i need u - JJK

28.

-Jungkook ?

J'acquiesçais.

À quoi exactement j'acquiesçais ?

Je ne sais pas. Mais c'est ce que je faisais depuis bien une heure. C'était la seule chose que je réussissais à faire depuis que j'avais appris qu'Aera venait de perdre notre enfant.

Elle était enceinte. Jihyo nous a pris notre bébé sans que l'on puisse savoir qu'il était là, et Aecha l'avait appris avant nous tous. Encore une fois, ces personnes nous volaient.

-Jeon Jungkook ?

Je relevais la tête, me retrouvant nez à nez avec les policiers qui étaient présents lorsque nous étions arrivé à l'hôpital.

La tension était palpable dans la salle aux murs blancs dans laquelle nous étions dans l'attente. Tous étaient dans l'attente de réponses ou de nouvelles. De savoir qu'elle était la suite.

-C'est moi.

-On aimerait avoir votre témoignage concernant Jihyo et l'agression de madame Jeong.

J'acquiesçais. Encore. Comme un robot.

-Vous pouvez nous suivre ?

Hochement de tête.

À quoi venais-je d'acquiescer encore ?

Je ne sais pas.

Aera.

Yeonsan.

Lia.

Yeonsan.

Aera.

Notre enfant.

-Monsieur Jeon ?

-Jungkook.

Je posais mon regard sur ma soeur dont les lèvres venaient de prononcer mon nom.

-Jungkook, il faut que tu suives les policiers pour aider l'enquête. Pour aider Aera.

Aera.

J'avais besoin de la voir. J'avais besoin de la savoir en sécurité avec moi et loin de tout le monde.

-Je suis désolée, je pense qu'après ce que l'on vient de nous annoncer, il est complètement sous le choc.

-Je comprends, madame.

Je me levais, non sans mal, du siège tout sauf confortable sur lequel j'étais assis, faisant face aux deux hommes devant nous.

-Je vous suis.

Lia serra une dernière fois ma main, comme pour me rappeler qu'elle était là, avant que les hommes ne me fassent signe de les suivre dans un bureau dont le blanc des murs agressait les yeux. Seuls un bureau, trois chaises et une bibliothèque meublaient la pièce

Un des policiers me montra l'une des chaises, m'invitant à m'asseoir face à son collègue, qui s'était munit d'un calepin et d'un stylo dont le bout était marqué par des morsures qui avaient sûrement étaient causées par ennui par son détenteur.

-Monsieur Jeon, qu'est-ce que vous pouvez nous dire sur Lee Jihyo ?

Si j'avais tout fait différemment, on n'en serait sûrement pas là. Aera n'aurait jamais eu à vivre tout ce que Jihyo lui a fait vivre.

Si j'avais décidé de dire à Aera que je l'aimais bien avant qu'elle ne s'absente, peut-être qu'on serait ensemble depuis dix ans. Peut-être que Jihyo ne s'en serait pas prise à elle, et peut-être qu'il ne nous aurait pas enlevé notre bébé.

Notre bébé.

Aera.

Aera.

-Monsieur Jeon ?