Sur les traces d'une Oméga - L'appel de la Louve (Tome1)

Chapitre 13

~ Bonjour à tou(te)s ! Je tiens avant tout à m'excuser pour mon petit retard de publication. En effet, si tu es un lecteur(trice) assidu(e), tu as dû remarquer que je publiais tous les dimanches ! Enfer et damnation, je n'ai pas suivi ce rituel cette semaine ! Je m'en excuse les jours sont passés tellement vite ! Bonne lecture ! ~

Chapitre 13

Shanarielle

Le jour de la cérémonie de présentation.

Je tourne en rond, comme un lion en cage. Il est hors de question que j'épouse ce grand malade. Il m'a enlevée, séquestrée et torturée. S'il pense que je vais docilement me plier à ses exigences, il se trompe sévèrement.

Si cette malheureuse expérience d'insomnie m'a appris une chose : c'est que la vie a de la valeur seulement si elle est partagée avec ceux que l'on aime.

Et en ce qui me concerne, il ne s'agit plus que d'un sursis.

La relation avec ma sœur est bien différente de celle que nous partagions avant... Avant tout cette merde.

Depuis mon réveil, je peux voir qu'Opaline se retient de prononcer le moindre mot malgré les multiples œillades qu'elle me lance. Elle attend avec tristesse et impatience que l'orage qui me consume se dissipe. Mais honnêtement, je ne suis pas certaine d'avoir la force de laisser mon ciel se dégager.

Je suis trop en colère contre elle.

Contre lui.

Ma vie n'a plus de sens depuis que j'ai perdu la chose la plus fondamentale : ma liberté.

Le temps se confond depuis notre enlèvement, mais je sais que cela fait plusieurs jours que mon foyer a été anéanti, réduit en cendres, au sens propre comme au figuré.

Toute cette situation est inacceptable. Ce qui me rend la plus furieuse, c'est que cet enfoiré nous enlève toute liberté. Il dirige le déroulé de nos journées qu'il dicte à ses sbires sans jamais se montrer.

En effet, depuis la révélation de ma nature, ma sœur et moi-même jouissons de quelques "privilèges".

Régulièrement, nous sommes escortées au rez-de-chaussée pour prendre nos repas dans la petite salle attenante aux cuisines. Vu l'âge de la bâtisse, je m'attendais presque à y trouver une immense cheminée pour cuire les divers plats. Cependant, tout a été aménagé avec du mobilier en inox digne des grands restaurants étoilés.

Après le repas du midi, nous sommes autorisées à nous balader une petite heure dans le domaine toujours sous la vigilance de deux sous-fifres.

C'est une étrange analogie quand on y pense, nous sommes traitées comme de vulgaires prisonniers : trois repas par jour et une promenade...

Quel traitement de faveur !

Aujourd'hui ne fait pas exception au programme instauré. Lorsque nous sommes revenues en chambre après notre bol d'air quotidien, Opaline s'est raidie et m'a chuchoté ce que j'avais déjà compris.

Deux boîtes sont posées sur le lit.

- Il est venu ici, me confirme-t-elle en humant l'air.

Espèce de dégonflé.

Il nous évite comme la peste depuis ses petites expériences et il a profité de notre sortie au grand air pour venir ici.

Je m'approche du lit.

Sur l'une deux boîtes cartonnées un mot manuscrit y est déposé :

Rendez-vous à 18h30 pour vous révéler au Monde.