Les Fiancés de Ténèbres Tome 2

Chapitre 9 -

Je me tétanisais de la tête aux pieds. Une peur glaciale s'abattît sur moi. Je pivotais sur mes talons lentement pour découvrir, horrifiée un vieil homme derrière moi.

- Et vous, bafouillai je.

De plus en plus horrifiée, je reconnue le vieil homme. C'était celui qui nous avait menacé avec Kols juste avant la catastrophe du bal. C'était l'empereur Palpatine qui marchait bizarrement et avalait des médicaments étranges. Je déglutis. Rien que ma première rencontre avec lui, m'avait terrifiée et je n'étais pas seule. Maintenant...

- Je n'ai pas à me justifier, grinça le papi.

Je me redressai de toute ma hauteur. S'il était dans la clandestinité lui aussi, alors que n'avais pas à me cacher. Plus encore je pouvais en jouer.

- Et bien moi non plus, fis je glacialement.

Il plissa méchamment les yeux. Je déglutis mais gardai un visage fermé. Je devais me barrer d'ici au plus vite. Il fit un pas en avant et s'avança doucement vers moi.

- Qu'est ce que vous manigancez ? Vous avez disparue durant des jours et des jours et vous réapparaissez comme ça comme par magie et maintenant...

- La magie semble de mise, me semble t'il, rétorquai je. Puis je savoir qui vous êtes ?

Il se redressa comme vexé par ma question.

- Je suis l'un des descendants des plus grandes familles de sorciers!

- Comme tout le monde ici j'ai l'impression, marmonnai je entre mes dents.

Fallows et Torrence étaient à l'étage. Je ne donnai pas cher de ma peau s'ils me trouvaient ici. Et ils pouvaient arriver d'un instant à l'autre. Je regardai autour de moi. Je ne pouvais pas l'assommer avec une chaise. Primo il risquait d'y passer et deuxio... je n'étais pas sure de réussir à la soulever au dessus de ma tête.

J'écarquillai les yeux lorsqu'il se rapprocha brusquement. Par réflexe je levai le bras pour l'arrêter. En une fraction de seconde l'idée me germa dans ma tête. Je me concentrai intensément et priai pour que ça marche. Ma main s'abattît sur son bras. Je tressaillis malgré moi à ce contact. Peau contre peau me révulsait mais alors avec ce vieux inconnu encore plus. Mais je n'avais pas le temps. Il réagit et voulu reculer mais ma voix s'élevait déjà dans les airs:

- Tu ne m'a jamais vu ici !

Le souffle court, le cœur battant j'attendis. Il me regarda l'air perdu et battit des cils. Pendant une seconde je cru que ça n'avait pas marché. Mais la seconde qui suivie, il se recula chancelant et articula avec lenteur ;

- Je ne t'ai jamais vu...

Les yeux dans le vague, il regardai droit devant lui, comme si ses yeux ne me voyaient pas. Une violente nausée me prit mais je la combattit. Tournant les talons, je détalai en sens inverse.

Je courus à nouveau sans m'arrêter. Autour de moi, il y avait de l'agitation. C'est drôle je n'avais jamais trop prêté attention à qui se trouver dans cette tour. J'avais saisit que les « aristocrates » se trouvaient ici, et j'avais bien sûr aperçu des sortes de bureaux comme des lieux de travail. Mais Kols avait visiblement fait carton plein, car des jeunes - oui oui des jeunes genre pas les vieux fossiles de la haute- fourmillaient un peu partout. Des sourires et des rires excités retentissaient de partout. Ce qui devaient être leurs parents affichaient des mines sinistres et les rappelaient à l'ordre. D'autres courraient en tous sens. Je me demandais ce qu'ils pouvaient bien faire. Toujours étant que je pus me fondre dans la masse et réussi à descendre les six étages sans être arrêtée. Un groupe de jeunes avec moi me regarda étrangement et j'essayais de ne pas les regarder à mon tour. S'ils se connaissaient tous, ils devaient sûrement déjà savoir qui j'étais. Sinon j'avais quelque chose sur la figure...