Les Fiancés de Ténèbres Tome 2

Chapitre 25-

Mon cœur s'emballait déjà. Savoir que nous revenions de notre plein gré dans la gueule du loup... Fallows se trouvait certainement ici. En train d'essayer d'extorquer des informations à Doriant.

Les habitations n'étaient guère différentes de la Capitale. Nous étions arrivés à la faveur de la nuit, aussi personne n'était visible dans les rues. Tout était désert.

Je me forçais à respirer. La membrane dans notre dos crépita. Je la regardai se refermer. Lunaviah avait dit que la sécurité penserait simplement à un léger dysfonctionnement. Apparement la barrière qui protégeait la Capitale avait été faites à partir de ses pouvoirs concentrés dans la bague. Lorsque je l'avais libérée, les barrières de la ville étaient tombés. Ici, dans cette ville la barrière avait été créé à l'aide de la bague mais essentiellement grâce à leur technologie. C'était une reproduction mais autonome. Aussi Lunaviah pouvait y percer une brèche et un léger dysfonctionnement passerai inaperçue.

Drew et moi nous avançâmes dans les rues. Nous savions où nous devions aller. Un raclement sur notre gauche attira notre regard. 

Damon venait de soulever la plaque en fer du sol. Il la posa délicatement sur le côté et aida Lunaviah à entrer dans le trou. Lorsqu'il nous vit, il nous adressa un hochement de tête sec. Il était angoissé tout comme nous. Puis il reposa le couvercle à moitié, laissa glisser ses jambes dedans et disparut dans les souterrains. La plaque en fer se repositionna en raclant le sol. Je déglutis. Nous ne pouvions plus faire marche arrière. C'était parti.

Drew et moi nous mîmes à courir. De loin, je crus distinguer deux hautes statures. Kols et Kallias. Mais l'obscurité pouvait jouer des tours. J'espérais juste que ça ne soit pas des habitants qui allaient sonner l'alerte. Nous progressions le plus rapidement possible dans la nuit noire. Les rues étaient vides. Pour un peu, je n'aurai pas cru être en train d'évoluer dans une cité de sorciers pleine à craquer de psychopathes et de dégénérés. Rapidement, la pièce maîtresse de la ville apparut sous nos yeux. Le bâtiment était fait de verre noire. Il n'était pas sous forme de tour comme à la Capitale mais s'élançait haut dans le ciel. Un énorme bloc constituait le centre et deux plus petit l'encadraient.

- D'accord, murmura Drew. Trouver l'entrée cachée de l'aile est.

- Sans se faire voir. Et attendre que Kols et Kallias aient envoyé le signal, renchéris je sur le même ton. Et puis foncer.

Nous étions arrivés à une grande place. Nous ne pouvions sortir à couvert. Lunaviah nous avait expliqué de son mieux, les plans de l'endroit et donné à chacun des directives très précises. Pour ce qui était de la pratique nous allions avoir besoin de notre ingéniosité.

Des gardes et des caméras étaient sans doute postés un peu partout. Nous ne pouvions pas simplement marcher. Nous contournâmes l'entrée principale et nous postâmes face à l'aile gauche. Nous devions rallier ce petit poste de chargement. Pile en face se trouvait la porte par laquelle nous devions pénétrer. Mon cœur s'affolait. Ça fourmillaient de gardes, de soldats et de conducteurs qui acheminaient des caisses et des chariots. Mes bras se couvrirent de chair de poule lorsque je vis que ces chariots étaient remplis d'armes en tout genre. Kallias et Kols nous laissaient un peu de temps avant d'agir mais nous devions faire vite. Au moins deux cent mètres nous en séparaient et nous devions arriver par derrière ce muret afin de nous y dissimuler.

La machine qui acheminait les caisses de chargement était à l'arrêt. Son conducteur avait posé une bouteille sur le muret à côté de lui et fumait une cigarette. Ces sorciers agissaient désormais comme de parfaits humains...

Je m'approchais à pas feutrés. J'avais une idée. Je rampais jusqu'à la machine qui acheminait les armes. Mes genoux me faisaient mal. Le conducteur me tournait le dos. Je roulai maladroitement sous le véhicule. Drew me regardait, les yeux pleins de peur. Sûrement ne croyait elle pas en la réussite de mon plan. Moi non plus... je ne contrôlais rien à mes pouvoirs. Lorsque l'homme revint à son véhicule, je lui attrapais la cheville. Il s'étouffa de surprise et bondit en arrière. Je m'y agrippais et le quart de mon corps sorti de dessous le véhicule.