21 - Quand les anges pleurent.

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21 – QUAND LES ANGES PLEURENT.

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Sur Terre.

Un jeune garçon, tremblant de froid, errait dans les rues sombres et glaciales de Sherbrooke. Les cheveux mi-longs et mal coiffés, il était vêtu d’un jean froissé et d'un manteau gris tout salis et tachetés. Il était déjà plus de minuit, mais l’heure n’avait aucune importance désormais. Depuis plus d’un mois, il avait passé toutes ses soirées à marcher car il parait que ça procure du courage. Quand il s’arrête, son cœur se serre, son âme hurle de peine et ses yeux se mouillent. Alors il reprend son chemin, sur une route vide…tout comme sa vie.

Il avait souvent ressenti d’horribles malaises très étranges durant les premières semaines du drame, mais ça faisait quelques jours déjà qu’il n’en avait pas confrontés. En tout cas, il n’en avait jamais parlé à personne. Les paroles n’occupaient plus aucune place dans sa vie à présent ; elles étaient quasiment inutiles. Sauf qu’il en faisait quand même un peu l’usage lorsqu’il passait en fin de journée chez eux, avant de partir pour sa promenade journalière au sein du néant. Juste pour sentir sa chambre, voir ses yeux dans ceux des petites Claire et Kristy, juste pour garder la promesse – qu’il avait secrètement faite –de veiller sur ce qui restait d’elle. C’était dur de juste penser à son nom maintenant qu’il savait qu’il ne pourra jamais plus l’appeler.

Le monde entier lui paraissait injuste et la souffrance était devenue son compagnon permanent, mais aussi son unique.  

Il arriva vers la pierre qui clôturait sa marche toutes les nuits.

« Alexandra Richelieu

Pour qui les anges pleurent

1991 – 2009 »

Sur ce, il s’adossa sur la pierre et étendit lentement ses jambes avec une seule pensée en tête : « Il fallait le lui dire ».

Il faut admettre que dire la vérité n’est jamais aussi facile que les gens le prétendent. Dire la vérité peut parfois même se mettre dans la route de nos plans. Mais, au bout de la route, vient toujours le moment où nous devons le faire ; et c’est là que commencent généralement nos histoires. Bientôt donc, ce serait le moment de vérité pour Edward ; c’est ce qu’il venait de constater. Il leva alors les yeux vers un ciel qu’il habitait autrefois et souhaita - avec chaque grain d’espoir, de force et d’amour qui lui restait – d’avoir un jour l’opportunité de parler à sa chère Alex qui se trouvait là-haut.

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Il y a des jours comme ça ou rien ne va

Enfermé dans ton mal être

Quand les anges pleurent au bord de ta fenêtre

Il y a des jours comme ça ou rien ne va

A se torturer la tête

Si l'espoir meurt, pourra-t-il renaitre ?

Regarde-moi bruler, quand s'éteint la lumière 

Ecoute-moi crier aux portes de l'enfer

Regarde-moi tomber sans plus personne derrière

Redevenir poussière

En attendant la fin – Matt Pokora.

Le Vrai Paradis.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant