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J'aperçois des bâtiments au loin. Mon cœur s'emballe.
Enfin ! La ville ! La sécurité, les gens, l'anonymat.
Je sens une lueur d'espoir renaître en moi. Je commence à courir, mes jambes lourdes de fatigue mais animées par une détermination farouche.
Je me faufile à travers les arbres, mes pas se font plus rapides à mesure que je m'approche.
Soudain, je débouche sur une rue.
Je suis au milieu de la chaussée avant de m'en rendre compte. Le bruit des moteurs et des klaxons me frappe de plein fouet.
Plusieurs voitures freinent brusquement, leurs pneus crissant sur l'asphalte.
Je m'immobilise, paralysée par la peur, les yeux écarquillés. Les conducteurs gesticulent et crient, mais je n'entends qu'un bourdonnement assourdissant.
Mon instinct de survie prend alors le dessus. Je me précipite vers le trottoir, esquivant les voitures qui me frôlent.
Une fois à l'abri, je reprends mon souffle, mon cœur battant à tout rompre.
Les passants me regardent avec curiosité, certains avec inquiétude.
Mais alors que je reprends mes esprits, je remarque l'une des voitures noires arrêtées en travers de la rue.
Les vitres teintées se baissent lentement et mon sang se glace.
C'est lui. Zane, le chef de la mafia, celui que je fuyais désespérément, se trouve là, à quelques mètres de moi. Son regard perçant me fixe, une lueur d'amusement dans les yeux.
Zane : Tu comptais te suicider, Caterina ? demande-t-il d'une voix espiègle.
Je sens la colère monter en moi. Mon plan a échoué. Je serre les poings, mais je sais que je suis impuissante.
Zane descend de la voiture, s'approchant avec une assurance tranquille.
Zane : Je t'ai vue fuir grâce aux caméras, même si j'étais hors de la maison, dit-il en s'arrêtant devant moi, me dominant de toute sa hauteur.
Zane : Pourquoi t'enfuir, Caterina ?
Je prends une profonde inspiration, essayant de cacher ma peur.
Caterina : Je voulais voir Emilia.
Il m'observe un instant, puis un sourire en coin apparaît sur son visage.
Zane : La leçon est retenue, je suppose. Tu ne pourras pas fuir.
Il fait signe à ses hommes de retourner à la villa.
Zane : Je rentrerai avec elle dans une voiture séparée, ordonne-t-il.
J'écarquille les yeux, surprise par sa clémence. Je m'attendais à bien pire.
Désemparée, je monte dans la voiture avec lui.Zane : Le corps de ta tante est introuvable, me dit-il soudainement.
Caterina : Hein ?
Je suis confuse.
Zane : Sa tombe est vide.
Je réalise soudainement la portée de ses mots.
Caterina : Donc elle est vivante ?
Zane : Oui, quelque part.
Caterina : Mais pourquoi alors elle n'est pas encore venue me voir ?
Il me regarde avec une intensité troublante.
Zane : Je sais ce que tu penses. Elle a peut-être abandonné tout ça. Parce qu'elle ne dirige aucune mafia et mon bras droit me dit qu'elle se cache quelque part.
Caterina : Mais... pourquoi tu t'intéresses ?
La question sort avant que je ne puisse la retenir.
Son regard devient plus dur, plus mystérieux.
Zane : C'est une affaire complexe, Caterina.
Je sens le poids de ses mots. La réalité s'impose à moi : je suis prise dans un jeu bien plus grand que moi. Et Zane en est le maître.
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