14- Premier rêve.

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14- PREMIER RÊVE

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-Salut mon ange !

David ! Il était de retour avec Sam. J’étais énormément contente de les revoir, même si j’aurais aimé passer plus de temps avec Dylan, ça devait probablement attendre…

-Ca va mieux ? demanda gentiment Sam en me touchant le front.

-Oui, je mentis entre mes dents.

Je ne me sentais pas mieux qu’avant, mais que pouvais-je bien dire ? C’était déjà assez embarrassant d’avoir fait une scène à cause d’un film ! Que serait-ce si des heures ne m’avaient pas suffit pour me rétablir… d’un film, bon Dieu !

-Je pense quand même que tu devrais te reposer. On repassera demain les filles, dit David en faisant signe à Dylan de le suivre.

Les deux garçons sortirent et Sam entra prendre sa douche. Et pour la première fois au paradis, je m’endormis quelques secondes après avoir fermé mes yeux.

Pour la première fois au paradis aussi, je rêvai. Je me retrouvais dans un immense jardin pendant le printemps et je ne voyais que des fleurs a prise de vue. En me retournant, je remarquai qu’un seul arbre se dressait loin à l’horizon, avec une couronne de lumière scintillante qui l’entourait.

Je ressentis alors un étrange besoin de me diriger vers l’arbre puis je me retrouvai en train de marcher dans sa direction inconsciemment, pendant ce qui me parut des heures.

La fatigue m’envahissait mais je n’arrivais pas à m’arrêter. Je sentais une force de plus en plus grande à l’intérieur de moi qui me poussait à continuer.

En m’approchant de l’arbre, la lumière s’affaiblissait et les fleurs disparaissaient sous mes pieds.

Quand j’arrivai enfin à ma destination, le beau gazon fleuri s’était transforme en une sorte de tapis noir usé, l’arbre vert ne possédait plus aucune feuille et la lumière avait presque-absolument disparu.

Je pus difficilement distinguer la face de la personne assise sur la plus haute branche, la tête baissée, les jambes croisées au niveau des chevilles se balançant dans l’air, les poings serrés à ses côtés dans une position d’attaque. Des mèches brunes couvraient son front et je vis la colère et la peine se refléter dans son regard.

Comment n’aurais-je pas pu reconnaître cette face si douce qui avait illuminé toutes mes journées… ces beaux yeux verts qui avaient tant veillé sur moi… ces cheveux bruns, lisses, toujours aussi bien coiffés !

Le jeune garçon tremblait, mais je ne savais pas si c’était à cause de la peur ou du froid. Je l’appelai mais il ne me répondit pas ; il semblait ne pas m’entendre. Il regardait dans ma direction mais ses yeux étaient dirigés vers ma droite. Alors, je me retournai en le surveillant du coin de l’œil et… Oh-Mon-Dieu ! Je sentis des frissons traverser mes pieds puis arriver jusqu'à mon ventre et se répandre dans tout mon corps : mes mains, mes doigts, ma tête, mes oreilles… Je tremblais de peur. La scène me donna la chair de poule. Je me vis, étendue par terre, les yeux ouverts remplis de peur et choc, la peau pâle, le corps glacé… J’étais morte !

Il sortit un cri assourdissant qui me fit sursauter quelques pieds en l’air. Mais quand son cri résonna dans ma tête, il me rendit au plus mauvais des souvenirs. Ce cri était le même que celui que j’avais entendu juste avant de mourir. Je sentais que ce n’était que son écho qui revenait me hanter pour la deuxième fois.

Le Vrai Paradis.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant