Chapitre 7

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Une fois l'émission terminée, je retourne dans ma loge et défais mon noeud de cravate. La loge était plutôt petite et encombrée, éclairée par une lumière tamisée, créant une ambiance intime. Comme à mon habitude, j'ai faim, alors je pris un paquet de bonbons. Tout en grignotant mes haribots, je repense à notre courte discussion si on peut l'appeler ainsi. Soudain, j'entendis toquer à la porte. Je resserras mon noeud et parti pour l'ouvrir.

J'étais étonné de le revoir si rapidement. J'aurais pensé qu'il m'aurait envoyé un message ou appeler ce soir où même un autre jour. Sans un mot, je le fais entrer dans ma loge.

Aucun de nous deux engage la discussion. Je regarde mes chaussures tandis qu'il fixa le paquet de bonbons que j'ai dans ma main. Il restait debout, hésitant, ses yeux fuyant les miens. Il semblait si nerveux, jouant avec ses doigts. Je sentais mon cœur battre de plus en plus fort.

« Tu veux commencer ou je commence ? » dis-je en essayant de cacher mon anxiété.

« Commence, toi... » répondit-il d'une voix faible.

Je prends une grande inspiration avant de parler.

« Qu'est-ce que je t'ai fait pour que tu sois comme ça avec moi du jour au lendemain ? Alors que nous avons partagé des moments précieux hors du travail ! »

Gabriel semblait pris de court, mais il répondit finalement : « Ce n'est en tout cas pas de ta faute ! Ce que nous avons partagé, je ne le dirai à personne ! »

Je continuais, d'une voix assez tremblante.

« Ce qui m'a le plus blessé dans cette histoire, c'est que je commençais à comprendre mes sentiments... Mais après ça, je n'ai plus rien compris, j'étais perdu... »
Je me demandais ce qui avait bien pu se passer pour qu'il change ainsi. Avais-je dit ou fait quelque chose de mal ?

Gabriel soupira profondément, puis il prit la parole. « Mais surtout, la vérité est que je souhaite que nous soyons plus que de simple rivaux politique. »

Les larmes commencent à monter. Gabby restait plutôt silencieux, sa respiration saccadée. Il semblait vouloir dire quelque chose, mais les mots ne venaient pas. L'atmosphère devenait de plus en plus pesante, et je sentais que c'était un moment crucial pour nous.

Le silence était palpable. Je pris une dernière bouchée de mon en-cas pour essayer de me donner du courage. « Je sais que ce n'est pas facile à entendre, mais j'ai besoin de comprendre, Gabby. Pourquoi cette distance soudaine ? » demandai-je enfin.

Il baissa les yeux, fixant le sol comme s'il cherchait ses mots. « Je... je ne savais pas comment te le dire. J'avais peur de ce que tu pourrais penser de moi. »

Je m'approchai de lui, posant une main tremblante sur son épaule. « Tu peux tout me dire. »

Il lève enfin les yeux vers moi, une lueur d'espoir. « Tu as raison. Ce que je ressens pour toi... c'est plus qu'une simple amitié. C'est pourquoi j'ai mis cette distance, parce que j'étais effrayé par l'intensité de mes sentiments. »

Mon cœur se serra en entendant ses mots. « Gabby... je ressens la même chose. C'est pourquoi je ne comprenais pas ton éloignement. »

Un sourire timide apparut sur son visage, et je sentis les larmes couler sur mes joues. Nous restons là, à nous regarder, sachant que notre relation venait de prendre un tournant décisif.

Entre Devoir et Passion: La Romance Secrète de Bardella et AttalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant