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Paula : Alors, bien dormi ?
Caterina : Où est ma collègue ?
Paula : Elle est partie.
Caterina : Quoi?!
Paula : Quoi, tu veux qu'elle reste ? N'étais-tu pas venue pour la sauver ?
Caterina : Tu es vraiment une ordure...
Paula me gifle brusquement, et une vague de faiblesse m'envahit. La douleur éclate sur ma joue, me faisant vaciller.
Paula : Zane est à moi.
Caterina : Qu'est-ce qui te fait dire que je l'aime, hein ?!
Paula : Donc, tu ne l'aimes pas ?
Son regard est fou, et lorsqu'elle sort un énorme couteau, mon souffle se coupe.
Ma langue reste figée, incapable de prononcer le mensonge qui pourrait pourtant me sauver.
Pourquoi ne pas simplement dire que je ne l'aime pas ? Pourquoi suis-je incapable de répondre ?
Caterina : Je t'ai déjà dit que je vais m'éloigner de lui.
Paula : Oui, trouve-toi quelqu'un d'autre.
Ma colère bouillonne en moi, mais je me force à rester neutre, à ne rien laisser paraître.
Paula semble prête à ranger son couteau, mais soudain, elle le plante dans le sol en bois, à quelques centimètres de ma main.
Je sursaute, mon cœur battant à tout rompre.
Paula: Et cette bague ?!
Caterina : Ce n'est qu'une bague, bordel !
Paula : DANS TON ANNULAIRE !
Lorsqu'elle se redresse, prête à dégainer son Glock de sa ceinture, je réagis par instinct. Je passe ma jambe sous elle avec une agilité désespérée, la faisant tomber en arrière. Son Glock vole loin d'elle, glissant sur le sol.
Profitant de l'occasion, je récupère le couteau planté dans le sol et coupe les cordes qui me retenaient prisonnière.
Je me lève rapidement, mais l'équilibre me fait défaut. La blessure à ma tête pulse de douleur, rendant chaque mouvement pénible.
Paula, déjà debout, m'assène un autre coup de poing. La douleur explose à nouveau, mais je trouve la force d'enfoncer le couteau dans son bras, luttant pour rester consciente.
Je ramasse le Glock et me dirige vers la sortie, déterminée. Des hommes se dressent sur ma route, mais sans hésiter, je tire sur eux, me souvenant des leçons de Zane.
Enfin dehors, je vois une grenade voler au-dessus de moi, atterrissant à l'intérieur du bâtiment.
Zane : Monte dans la voiture.
Caterina : Z-Zane...?!
Sans réfléchir, j'obéis. Alors que nous nous éloignons, une immense explosion retentit derrière nous, secouant le sol.
Le sang séché sur le visage de Zane me trouble profondément. Un silence lourd s'installe dans la voiture, perturbé uniquement par les secousses de la route.
Livia : Alors là... sérieusement, je te félicite.
Elle me chuchote ces mots, mais au lieu de réconfort, je ressens un poids de culpabilité grandir en moi.
Nous arrivons à la villa, et Julia me lance des regards qui pourraient tuer. Je reste dans la voiture, la douleur à l'arrière de ma tête devenant presque insupportable.
Livia : Caterina ? Tu ne descends pas ?
Zane m'ouvre la portière, ses traits marqués par une tension palpable.
Zane : Quand tu m'as appelée, je les ai entendus dire qu'ils t'avaient frappée à la tête.
Je vois l'inquiétude dans les yeux de Julia, ce qui me touche plus que je ne voudrais l'admettre.
Caterina : Je vais descendre.
Mais le simple fait de bouger déclenche une douleur vive qui me traverse tout le corps. Zane s'approche, me soulève doucement, puis me dépose sur une chaise à l'intérieur de la villa.
Je m'agrippe aux accoudoirs, essayant de contenir les tremblements causés par la douleur lancinante.
Zane : Repose-toi ici un instant.
Je hoche la tête, essayant de cacher à quel point je me sens vulnérable. Zane me laisse quelques instants pour reprendre mes esprits, puis Julia arrive, une expression de sollicitude sur le visage.
Elle m'aide à me lever, m'accompagnant lentement vers la salle de bain. Les murs sont apaisants, familiers, mais ma tête continue de me lancer des signaux de douleur.
Elle me soutient pendant que je me déshabille avec précaution, chaque mouvement déclenchant un nouveau pic de douleur.
Julia remplit la baignoire d'eau chaude, ajoutant quelques gouttes d'un savon parfumé.
Rapidement, une mousse épaisse et parfumée se forme, envahissant l'eau et me submergeant presque complètement.
Les bulles créent un cocon protecteur autour de moi, m'offrant un moment de répit. La vapeur monte, créant une atmosphère quasiment réconfortante.
Julia commence à nettoyer délicatement ma blessure à la tête, tentant de m'apporter un peu de réconfort. Pourtant, malgré ses soins attentionnés, mon esprit reste préoccupé, hanté par l'expression de Zane, son visage marqué par le combat et l'inquiétude.
Alors que Julia continue de nettoyer ma blessure, la porte s'ouvre brusquement, et Zane entre dans la salle de bain. Il s'arrête un instant, observant la scène avant de s'adresser à Julia.
Mon corps est presque entièrement dissimulé sous la mousse, seul ma tête dépassant à peine des bulles parfumées.
Zane : Laisse-moi faire. Je veux m'occuper de ça.
Julia le regarde, surprise, mais elle sait qu'il ne changera pas d'avis. Elle lui tend le chiffon sans un mot et sort de la pièce, me laissant seule avec Zane.
Il s'approche de moi avec une douceur inattendue, ses mains fermes, mais délicates alors qu'il prend la relève pour soigner ma blessure. Chaque mouvement est empreint de cette même détermination, mais aussi d'une émotion qu'il essaie de cacher.
Caterina : Zane, je... je suis désolée d'être partie sans rien dire.
Il ne répond pas immédiatement, se concentrant sur ce qu'il fait. Je vois dans ses yeux une multitude d'émotions qu'il peine à masquer, et chaque geste qu'il fait me rassure un peu plus. Après un moment, il me regarde enfin, une intensité brûlante dans son regard.
Zane : On en reparlera plus tard. Pour l'instant, repose-toi.
Sa voix est basse, contrôlée, mais je peux sentir la tempête qu'il contient. Ses mots résonnent en moi, et malgré tout, je me sens plus en sécurité dans cette petite salle de bain, entre ses mains attentives.
Lorsqu'il termine, Zane sort de la salle de bain sans un mot de plus, me laissant à la fois apaisée et troublée par sa présence.
Julia revient, m'aidant à me détendre dans l'eau chaude, mais l'image de Zane, son visage tendu par une émotion retenue, reste gravée dans mon esprit.
