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J'ouvre enfin les yeux, encore sous le choc de tout ce qui vient de se passer. Zane est penché sur Adriano, sa voix glaciale et impitoyable.

Zane : Tu ne pourras utiliser ni les mains ni les jambes.

Adriano : Connard !

Zane défonce la porte de la chambre, et je fonce à l'intérieur à sa suite. Où est-elle ? Mes yeux se posent sur le lit défait. Les draps ne sont pas lisses.

Avec précaution, je m'approche pour voir ce qu'il y a en dessous. Zane pose sa main sur la mienne, sa proximité me donne du courage.

Nous levons les draps et je ne peux retenir un cri d'horreur. Je tombe à genoux, et Zane enroule son bras autour de mes épaules. Il me chuchote quelques mots à l'oreille pour me calmer, mais tout semble flou.

Il sort son téléphone et appelle quelqu'un nommé Thomas, puis raccroche rapidement.

Zane : C'est mon bras droit.

Je hoche la tête, les larmes brouillant ma vue.

Caterina : Nous devons appeler la police.

Zane : Non.

Caterina : Et pourquoi ?

Zane : Il ne mérite pas la prison. Ça ne suffit pas.

Je ne réponds rien. Il a raison. La prison serait trop douce pour lui.

Je me lève et essuie mes larmes. Le drap blanc est désormais teinté de rouge carmin. La vue de ma meilleure amie ainsi me donne la nausée, et Zane me retient de ses bras puissants.

Zane ajuste les draps et couvre son corps complètement nu.

Je sors et trouve ce meurtrier toujours allongé par terre en train de saigner. Je lui donne des coups de pied interminables en l'insultant.

Zane ne me retient pas.

Puis je tourne la tête instinctivement pour croiser celle de la voisine. La vieille dame...

Sylvia : C-Caterina ?

Elle me regarde avec horreur en voyant ce que je fais.

Caterina : J-je peux t'expliquer...

Sylvia : Adriano !!

Elle court vers lui et lui demande s'il va bien.

Adriano : J-je vais bien.

Sylvia : Tiens bon ! J'appelle une ambulance !

J'arrache son téléphone de sa main.

Caterina : Il ne mérite pas d'être soigné.

Sylvia : DONNE-LE MOI !

Caterina : Il a tué Emilia !

Sylvia : Je m'en fous ! Je ne veux pas le perdre ! Il est comme un fils pour moi !

Elle me supplie tout en pleurant.

Sylvia : C-comment tu as pu faire ça...

Caterina : Le corps de ma meilleure amie est bien plus choquant à voir.

Sylvia : Tu es un monstre !

Adriano : Non... c'est lui.

Elle enlève son regard rempli de haine de moi, puis regarde Zane derrière moi. Il avait les bras croisés, ennuyé de la situation.

Sylvia : Toi ?!

Zane : Je savais que tu étais vivante quelque part...

Elle recule et essaie de s'échapper, mais le bras droit de Zane lui bloque le passage.

Thomas : J'espère que je n'ai pas pris beaucoup de temps à arriver, chef...

Zane : Non... tu viens toujours au bon moment. Comme d'habitude.

Elle échange son regard entre lui et Zane.

Sylvia : Je t'ai déjà oublié. Ne te considère plus comme mon fils.

Je n'arrive pas à y croire... c'est sa mère ?!

Zane : Ce n'est pas à toi de décider.

Elle me lance des regards de dégoût et se fait traîner dehors par des hommes.

Zane : Et prenez ce bon à rien par terre aussi.

Thomas : À vos ordres.

Zane : Nous nous reverrons bientôt.

Adriano essaie de cracher sur lui mais ne fait que se ridiculiser, ce qui fait rire les hommes de Zane.

Emilia a elle aussi été transportée.

Zane : Mes hommes se chargeront de nettoyer cet endroit et parler avec le propriétaire de cette maison.

Caterina : Qu'est-ce qu'ils vont lui dire ?

Zane : Que la maison est à présent vide et disponible pour d'autres gens.

Je ne sais pas si je dois accepter que la police ne soit pas contactée...

Zane : Je sais que c'est dur pour toi.

Caterina : Je pense que j'ai confiance en ta façon de punir quelqu'un.

Zane : Impressionnant.

Caterina : Je devrais te remercier de m'avoir sauvée de cet homme.

J'essaie de trouver les mots corrects donc je marque une pause.

Il s'approche de moi. Je sens la température monter. Puis je sens quelque chose de doux se placer sur mon menton et je frissonne.
Il lève ma tête pour que nos yeux se rencontrent.

Zane : Reste sur tes gardes. Le danger est partout.

Caterina : J'en suis consciente.

Zane : Promets-le-moi.

Caterina : Je te le promets.

𝓒𝓪𝓽𝓮𝓻𝓲𝓷𝓪 | Original Où les histoires vivent. Découvrez maintenant