22- ECLATS.
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Un grincement me fit frissonner sous les draps. J’ouvris difficilement les yeux et discernai une silhouette fermer la porte lentement. Je ne pus m’empêcher de laisser échapper un bâillement.
-Sorry.
-Hein ?
-Je t’ai réveillée, me fit-il en en se désignant du doigt coupablement.
Dylan était toujours tellement adorable ; il me fit légèrement sourire.
-Mais non, ça va.
En plus, j’avais admirablement bien dormi ; c’était une des rares fois d’ailleurs. E me relevai et m’adossai contre la tête du lit. En étirant mes bras et jambes, mes os craquèrent de partout, puis je me rendis compte que j’étais dans le lit de Dylan et que j’avais surement la face d’une momie. Je rougis alors et baissai la tête en croisant mes jambes.
Dylan me sourit puis fit sortir deux plats d’un tiroir du bas de sa bibliothèque. Il les porta d’une main avec, dans l’autre, un sac en carton qu’il avait fait rentrer avec lui. S’installant au bord du lit, il me tendit une assiette dans laquelle il plaça un croissant au beurre frais et m’offrit une tasse bien chaude. Mon ventre gargouilla rien qu’à l’odeur appétissante de la pâte fraiche et du chocolat. Nos regards se croisèrent alors Dylan éclata de rire ; j’avais surement l’air d’Oliver Twist.
-Bon appétit.
Je dévorai la délicieuse pâtisserie mais pris mon temps pour savourer ma tasse rechauffante. L’énergie me rejoignait peu à peu.
-Merci beaucoup. Et toi, tu ne manges pas ? remarquai-je.
-C’est déjà fait, ne t’inquiète pas.
Il s’arrêta un moment comme pour rassembler ses mots :
-Ecoute Alex, si tu n’as pas de problème, j’aimerai te parler de David et Johny.
Leurs noms me firent grimacer. Cependant, j’étais impatiente de savoir ce qu’il avait à dire.
-Vas-y.
-Tu sais, ce n’est pas très correct de leur en vouloir, au moins pas avant de savoir et comprendre ce qui se passe.
Je ne lui donnais pas du tout tort, au contraire j’y avais même beaucoup pense. Mais comment pouvais-je comprendre lorsqu’ils me cachaient tous la vérité ?
-Tu as raison Dylan, mais ils refusent de m’expliquer.
-Je sais, je t’assure. Seulement, je pense que tu devrais toi-même aller leur parler et calmement. Ils ne t’en diront probablement rien mais tu pourras t’en sortir sans eux. L’important c’est que tu restes juste.
Dylan avait parlé vrai, alors je décidai qu’il était temps de rendre visite à mes amis et ensuite que je cesse de me plaindre pour me mettre à chercher efficacement un moyen d’accomplir ma volonté sans leur aide. Même si au fond, ça faisait toujours mal de se sentir seule.
-Je le ferai.
-Bien ! s’exclama Dylan. Tu me rejoindras ici après ?
-D’accord.
En me mettant debout, je remarquai que j’avais garde tous mes vêtements – même mes souliers – alors j’éclatai de rire timidement, sans vraiment savoir ce qu’il y avait de drôle ou heureux dans l’histoire.
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Le Vrai Paradis.
Teen Fiction« Alors, je suis devenue un ange gardien – un AG. Je devrais descendre parfois sur Terre pour des missions : aider les ados terriens. » Suite à un accident, Alexandra Richelieu (bientot dix-huit ans) se retrouve au paradis ; elle commence alors une...