𝓒𝓱𝓪𝓹𝓲𝓽𝓻𝓮 𝐈𝐕

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Iris

Assise dans le fauteuil, je regarde monsieur Santos se resservir un verre de whisky. Le cuir est très confortable, bien plus que celui de ma chaise.

J'aimerais beaucoup en avoir une aussi.

Non ! Plus de "j'aimerais". Je fais trop de bêtises en prononçant cette phrase.

— Alors... vous aimeriez être ma femme, répéte le principal interessé.

— Non, le coupé-je.

— Non ?

— Enfin si... mais arrêtez de prononcer ce mot.

Ses yeux s'ouvrent en grand alors que ses belles fesses se posent sur son siège, le même que le mien, juste derrière son bureau.

— Que racontez-vous Iris ?

Sa main porte son verre à sa bouche. Je vois sa pomme d'Adam monter puis redescendre. Je ne sais pourquoi mais je n'arrive pas à décoller mon regard de lui. Monsieur Santos est bien plus beau que dans mon souvenir. Une force m'attire vers lui. Je n'arrive pas à lutter.

— Vous avez bu ?

— J'aimerai bien... rétorqué-je.

— Comment ?

Merde.

Peu importe ce qu'il me dit, chaque réponse s'articule toute seule.

Pendant quelques instants, il prend le temps d'analyser chacune partie de mon visage. Je ne crois pas rêver quand je le vois s'attarder sur mon décolleté.

Je savais qu'il attirerait les regards. Mais jamais j'aurai soupçonné que ce serait le sien...

— Vous allez bien ?

— Très bien... Pourquoi ?

— Vous me fixez sans répondre à mes questions.

Son doigt tape sur le bout de son siège. À chaque son, j'entends mon cœur battre au même rythme.

— Je vais bien, retrouvé-je mes esprits.

— Vous écoutez aux portes madame Jones ?

Une seule phrase suffit pour qu'une bouffée de chaleur me surmène. Ses yeux ne me lâchent pas d'une seule seconde. Sa langue passe sur sa lèvre inférieure et j'ai l'impression que tout mon corps fait une fixette sur cet homme. Que m'arrive-t-il ?

Peut-être que Nelly à raison... J'ai besoin de me détendre sur un lit.

Son sourcil s'arque. Je n'échapperai pas à cette réponse. Bien que je devrais avoir honte, je décide de dire la vérité.

Je ne peux plus faire marche arrière...

— Je venais de rattraper mon retard quand je vous ai entendu crier, répété-je. Je me suis juste approcher pour m'assurer... que tout allait bien.

Ne jamais raconter toute la vérité, encore moins à son patron.

— Que tout allait bien, se moque-t-il, comme s'il pouvait m'arriver quelque chose dans ce bureau.

Mes yeux parcourent l'ensemble de la pièce, et bien qu'il y ait des milliers de bibliothèques, rien ne peut le blesser.

— Une abeille qui vous piquerait par exemple... comme vous y êtes allergique.

Cette information m'échappe et alors que j'espère qu'il n'a pas entendu, il descend lentement le verre qu'il portait à ses lèvres.

Un sourcil arqué, il ne peut s'empêcher de demander :

Too Busy for Love - ONE SHOTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant