Chapitre 20 : Will

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Encore une fois, on passa la nuit sur la plage. Ça devenait une manie, à force. Mais j'aimais ça. Pouvoir câliner Nico dehors, même s'il n'y avait personne pour nous observer - à son plus grand soulagement. Il ouvrit doucement les yeux, et me sourit.

– Ça fait du bien d'être avec toi sur la plage. Et j'ai l'impression d'assumer un peu plus depuis qu'on est ici, Annabeth et moi. J'ai même presque envie de montrer aux gens que je t'aime. J'ai de plus en plus envie de t'embrasser spontanément dans la rue, sans faire attention aux autres. Mais... ma peur me retient toujours. Et je ne suis pas sûr qu'elle partira complètement un jour... Surtout qu'on va malheureusement devoir rentrer... Et à New York, il y aura toujours ces brutes pour m'empêcher de vivre.

– Sauf que cette fois, je serai là. On sera deux pour surmonter leurs assauts. Je ne te laisserai pas tomber, crois-moi. Maintenant que je te connais, je ne peux plus te lâcher. Je t'aime trop.
Eh, mais attends ! Tu viens de me dire que tu m'aimes, j'ai pas rêvé ?

– C'est vrai, tiens. C'était si naturel que je ne l'ai pas remarqué moi-même. Oui, je t'aime Will.

– Moi aussi je t'aime, Nico.

Il m'embrassa, sans prendre le temps de vérifier s'il y avait des spectateurs. Je lui rendis son baiser avec joie, souriant contre sa bouche.

– Tu as réussi Nico !

– Je t'aime tellement que je crois pouvoir assumer rien que pour toi. Au pire, on fera front ensemble.

– Bien sûr.

Nos mains étaient liées, et ne voulaient pas se détacher.

– Bon, c'est pas tout, mais mon dos est un peu endolori. Oh mais ça tombe bien, quelqu'un me doit un massage !

– Quand tu veux. Je suis ton humble serviteur.

– Attention, je pourrais le prendre à la lettre.

On se leva, et on marcha jusque chez moi, main dans la main, heureux.

~~~

Une fois rentrés, Annabeth nous accueillit joyeusement.

– Salut les garçons ! Encore une nuit à la plage ?

– Oui. C'est tellement beau les étoiles qu'on s'endort dessous...

– Vous tombez à pic, j'allais partir. J'ai rendez-vous avec Percy.

Elle affichait un grand sourire.

– Trop cool ! Bon bah passez un bon moment alors !

– On n'y manquera pas ! À plus !

Elle sortit, un léger parfum vanillé dans son sillage.

– Ils sortent ensemble tu penses ?

– Ouais. Enfin, ils le savent peut-être pas encore, mais c'est clair que ça finira comme ça. Bon, il est temps que j'utilise mon bon pour massage !

– Très bien. On va dans ta chambre ?

Il monta l'escalier en guise d'assentiment.

Je le suivis, pressé de partager ce moment avec lui. Pour l'instant, on s'était seulement embrassés et câlinés. J'avais envie de plus, sans toutefois oser lui en parler. Ce massage était une occasion en or. Je voulais le cajoler et le chouchouter.

Quand j'arrive dans sa chambre, il est déjà confortablement installé à plat ventre sur son lit, torse nu. Mes joues rosirent. Son dos est légèrement musclé, plus beau que tout ce que j'avais pu imaginer.

Je m'assis doucement à son côté, et lorsque je le touche enfin, je le sens frissonner sous mes doigts. Sa peau est douce.

Je commence par masser doucement ses épaules et ses cervicales. Je sens qu'elles sont légèrement tendues, j'essaye d'apaiser cette tension. Finalement, elles se relâchent, et je descends sur ses omoplates. Je le masse puis descends petit à petit jusqu'au bas de son dos. Il ne dit rien, il a l'air d'apprécier le moment. Quand j'ai massé tout son dos, je m'arrête, un peu triste que ce soit déjà fini. À peine ai-je retiré mes mains de son dos qu'il ronchonne :

– Continue... C'est trop agréable...

– Je vais pas te masser toute la journée... En plus, je suis mal installé, je me casse le dos.

– Ben mets toi à l'aise alors.

– Pour que je sois à l'aise, il faudrait que je sois en face de ton dos, c'est-à-dire... à califourchon sur toi.

Mes joues étaient plus que rouges, elles étaient carbonisées. Heureusement, Nico ne pouvait pas voir ma réaction. De même que je ne pouvais pas voir la sienne. Il prit un temps pour répondre, puis annonça prudemment :

– Si tu en as vraiment besoin... c'est d'accord.

J'avançais prudemment ma jambe au-dessus de lui, puis me retrouvais dans cette position... inédite.

Les joues toujours en feu, je repris mon massage avec des pensées concupiscentes malgré moi. J'essayais de chasser ces images mais il était déjà trop tard : j'étais excité.

Il dû sentir qu'il se passait quelque chose car il se retourna soudainement et me lança un regard de braise. Les yeux dans les yeux, il me dit :

– Tu me fais vraiment beaucoup d'effet, Will. Si tu le veux aussi, je suis prêt.

Je n'avais pas besoin de lui répondre. Mon désir se lisait dans mes yeux.

Il tira sur mon t-shirt, et je me retrouvais torse nu à mon tour.

Ce moment passé ensemble fut le plus beau de toute ma vie.

Vacances à la plage - SolangeloOù les histoires vivent. Découvrez maintenant