7- VISITE INATTENDUE.
********************************************************************************************************
Une semaine s’était écoulée. Chaque matin, tout le monde partait à son travail et j’attendais impatiemment leur retour pour le déjeuner. Généralement, je passais mon temps à penser à Edward, j’essayais de lui écrire une lettre, mais je n’arrivais jamais à trouver les mots. Que pouvais-je dire ? « Salut, je suis au paradis » ? Ou plutôt « Tu te rappelles de ton amie morte, et bien elle t’a écrit une lettre qu’un ange gardien facteur va t’apporter » ?
Dylan. J’avais remarqué qu’il était étrange ces derniers jours. Il n’arrêtait pas de regarder sans prononcer un seul mot. Il s’asseyait toujours au bout de la table, les yeux fixés sur moi, les pensées fixées loin ailleurs. Si seulement je pouvais savoir où !
Mais Dylan n’était pas le seul à se comporter d’une manière étrange ; Sam ne m’adressait presque plus la parole. En plus, elle passait son temps avec Mégane à chuchoter, une tristesse toujours envahissant son beau visage. Quand j’essayais de lui parler, elle répondait aussi brièvement qu’elle pouvait puis retournait sa tête vers Mégane. Je voulais lui en parler mais je ne savais pas comment.
Quand a David, il était resté lui-même. Toujours aussi gentil, toujours aussi attentionné. Notre amitié se développait de jour un jour. Je passais tous mes après-midis chez lui à jouer de la guitare et à rigoler. Quand j’étais avec lui, le vide à l’intérieur de mon âme se remplissait peu a peu puis, a peine après avoir franchi la porte de sa chambre, il se vidait de nouveau. Je voulais lui parler des étranges comportements de nos amis, mais j’avais décidé que ce serait mieux de me débrouiller toute seule quand je me serais assuré que ce n’était pas moi qui me faisais des idées.
Mais maintenant, j’en étais sure. Une semaine était tout de même assez suffisante pour m’assurer que quelque chose tournait mal. J’allais parler a Sam bientôt, je trouverai bien une idée.
C’était un vendredi. Donc ça faisait exactement une semaine que j’étais la. Pour fêter cela, David avait suggéré de partir tous ensemble au centre commercial le samedi soir. Il m’avait expliqué qu’il comportait des restaurants et un magnifique cinéma, de plus que différentes boutiques ou on trouvait absolument tout. De toute façon, j’avais besoin d’un peu de shopping car je ne voulais plus avoir à emprunter des habits de Sam ; elle devenait de plus en plus agaçante chaque jour. Même que quand David avait parlé de notre sortie le vendredi pendant le déjeuner, elle avait manifesté un dérangement en roulant les yeux.
La porte sonna. Je sursautai de mon lit, tellement j’étais prise dans mes pensées. Je me demandai qui ca pouvait être, tout le monde était supposé être au travail a cette heure.
Je me levai et ouvris la porte.
Dylan fixait le sol. Il portait un jean bleu et un T-shirt vert-olive avec un blouson noir. Il releva sa tête :
-Salut.
-Salut Dylan. Tu n'es pas au travail ?
-En fait, je suis nouveau moi aussi. Pas aussi nouveau que toi, je suis arrive depuis trois semaines mais je n’ai pas encore trouve un travail qui me plaisait.
-Ah, je vois.
Un moment de silence passa.
-Alors je me suis dit que peut-être tu aimerais que je te tienne compagnie…Je veux dire, jusqu'à ce que les autres reviennent.
Me tenir compagnie ? Bien sur que j’aimerais ! Mais ou était-il passé pendant toutes mes autres matinées insupportables ? Ce n’était pas le temps de se poser des questions. Dylan était la, devant ma porte.
-C’est vraiment gentil, entre.
Quand nous fumes installes sur le sofa, je lui souris. A son tour, il me fit un sourire en me fixant des yeux. C’est alors que je distinguai quelque chose de spécial pour la première fois. Ils étaient d'un bleu si sombre et si profond. C’était comme s’il y avait caché une histoire, un mystère, mais surtout une grande peine.
-Hé, ca va ?
La voix si douce de Dylan me rendit à la réalité. Je rougis après avoir compris que j’avais fixé ses yeux pendant un bon moment. Je ne savais plus quoi faire et le silence qui régnait dans la chambre me rendait nerveuse. Finalement, Dylan décida de changer l’atmosphère :
-Alors, tu as déjà utilisé ta carte ?
Ma carte ? Je regardai alors dans la direction ou il le faisait. Je vis mon bureau, et sur le bureau était posée ma carte, celle que m’avait donnée Sam de la part de la directrice.
-Non, pas vraiment. Mais je comptais le faire bientôt.
-Ah. Si tu veux, je peux t’aider. Ca te dirait qu’on parte au centre commercial ? Ce serait mieux que de rester la, non ?
Oh mon DYLAN !! J’étais très excitée à l’idée de sortir avec lui. Enfin, pas dans le sens de "sortir" ensemble mais de "passer du temps" ensemble. Meme si, a force d'y penser, "sortir" avec Dylan serait... Stop ! Concentration Alexa , réponds !
-Oui, tu as raison. De toute façon, j’ai vraiment besoin de m’acheter des vêtements. Donne-moi une minute pour me changer.
***********************************************************************************************************
VOUS LISEZ
Le Vrai Paradis.
Teen Fiction« Alors, je suis devenue un ange gardien – un AG. Je devrais descendre parfois sur Terre pour des missions : aider les ados terriens. » Suite à un accident, Alexandra Richelieu (bientot dix-huit ans) se retrouve au paradis ; elle commence alors une...