Chapitre 11

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Mouhamed Rachid Sall
J'étais rentré chez moi depuis une heure maintenant. Mais, je ne faisais que penser à elle. Pourquoi est elle partie ?
Pourquoi ignore t-elle mes appels et mes messages ?
Je ne peux pas rester ainsi dans le déni, je dois la voir. Le temps d'un week end, Khadija a pu remplir tout le vide qui existait dans ma vie. C'est rapide me dira t-on. J'en suis également conscient. Il y'a de ces personnes qui sont spéciales. Là où ils sont s'établît la joie et la lumière instantanément. Tout ce que j'essaie de regretter, c'est de l'avoir embrasser. Parce que ce baiser peut être fatale pour ce semblant de relation qui commence à s'installer entre nous. Comme je l'ai dit à ma mère, c'était une erreur. Une erreur que je prie de recommencer un millier de fois. Je n'ai pas pu me retenir. Dés que je l'ai vu sortir de sa maison avec sa nouvelle coiffure, si la sma fouroufara yeup naw (j'ai perdu la tête ). Sa beauté me laissait toujours sur le cul. Ses traits fins, le contraste de son regard, tout en elle était épatant. Sous ce masque rayonnant se cachait des sentiments mitigés. J'ai pu déceler cette ombre dans ses yeux. Je voulais connaître cette fille. Et j'espère que l'évènement de ce matin ne vas pas tout gâcher. Je décide de me rendre chez elle. Son père semble très cool et respire par sa fille d'après notre conversation de la dernière fois. Celui qui m'énerve, c'est ce Cheikh qui donne des surnoms à Noor à tout vas. Habillé d'un djellaba blanc, je descends pour toquer à leur porte. Et malheureusement pour moi c'est cette face de pomme de terre qui m'ouvre.
– Salut,je cherche Khadija, attaquais je directement.
– Salut, ah bon pourquoi ?
– Ça ne te concerne pas en tout cas.
– Je ne suis pas ton ennemi frère. Au contraire, si tu veux avoir ma sœur vaut mieux que tu viennes chercher des conseils chez moi. Tu peux entrer. Elle est au salon avec son père.
Je pris une douche froide. Ce gars m'avait vraiment refroidi. Je vais reconsidérer son offre. Que dis je ?
Avoir sa sœur ? C'est vrai qu'elle me plaît. Mais suis je encore prêt ?
Je me dirigeait vers le salon. Son père doit être vraiment riche. Leur maison est aussi grande que luxueuse. Au pas de la porte, j'entendais sa voix. Elle semblait prendre à cœur ses explications.
– Pa, je n'arrive pas à comprendre comment les hommes peuvent se permettre de lever la main sur leurs femmes. Ces dernières quittent la maison de leurs parents où elles sont nourries, choyées,chéries pour vivre l'enfer sur terre. Une femme ne se frappe pas, il faut juste savoir comment nous gérer, mais sans la violence, qu'elle qu'en soit la forme. Les hommes d'aujourd'hui sont tous pareils, ils sont sans pitié et sans empathie.
– Tout les hommes ne sont pas pareils, lui répondis je. Elle était couchée sur les genoux de son père et ce dernier lui caressait la tête. Surprise d'entendre ma voix, elle se leva d'un coup.
Bonjour tonton, Khadija, les saluais je avant de prendre place.
– Tu ne pourras pas me faire changer d'avis, Rachid, me répondit elle sèchement.
– Tu sais , les hommes bons existent toujours. Mais, les filles à l'âge du mariage ne regardent plus la qualité mais plus tôt la quantité. Elles ne regardent que si tu es riche et s'en foutent de ton comportement. Et ça c'est votre part de responsabilité. Je n'essayerait jamais de dédouaner un homme violent,mais les hommes comme les femmes doivent revoir leur comportement. Se rattacher encore plus à la religion.
– Mon fils tu as parfaitement raison. La violence ne résout rien, surtout si elle est envers une femme. Tout ce que je sais, c'est que la personne qui osera lever la main sur ma princesse finira ses jours en prison. Noor, vas vérifier si Nana a besoin d'aide à la cuisine, j'ai trop faim.
– Pa suis pas revenue pour que vous me fassiez cuisiner hein, boude t-elle en partant.
Son père éclatait de rire en la regardant partir. C'est vrai que j'enviais leur relation. En un simple regard je pouvais voir comment ils s'aimaient, comment ils étaient fusionnel. Je n'avais jamais connu l'amour de père. Le mien était vivant mais toujours absent. Depuis que j'étais enfant, il ne me parlait que pour me donner des ordres. Toujours entre les avions, le peu de temps qu'il revenait à la maison, c'était pour s'enfermer dans son bureau. Il ne me calculais pas encore moins ma maman. Il a toujours été cet homme ferme et terne. Une personne qui ne laissait jamais paraître la moindre émotion. Que n'ai je pas fait pour avoir son attention? Être le meilleur à l'école, être un bon fils modèle, pour ne citer que ça. Mais, je n'ai jamais réussi. Quand j'ai grandi, la seule chose qui l'intéressait c'était que je fructifie son business. Je lui avais tenu tête toute ces années pour établir mon propre patrimoine. Mais connaissant son tempérament, je ne pouvais refuser à ma mère la faveur de revenir vivre à ses côtés. Cet homme ne vivait que pour lui même. C'est pourquoi l'intérêt qu'il porte à Khadija si étrange à mes yeux.
– Rachid, comment ça vas au travail ? Me demande mr Fall
– Vous savez c'est pas facile tonton. Devoir gérer les commandes, innover, impressionner, mais avec l'aide de Noor, je m'en sors très bien.
– Tu peux me tutoyer fiston. Tu sais ma petite princesse est très douée. J'ai même voulu l'entraîner dans le monde médical, pour qu'elle puisse gérer mon patrimoine, elle n'a jamais voulu. Tout ce qu'elle voyait c'était le monde informatique. Elle passait toutes ses journées à coder, on ne pouvait rien y faire.
– C'est vrai que c'est une vraie passionnée. Toi et sa maman doivent être très fiers d'elle.
– Moi, je le suis. Et sa mère Soukeyna l'était aussi.
– «l'était »? Elle n'est donc plus ici ?
– Non, sa mère nous a quitté il y'a à peine quelques mois; me dit il tristement. Tu sais, ma fille a mal géré son décès. C'est avec le boulot qu'elle arrive à gérer. Donc, je te la confie là bas.
– D'accord, tu sais je n'étais pas au courant de ça. On se connaît à peine, mais je vous promets de prendre soin d'elle.
– Je te fais confiance Mouhamed. Ma petite a toujours été très forte, une vraie petite guerrière. Elle ne laisse rien paraître, mais moi je sais qu'elle ne va pas trop bien.
L'entrée de la concernée suivi de Nana et de Cheikh coupa court à notre conversation. Elle étala une nappe sur la quelle Nana pose le plateau du dîner.
On allait manger à la sénégalaise. On descendis et lavâmes nos mains avant de commencer.
– Nana, ték n'a si ioeeee, y'a dakh tog si adouna (t'es une vraie chef ) dis je quelque minutes après qu'on ait fini de manger.
– N'a ress Ak diam. (digère bien ) . Comme je t'ai dit n'hésite surtout pas à venir manger avec nous. Tu es mon fils maintenant.
– Compte sur moi  Nana.
Khadija me lançait toujours son regard noir. Je ne la calculais pas. Mais, je me sentais un peu mal à l'aise de venir manger chez eux à chaque sans y être invité.
Ils sentaient ce-là, c'est pourquoi Nana tentait de me mettre à l'aise. Vraiment, ce sont des gens bien.Sans  même trop me connaître, ils m'ont vite intégrer dans leur chaleureuse petite famille.
– Boy mba meune nga play(Sais tu jouer au plat )  ? Me demande Cheikh
– Mais bien sûr, ma ndouli la wala ma bale la (je te donne une raclée )
– On va voir ça , bon les vieux nous les jeunes on monte, Khadija tu viens ?
– Pourquoi veux-tu m'emmener avec vous Cheikh ? Laisse moi avec mon père. Bon d'accord céda t-elle face à la moue de ce dernier.
Nous montâmes tout les trois dans la chambre de Cheikh.....Une victoire pour moi, une deuxième pour moi,...
— Bon je prends une pause pour pouvoir prendre ma revanche, je vais chercher à boire les jeunes je reviens.
Il ne restait que Noor et moi dans la chambre. Je la voyais pianoter sur son téléphone. Je savais que l'autre n'allait pas tarder à revenir, donc je décidais de me lancer.

Cheikh
Je m'étais pris deux raclées consécutives par Rachid. Moi qui pensais être un très grand joueur, j'ai rencontré plus fort que moi. Je mettais trois tasses sur un plat, posait un presséa orange dessus et enjambait les marches une à une. Maladroit que je suis, je risquais de tout faire tomber si je ne fais pas attention. J'étais arrivé à ma porte sans encombre. J'allais ouvrir quand j'entendis Rachid parler à Noor.
– Tu sais, je t'apprécie énormément Noor. Tu peux ne pas me croire mais , être en paix avec toi est l'une des meilleures choses qui puissent m'arriver. En un weekend, on a su mettre nos différents de côté, et on commence à se connaître petit à petit. Et si c'est ce qui c'est passé au bureau aujourd'hui qui te rend si en colère, je te promet que ça n'arrivera plus.
– Ça n'arrivera plus jamais, c'est sûr. Comme tu l'as dit, c'était une simple erreur.
Je vis le visage de Rachid se décomposer.
– Tu as entendu ma conversation avec ma mère, c'est ça ? Je sais que tu veux pas en parler et je respecte ça, tout ce que je te demande, c'est de ma pas tout gâcher avec ton indifférence à mon égard.
Je vais pas te mentir Sokhna Khadidiatou, tu me plais et beaucoup même. Mais, je veux juste qu'on prenne notre temps.
Et là c'est le visage de la jolie dame qui s'empourpra. Tiéy mbouguél meuna louné . Li comme film zee magic (l'amour est capable de tout. Je me croirais même devant un film zeemagic ).
– uunhummm, fis je pour me faire remarquer. J'ai amener du jus, qui veux boire?
Je posais le plateau sur la table, tandis que Rachid se levait.
— Bon mec, je crois que je vais rentrer. Demain, c'est le boulot et il fait déjà tard. Merci pour tout.
– D'accord, on remet ça quand tu veux. Je dois avoir ma revanche.
– Suis plus fort que toi et tu le sais. Et t'inquiète, je tiens en compte tes dires, me dit il en faisant référence aux paroles échangés lors de son arrivée.
Et toi Khadija, je t'attend demain matin dans la voiture. Passez une bonne soirée.
Il récupère son portable et sorti de la chambre. J'attendis de ne plus entendre ses pas pour commencer à charier Noor.
– Tiéy Homme capable quand tu vois tu sais, Anh sokhna khadidiatou (n'est ce pas )
– Arrête d'écouter aux portes, c'est indigne d'un homme Cheikh; me répond t-elle méchamment pour fuir la discussion.
Elle en profita pour sortir elle aussi de la chambre.
– Attend Khadija, on a pas encore fini.
– Moi siiii , cria t- elle avant de s'éloigner.
Ces deux là s'aiment, j'en suis sûr. Mais comme l'a dit Rachid, mieux valais qu'ils prennent leur temps pour apprendre à se connaître. Et pour qu'ils puissent cultiver le vague champ de l'amour. Ma sœur mérite d'être heureuse. Et si c'est cet homme qui lui rendra son sourire, je ferai tout mon possible pour les aider. Je les surveillerai comme du lait sur le feu. Car je ne supporterai pas de la voir pleurer. Je ne laisserai jamais personne briser ma petite porcelaine.

Narrateur externe

On crois toujours que la famille ce sont les personnes avec qui on a un lien de sang. Il y'a cette famille du cœur, ces personnes qui nous aime tellement qu'ils nous considère comme une partie intégrante de leur vie. Cheikh vient de nous démontrer ça. Bien qu'ils ne partagent aucun lien sanguin avec la famille Fall, sa reconnaissance envers ceux ci était si grandissime qu'il pouvait mourir à la place de l'un d'eux. Il était près à tout pour protéger sa petite sœur et ça peut importe le prix. Un être sans famille est comme un arbre sans branche. Khadija, elle peut bien se reposer sur son oreiller, elle possède des branches qui la protègeront peu importe la nature des tempêtes.

Fin du chapitre.........................................::::::

Hello la famille, un nouveau chapitre un peu plus long comme vous l'avez demandé. C'est pas encore très long mais ça va venir.....
On n'écris pas seulement pour nous amuser, mais aussi pour dénoncer les tares de notre société. Voter et commenter. Bisous mes bbewsssssssss .

À ma destinée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant