Epilogue

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Deux ans plus tard... 

-...et c'est ainsi que les courageux rois et reines de Narnia retournèrent chez eux, après avoir triomphé une fois de plus du Mal à l'aide d'Aslan, le Grand Lion... 

Un silence tomba sur la salle quelques instants, avant que les exclamations ne fusent: 

- Une autre ! 

- Oui, on veut une autre histoire ! 

- Vous pouvez raconter à nouveau ce qui s'est passé sur l'île du magicien ? Avec les drôles de bonhommes à un pied ! 

- Non, non, plutôt la rencontre entre le Roi Caspian et la belle étoile, c'est tellement adorable ! 

- Non, le combat contre le serpent de mer ! 

- Allons, allons, les enfants. Intervint une infirmière. Ce n'est plus l'heure des histoires, nous ne pouvons pas retenir Mademoiselle Agnès plus longtemps ! Aller, dites-lui merci et au revoir ! 

Des aurevoirs fusèrent alors que la jeune femme salua chaque enfant avant de discuter un peu avec l'infirmière qui la remercia de sa venue. Elle sortit finalement de l'hôpital, et un jeune homme, attendant sur le pas de la porte sous la neige hivernale de Londres, alors que la nuit était déjà tombée sur la ville, esquissa un grand sourire en la voyant, avant de lui tendre son bras, alors qu'elle lui demanda, inquiète: 

- Je ne t'ai pas fait trop attendre ? 

- Absolument pas ! Et puis je sais à quel point c'est important pour toi d'aller raconter des histoires aux enfants malades.

- Oui, les pauvres petits... la petite rousse soupira. Il faut bien les faire rêver un peu ! 

- C'était laquelle, cette fois-ci ? Lui demanda-t-il. 

- L'Odyssée du Passeur d'Aurore ! 

- Hum, joli titre ! 

Les deux jeunes gens éclatèrent de rire, avant que le grand brun ne grimace, avant de lâcher à voix basse: 

- Argh, fichu genou !

- Toi, tu t'es encore fais mal au rugby. Affirma Agnès, d'un ton accusateur. Tu devrais faire plus attention, Ed. 

- Et rater une chance de mettre une raclée à ce m'as-tu-vu de David MacHonnel, alors qu'il passe son temps à te tourner autour ? 

La jeune femme secoua la tête en lâchant un petit rire, avant de répliquer: 

- Si tu veux mon avis, il cherche plutôt à m'amadouer pour que je le laisse gagner à la prochaine session du club de débat ! 

- Comme s'il avait la moindre chance de te battre ! Il se pencha vers la petite rousse et déposa un baiser sur son nez froid. Tu es une reine, après tout ! 

Deux ans s'étaient écoulées depuis l'arrivée d'Agnès dans ce monde: s'ils durent franchirent de nombreux obstacles, ils avaient finalement réussis, notamment grâce à des papiers magiquement tombé dans la poche de la robe que la petite rousse avait à son arrivée, put prétendre qu'elle venait d'Italie. Grâce à ses très bons résultats, elle avait pu intégrer l'université, tout comme Edmund: s'il suivait des études de droit pour devenir juge, Agnès s'était plutôt dirigé vers l'histoire, adorant en apprendre plus sur ce monde dont elle ne connaissait rien et ses origines. 

Il s'avéra qu'elle possédait un talent inné pour traduire le latin et le grec ancien, peut-être hérité de ses lointains ancêtres, les premiers a avoir accosté à Narnia. Mais elle était également une oratrice redoutable, n'hésitant donc pas à rejoindre le club de débat pour défendre des sujets lui tenant à coeur. 

Alors qu'ils passèrent devant une église et que la neige continuait de tomber, Edmund s'arrêta soudainement devant l'une des deux statues en gardant l'entrée, une statue de lion, avant de demander à Agnès, d'un ton pensif: 

- Ça ne te manque pas trop ? 

La Reine Sage s'arrêta à son tour, observant le lion recouvert de neige, alors qu'elle se rappela d'un lion bien plus grand, aux yeux d'or. 

- Parfois un peu, surtout Caspian... elle plaça une main sur sa poitrine. Mais je sais, au plus profond de moi, qu'il est heureux et serein, et que nous nous reverrons un jour. Et puis... Narnia est un monde magnifique, mais j'aime beaucoup ce monde-ci, ses gens, sa richesse, son histoire... 

Elle releva la tête vers Edmund, en esquissant un doux sourire. 

- Et puis il y a toi !

Le Roi Juste lui sourit en retour, avant de l'attraper par la taille et de l'embrasser tendrement. Elle lui rendit quelques instants son baiser, avant de le rompre et de lui prendre la main en s'exclamant: 

- On devrait se dépêcher de rentrer, Lucy et Peter doivent nous attendre ! Rappelle-toi, demain nous devons nous lever tôt. 

- Ah, oui, c'est vrai qu'on doit se rendre à la station de train... se rappela Edmund en soufflant. 

Mais il esquissa un grand sourire avant de saisir Agnès par derrière et de la lever du sol avant de la faire tourner, la faisant rire. Il la rejoignit, et leurs cris de joie et leurs rires résonnèrent dans les rues de Londres, sous l'oeil attentif d'un Grand Lion... 


The Just and The Wise {Narnian fanfiction}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant