Sur les traces d'une Oméga - L'appel de la Louve (Tome1)

Chapitre 15

~ Coucou ! Comme ce sont les vacances estivales, j'ai décidé de changer le rythme de publication à partir de Juillet et rajouter en plus des publications le dimanche, une sortie de chapitre tous les mercredis jusqu'à la fin du roman. J'espère que ce changement vous fera plaisir ! bonne lecture ! N'hésitez pas à faire partager les aventures de Shanarielle !~

Shanarielle

Nous profitons d'être seules en cette nuit étoilée pour reprendre contenance. Ça ne fait que quelques minutes que nous sommes dehors et je ressens déjà les bienfaits revigorants de l'air frais de ce mois d'avril. Ma soeur et moi sommes désormais assises sur la rambarde les pieds dans le vide comme nous l'avions fait le jour de mon anniversaire pour contempler l'étendue sylvestre. La seule différence est que nous sommes assises sur une terrasse au rez-de-chaussée donc nous n'avons aucun risque de chute vertigineuse ce soir... Dommage... Ça m'aurait libérée de bien des tracas.

Seul le bruit étouffé des festivités trouble le calme de la nuit. Je profite avec reconnaissance de cette parenthèse octroyée par notre geôlier, certainement rassuré que nous n'ayons causé aucun trouble. Je suis tout de même surprise qu'il ne nous ait pas fait suivre ici. Aucun verrou, dans la théorie, nous empêcherait de fuir vers la cour extérieure pour rejoindre dans la foulée le portail pour nous évader de cette prison. Seulement, il y a tant de métamorphes dans les parages que notre tentative serait immédiatement repérée. Noah est loin d'être un imbécile et ce constat me mine le moral, balayant les minces espoirs qui me portaient.

Un homme brun s'approche de nous, sa prestance captivante imprègne l'atmosphère. Vêtu avec élégance, il incarne l'image même du charisme et de l'autorité. Nous l'avons déjà croisé tout à l'heure, mais son nom m'échappe dans le flot tumultueux de ma mémoire.

— Bonsoir, mesdemoiselles, commence-t-il d'une voix grave. Je ne peux m'empêcher de remarquer que vous semblez un peu en marge de la fête. Est-ce par choix ou par nécessité ?

Son regard pétillant trahit une curiosité, mais aussi une lueur d'amusement dansante, comme s'il savait déjà la raison de notre écart. Opaline et moi échangeons un regard prudent. Malgré la prestance de cet intrus, il émane de lui une aura chaleureuse et une présence rassurante qui nous mettent à l'aise.

— En vérité, nous ne sommes pas de grandes amatrices de ces soirées, admet Opaline avec un léger haussement d'épaules. Trop de faux-semblants et de politesses hypocrites à notre goût.

Je lui adresse un sourire reconnaissant pour avoir exprimé notre pensée commune avec tant d'élégance. L'homme acquiesce avec compréhension, un sourire malicieux étirant ses lèvres.

— Je comprends parfaitement. Ces rassemblements peuvent être épuisants. Permettez-moi de me présenter, je suis Milos, chef de la meute des Loups de la Grande Terre.

Son titre dénote avec sa manière détendue de le prononcer.

— Vous êtes les bienvenues au sein de la Couronne, déclare-t-il. Si vous désirez un moment de répit loin de cette agitation, je serais honoré de vous tenir compagnie.

Son offre est empreinte d'une sincérité désarmante. Nous pourrions peut-être trouver en lui un allié, loin de tout ce faste à l'intérieur qui me rend si nerveuse.

Noah nous rejoint aussi avec un sourire taquin aux lèvres, interrompant notre échange naissant avec Milos. Son ton badin dissimule à peine la tension palpable entre eux.

— Toujours à tourner autour des jolies filles, je vois que tu n'as pas changé ! lance Noah, un éclat malicieux dans le regard.

Milos esquisse un sourire en coin, répondant avec une nonchalance :