Too Busy for Love - ONE SHOT

𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝐕𝐈𝐈

Iris

— Je ne veux plus jamais entendre parler de gâteaux.

Au milieu de la pâtisserie, la voix de Nelly résonne plus qu'elle ne le voudrait. Ses yeux s'agrandissent quand elle se rend compte que tous les regards sont portés sur nous.

— Ils sont très bons, se rattrape-t-elle.

Ses mains se frayent un chemin au niveau de sa taille. Ce sont au tour de mes paupières de s'agrandir quand elle déboutonne son pantalon.

— À ce point, je me mets à rire.

— Je n'aurai peut-être pas dû manger chaque part.

— Je t'avais prévenu, reporté-je mon attention sur mes notes.

"Chocolat" : Trop commun.

"Fraisier" : Trop récurrent.

"Framboisier" : Nelly n'est pas fan.

"Citron meringué" : Trop écœurant.

Chacun des parfums que nous avons goûtés était excellent, mais comment choisir celui de mon mariage ? Peu importe si celui-ci est vrai ou non, je veux qu'il soit parfait. Quand nous allons voir notre pièce montée, je veux que les personnes pensent à nous deux.

Impérativement.

Chaque bouché devrait transporter le caractère d'Andrea mais aussi le mien.

Doux et féroce.

Si différent.

— Entre autres... aucun parfum, conclué-je en soufflant.

— Qu'est-ce qui t'arrive Starlett ?

Avec un bout de gâteau au chocolat au coin des lèvres, Nelly ne ressemble en rien à la femme sexy d'ordinaire. Quoique même comme ça, elle surpasse toutes celles que je connaisse. Avec son petit blouson en cuir, et ses lunettes plus grosses qu'elle, elle incarne l'assurance.

— Je ne trouverais jamais le gâteau parfait.

— Parce que tu te trompes.

Sa cuillère replonge dans la part de citron meringué et mes yeux se lèvent quand elle se plaint d'avoir mal au ventre.

— De quoi parles-tu, cinglé-je.

— Ton parfum ne doit pas être parfait.

— J'aimerais qu'il le soit. Je ne veux rien laisser au hasard.

Ses pupilles sortent littéralement de leur orbite.

— Difficile d'entendre ça, venant d'une femme qui se marie avec un inconnu.

— Ce n'est pas un inconnu, m'indigné-je.

— OK, se redresse-t-elle.

Ses deux mains posées à plat, son regard accroche le mien. Je ne suis pas coincée pourtant, ça en a tout l'air.

— Où est-il en ce moment ?

— C'est un coup-bas Nelly, même venant de toi.

Les mots me sortent de la bouche. Elle n'a pas le droit de jouer avec ça. Mon cœur se resserre et mon attention se porte, une nouvelle fois, sur mon téléphone. Du bout des doigts, j'appuie sur l'écran mais évidemment, il n'y a aucun message.

— Je ne dis pas ça pour te blesser, pose-t-elle sa main sur la mienne. Je veux juste que tu te rendes compte de ce que tu t'apprêtes à faire.

— Nelly, planté-je mes yeux dans les siens, c'est mon idée.