Caterina : Ma collègue ?!
Paula : Pourquoi es-tu si surprise ? As-tu oublié ton travail de serveuse dans ce restaurant miteux ? Ou bien, as-tu simplement honte de ton passé ?
Caterina : La ferme ! Dis-moi ce que tu veux !
Paula : Que tu t'éloignes de Zane.
Caterina : Tu ne connais rien de l'histoire… Je vais m'éloigner de lui, mais pour le moment, c'est impossible.
Paula : TOUT DE SUITE !
Caterina : Ok, si je pars maintenant, vas-tu libérer ma collègue ?
Pourtant, je viens de gagner la confiance de Zane...
Paula : Tu dois venir vers moi, personnellement.
Comment vais-je faire…
J'entends les cris de douleur de ma collègue, et mes émotions montent en flèche. Je raccroche et descends précipitamment vers le salon.
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Il y a beaucoup de gardes… J'ai appelé un taxi, il arrivera bientôt. Mon cœur bat la chamade, je sais que chaque seconde compte.
Désolé Zane... Mais je suis obligée de sortir...
Je descends rapidement vers le salon, et jette intentionnellement un verre d'eau vers l'autre côté de la pièce pour faire diversion.
Il éclate au sol, et en une fraction de seconde, tous les hommes tirent avec leurs Kalachnikovs en sa direction.
Je saisis cette opportunité pour me faufiler discrètement derrière eux.
Je sais très bien que ce que je fais est extrêmement dangereux, mais je n'ai pas le choix. La chance est avec moi quand un énorme camion arrive et la grande barrière en métal s'ouvre.
J'ai réussi à passer sans que personne me voie.
Dès que je franchis les territoires, je m'éloigne prudemment pour qu'ils ne remarquent pas mon absence.
Ok, une chose est sûre. Je suis plus rusée que les hommes de Zane.
Je ris nerveusement à cette pensée, mais je me rappelle soudainement la raison de ma fuite. Je repère une voiture jaune et cours vers elle. J'entre dans le taxi et donne l'adresse exacte qu'elle m'a donnée.
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Point de vue de Zane
Ma sœur pète une crise devant la villa de l'ennemie. Nous sommes suffisamment loin et observons la scène. Thomas ouvre la porte pour descendre la rejoindre.
Zane : Reste ici.
Thomas : Mais... Oui chef.
Puis Adriano apparaît, son visage marqué par une arrogance non dissimulée.
Livia : Je veux mon bébé.
Adriano : Quel bébé ?
Livia : Ne joue pas avec moi !
Adriano : Vous êtes folle ? Je ne vous connais même pas…
Une barrière en métal les séparait, et il s'incline de façon malicieuse vers elle.
Livia : Je. veux. mon. enfant.
Adriano : Oh ? Je suis curieux de voir comment une mère enragée va récupérer son bébé… Mais dommage, tu ne peux rien faire.
Elle commence à frapper la barrière et hurle, les larmes coulant sur ses joues.
Adriano : Si tu n'as plus rien à dire, tu peux partir.
Il se tourne et elle sort un mini Glock. Tous les gardes sortent leurs armes contre elle.
Thomas : Elle se met dans le pétrin !
Zane : Calme-toi.
Thomas : Mais ils risquent de lui faire du mal !
Je me tourne avec lassitude vers lui.
Zane : Tu as oublié qui je suis ?
Thomas : N-non... enfin...
Un de mes hommes m'apporte mon fusil de précision.
Thomas : Chef...
Quand Adriano se tourne vers Livia pour la confronter de nouveau, je tire sur lui. Les gardes sont désemparés et regardent dans tous les sens pour me repérer.
Zane : Elle a mis soixante hommes de protection et aucun d'entre eux ne sert à quelque chose.
Je m'amuse à les viser un par un, mon doigt appuyant sur la détente avec une précision calculée.
Adriano : Ton bébé, il est en enfer !
C'est là que Thomas s'énerve et court rejoindre Livia qui fond en larmes. Je range mon fusil. Dès qu'ils arrivent, ma sœur reste silencieuse, le regard vide.
Zane : Tu as de la chance que l'ennemie n'était pas chez elle.
Livia : Mais je m'en fiche…!
Zane : Non. T'aurais dû être plus prudente !
Thomas : Chef... elle vient de savoir que son bébé est mort...
Zane : Elle aurait pu y rester. Et toi Thomas, tu as beaucoup changé.
Il baisse le regard, incapable de soutenir mon regard accusateur.