Chapitres 5

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Les lumières éblouissantes du plateau de télévision tremblaient dans la salle bondée, projetant des ombres dansantes sur les murs lors de ces débats houleux. Gabriel sentait le poids des regards scrutateurs du public peser sur lui, mais ses yeux étaient rivés sur Jordan se tenant de l'autre côté du podium. Leurs regards se croisèrent furtivement, et un éclat d'amour passa entre eux, une émotion intense qui ne pouvait être niée.

Pourtant, malgré la passion qui brûlait dans leurs yeux, tous deux savaient que leur amour était interdit. Gabriel savait qu'il avait commis une erreur en laissant envahir ces sentiments dans son cœur, une erreur qu'il regrettait maintenant plus que jamais. « Jordan, » pensa-t-il amèrement, « Si seulement je pouvais revenir en arrière et effacer les mots qui ont causé tant de douleur. »

Des souvenirs affluaient dans la tête de Gabriel. Il se revoyait, quelques jours auparavant, riant avec Jordan, s'émerveillant de chaque détail de son sourire. Mais aussi, il se souvenait des arguments qui avaient fragilisé l'équilibre.

Soudain, la voix du modérateur l'extirpa de ses pensées. « Monsieur Attal, quelles sont vos propositions pour résoudre cette crise ? » demanda-t-il.

Gabriel se racla la gorge, essayant de rassembler ses esprits. « Eh bien, je pense que nous devons avant tout... » Il sentit le regard de Jordan sur lui et perdit le fil de ses pensées. « ...nous devons avant tout... »

Jordan intervint, couvrant la bévue de Gabriel avec une assurance qui dissimulait sa propre détresse. « Ce que Gabriel... euh Monsieur Attal veut dire, c'est que nous devons adopter une approche collaborative. » Il lui jeta un regard furtif, un mélange de compréhension et de douleur dans les yeux.

Dans cet instant, alors que les caméras enregistraient chaque mouvement, chaque parole échangées dans cette joute politique, Gabriel se sentait déchiré entre son devoir et ses sentiments. « Est-ce que tout cela en vaut la peine ? », se demanda-t-il à voix basse, bien que personne ne puisse entendre ses pensées tourbillonnantes. L'amour dans ses yeux trahissait sa douleur intérieure alors qu'il se tenait là, impuissant, face à cette passion interdite.

Il entendait le bourdonnement constant des caméras, comme un rappel incessant de la réalité implacable de la situation. Les murmures du public semblaient se fondre en un murmure unique, un écho lointain.

Ce moment volé, ce regard amoureux échangé, resterait gravé dans sa mémoire pour l'éternité, rappelant à Gabriel la tristesse de cet amour impossible.

Il ne pouvait s'empêcher de penser à Jordan qui se trouvait de l'autre côté du podium. Quelles pensées traverseraient son esprit maintenant ? Est-ce qu'il ressentait la même douleur, la même désolation face à notre destin ? Il aurait aimé savoir, mais la scène ne permet aucune incursion dans les pensées de Jordan.

Les minutes s'égrenaient, les débats se poursuivaient, mais pour Gabriel, son seul dilemme intérieur occupait son esprit, chaque mot prononcé une pierre de plus dans l'édifice qui le séparait de Jordan. Il tenta une dernière fois de se concentrer sur le débat.

Alors qu'une pause s'annonçait et que les caméras s'éteignaient brièvement, Gabriel se tourna vers Jordan, sa voix à peine un murmure. « Jordan, nous devons parler après tout ça. »

Jordan hocha légèrement la tête, mais son expression était fermée. « Non, Gabriel, » répondit-il doucement, mais fermement. « Comme tu me la dit, c'était une erreur et que nous devons rester professionnel. Je ne comprends pas que tu veuilles maintenant en discuter, cela ne changera rien. »

Gabriel sentit une vague de désespoir l'envahir, mais il ne voulait pas abandonner. « Je sais que tu penses que c'était une erreur, » insista-t-il, ses yeux implorants. « Mais je ne peux pas laisser tomber. On doit essayer de trouver une solution. »

Jordan détourna les yeux, la tristesse mêlée à la détermination dans son regard. « Par respect pour nous deux, Gabriel, je te demande de lâcher prise. »

Les mots de Jordan frappèrent Gabriel comme un coup de poignard. Il voulut insister, mais la douleur dans les yeux de Jordan l'en dissuada. « Je comprends, » murmura-t-il, le cœur lourd, mais une étincelle de détermination persistait dans son esprit. Il ne voulait pas lâcher l'affaire, malgré tout.

Les caméras se rallumèrent, et le débat reprit son cours. Gabriel essayait de se concentrer, mais les paroles de Jordan résonnaient en lui, accentuant l'angoisse de cette passion brisée. Pour Gabriel, l'essentiel se jouerait désormais en silence, loin des regards, dans l'intimité de ses pensées et des souvenirs d'un amour impossible. Malgré tout, il n'était pas prêt à abandonner cet amour si facilement, déterminé à trouver un moyen, un jour, de surmonter cet obstacle insurmontable.

Entre Devoir et Passion: La Romance Secrète de Bardella et AttalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant