse aussi de t'avoir malmené toute cette semaine pour des raisons personnelles.
– D'accord, vous êtes excusé. On se voit demain au bureau boss; lui dis je en lui tendant la main pour signer notre entrave de paix.
– Tu m'en voit ravi, cher employée, dit il avec un air taquin.
Wa ki gaw na bég d, bayil sama lokho ma gnibi bok. (Laches ma main que je rentre).
– Bon, si tu veux je te dépose en même temps, puisqu'il paraît qu'on habite maintenant dans le même quartier. Je suis venu avec ma voiture.
– Pourquoi pas, si ça te deranges pas de passer à la boulangerie pour acheter de quoi faire le petit déjeuner.
– Pas de problème. Et tu ne vouvoies plus ton patron?
– Fi mbédou Bour la d, gno fi bok yém frère. (On est pas à l'entreprise, ici on est tous égaux) lui dis je d'un air froid.
– Okay, bouma dor miss niangal. (Ne me frappe pas) , je blague juste. Tu m'invites pas à manger ?
– Non, je t'invite pas.
– Tu vas laisser un pauvre célibataire mourir de faim; fit il d'une manière enfantine.
Je ne sais pas à quoi il jouait, mais ça marchait. Sa petite bouille d'ange m'avait convaincu depuis longtemps.
– Bon d'accord, juste parce que j'ai pitié. Mais, tu peux passer dans une heure, le temps que je finisse.
– Y'a wor soxna ci ( tu assures jeune dame ).Je mentirais si je disais que ses surnoms ne m'atteignent pas. Tout en cet homme m'appelle. On était arrivé à la boulangerie, je descendais pour acheter des vernoiseries comme prévu.
J'étais un peu déboussolée par l'aisance qu'il avait à me parler. Il y'a même pas une heure, je ne voulais même pas retourner au bureau pour ne pas croiser sa tête. Mais, en seulement quelques phrases échangées, il avait réussi à calmer cette colère. Je regagnais la voiture et quelques minutes après, je descendais encore pour regagner ma maison, lui regagnant la sienne en me faisant promettre de ne pas lui faire de faux bon. J'entrais doucement pour ne pas réveiller les autres qui faisaient la grasse matinée.Après un bain pour enlever l'odeur de la transpiration, je me changeais pour mettre une petite robe de maison avant de me mettre à concocter un délicieux petit déjeuner. Je me rendis compte que j'avais pris la bonne décision de revenir m'installer chez mon père. Mon appartement était devenu sans vie, m'aspirant dans la une routine dépressive. Une heure plus tard tout était presque prêt. J'allais chercher mon téléphone pour appeler mon invité forcé .
– Allô cher invité, tu peux venir.– D'accord, je serai là d'une minute à l'autre.
Quelques instants plus tard, je l'entendis sonner et m'empressa d'aller ouvrir. Je l'installais au salon, avant d'aller chercher les autres pour qu'on mange ensemble.
– Alors mr Sall comme ça vous êtes le nouveau patron de ma fille,demandait mon père.
Depuis leur arrivée, lui et Nana ne cessait de posait des questions à Rachid. Et ce dernier comme par magie était devenu doux comme un agneau répondant poliment.
– Oui effectivement, je... ; il n'eut pas le temps de continuer sa phrase sûrement choqué par les dires de Cheikh.
– Mon bébé, aujourd'hui tu t'es surpassée . Dis seulement oui et je t'épouse. S'il te plaît mon cœur.
_Mais ioe y'a si dess Anh papa (c'est quand tu veux, n'est ce pas papa )
– Sma yone Nékoussi (ma route n'est pas dedans). Mr Sall vous disiez?
– Excusez moi tonton , je disais que j'étais son nouveau patron et que votre fille est vraiment une excellente bosseuse. Et s'il vous plaît appelez-moi Rachid.
– Rachid tu es vraiment un bon garçon, commenta Nana. Tu pourras passer à la maison quand tu veux. Fi sa keur la denga.
–Je n'y manquerai pas tata.
Tout le monde avait fini de manger et ils s'étaient dirigés au salon pour faire plus ample connaissance sauf moi et Cheikh qui débarrassions la table. Je vis mr Sall nous lançait des œillades de temps en temps, se posant sûrement des questions sur la nature de notre relation. Quelques minutes après, il demanda à prendre congé. Je le raccompagne jusqu'à la porte.
– Merci pour ce bon petit déjeuner. Ça fait longtemps que j'ai pas si bien mangé.
– boul fi gnowate di kharane d. (N'en fait pas une habitude hein ) lui dis je en plaisantant
– Je viendrai tout les jours maintenant, me répond il avec le même ton
– Aller , à demain
Il partit et s'engouffre dans son immeuble qui juste en face de notre maison. Ah c'est donc ainsi qu'il m'avait vu le vendredi.Narrateur externe
Et c'est ainsi que les liens se formeront petit à petit. Ces deux jeunes gens sans même s'en douter, étaient entrain de découvrir un sentiment des plus forts, l'amour. Ils ne s'en rendent pas compte vraiment, mais cupidon avait déjà lancé la flèche de leur destinée. Mais, c'est petit à petit que l'oiseau fait son nid. Il faut du temps pour mettre en lumière les sentiments qui sont enfouis dans notre cœur. Et ça nos deux tourtereaux le feront ensemble.
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À ma destinée
RandomTic tac, la roue tourne. Il y'a de ces moments où j'aimerais rejoindre Saturne. Aimer, est ce synonyme de mentir ? Si oui, je prie de ne jamais le ressentir. Comme un nouveau né, J'apprends une nouvelle chose chaque journée. Ai je droit au bonheu...