Le Vrai Paradis.

23- Sous notre pont.

23- Sous notre pont.

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Un merveilleux spectacle de feux d'artifice venait de prendre fin. Nous y avions assisté depuis notre pont. Une musique 'country' nous arrivait légèrement du même endroit d'où avaient jailli les étincelles assourdissantes. Apparemment, les gens au paradis aimaient aussi faire la fête. C'est drôle, les fêtes. On n'y fait que passer du temps avec des milliers de personnes qu'on ne connait pas pour se regarder et lancer quelques mots sans jamais s'entendre. Pendant qu'elle se déroule on se sent contents mais si ensuite on y pense, on verra qu'on aura vraiment rien fait. C'est une perte de temps, les fêtes. Ce qui est vraiment important, c'est être proches de ceux qu'on aime, en fête ou en deuil.

Assise là, près de Dylan, je sentais mon cœur immense et rempli. En effet, Dylan était devenu une addiction. Pendant chaque seconde qui s'écroulait, j'espérais passer la suivante avec lui. Mes autres amis ici me faisaient sentir aimée et sécurisée mais Dylan, lui, me rendait heureuse et forte. Il donnait une raison, un but à ma vie au paradis. Toutes mes journées commençaient et s'achevaient en sa présence - physique ou pas. Dylan était devenu ma pilule de bonheur : lorsqu'il était près de moi, je n'avais plus mal.

Il faisait presque complètement noir mais quand je me retournai pour le retrouver à ma gauche, ses yeux brillaient faiblement quand meme. Il passa sa main dans mes cheveux puis sur mon épaule, mon bras et enfin la referma sur la mienne en entremêlant nos doigts doucement. J'étais timide mais contente de son comportement alors sans trop réfléchir, je m'approchai de lui et reposai ma tête sur son épaule. Je sentis sa tête s'approcher et se blottir dans mes cheveux pendant que son odeur magnifique envahit mon cœur. Il fit glisser ses doigts d'entre les miens et m'enroula d'un geste harmonieux comme celui d'un premier pas de danse classique, d'un dernier accord joué sur la guitare...

Dylan m'emmena sur son dos au-dessous de notre pont pendant que la musique silencieuse de l'amour accompagnait le chant muet de mon cœur jouissant. Un baiser... et je me retrouvai perdue dans ses bras à nous aimer. Pas un mot, parce que les paroles ne font que mentir. Durant ce moment de vérité, seuls nos regards et nos gestes comptaient. J'étais saoul de son amour, mais mon âme et mon corps réclamaient davantage à recevoir et à donner. C'est comme ça l'amour, c'est le partage sans comptes, c'est l'égoïsme généreux, c'est l'honnêteté et c'est la simplicité. L'amour met à nu nos âmes et notre intimité pour les faire fusionner et en ressortir à chaque fois avec une nouvelle couleur, unique et invisible sauf aux coeurs purs qui savent aimer.

Le temps passa et aux premiers rayons de soleil, j'etais étendue sur son sweatshirt à son coté, ma tete sur sa poitrine, ma main dans sa main. J'écoutais les battements de son coeur pendant qu'il me caressait les cheveux. Il arreta un instant pour se relever lentement en me tenant bien par la hanche, prendre mon visage dans ses deux mains et me regarder directement dans les yeux. Je sentis alors mon coeur exploser et Dylan m'embrassa intensément et longuement pendant que le soleil se levait nous annonçant la fin de notre promenade amoureuse.

Quand nous nous levames, il chuchota d'une voix sérieuse et délicieuse :

-Je t'aime.

Je m'approchai au maximum de lui et le serrant contre moi, mon regard noyé dans le sien, je lui répondis :

-Je t'aime aussi.

Il y'eut un éclat de rire, je ne sais pourquoi, puis il se plaça devant moi et je grimpai sur son dos. Arrivés dans la ruelle, je descendis et enroulai mes bras autour de sa taille alors il couvra mes deux mains des siennes puis se mit en route vers notre nouvelle vie en chantonnant une vieille mélodie des Archies.

Notre journée marqua surement l'histoire du bonheur ce jour-là. Nous étions partis au travail directement et nous y avions passé tout notre temps à lancer des sourires partout, à travailler en gardant nos regards l'un sur l'autre, à aider tout le monde sans jamais se plaindre. A un moment, Chris nous avait meme lancé une pointe qui fit rire tout le personnel pendant la pause :

-Si seulement tout le monde tombait amoureux ici ! s'exclama-t-il. C'est vrai que l'union fait la force.

Je lançai alors un regard vers Dylan craignant qu'il eut été dérangé car je le connaissais timide, mais je le retrouvai en éclats, à recevoir des faibles coups de la part de ses collègues. C'est plutot ainsi : l'amour fait l'union et l'union fait le bonheur qui nous fait récupérer notre force arrachée autrefois par les gens cruels du monde.

Le soir venu, nous étions rentrés à l'académie épuisés. J'ouvris la porte de ma chambre et fut surprise du cri de Sam. Je refermai rapidement la porte et me retournai vers Dylan en rigolant timidement. Il comprit alors et blagua :

-Chanceux d'avoir un pont ?

-Absolument !

-Allez, on rentre chez moi.

Au moment meme ou nous fimes notre premier pas, la porte s'entrouvra légèrement et la tete de David apparut puis son corps couvert de son pantalon de survetement :

-Alex...

C'etait juste trop étrange comme situation. Dylan nous sauva tous :

-Dave, elle reste chez moi désormais. Ne t'inquiète pas.

David sourit et répondit :

-Alors comme ça vous jouez aux amoureux derrière nos dos ?

Tout le monde se mit à rire, meme Sam de l'intérieur. David s'approcha de moi et je lui donnais un bisou lui souhaitant bonne nuit.

-Bonne nuit mon ange, acheva-t-il.

Puis il rejoignit Sam et je suivis Dylan mon ame aux anges - si cela peut se dire ici aussi - et après avoir pris notre douche, nous nous endormimes rapidement dans les bras l'un de l'autre.

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We got the afternoon

You got this room for two

One thing I've left to do

Discover me

Discovering you

One mile to every inch of

Your skin like porcelain

One pair of candy lips and

Your bubblegum tongue

Cause if you want love

We'll make it

Swim in a deep sea

Of blankets

Take all your big plans

And break 'em

This is bound to be awhile

Your body is a wonderland

Your body is a wonder (I'll use my hands)

Your body is a wonderland

Your Body Is A Wonderland - John Mayer.