Illusions

3 3 13
                                    

Le temps semble s'arrêter alors que nous restons ainsi, enlacés sous l'étreinte de la nuit. Une lueur d'espoir éclaire notre chemin, et je sais que, tant que Hayden sera à mes côtés, je trouverai la force de me battre contre les ténèbres qui menacent de nous engloutir.

Kally Brown

J'étais recroqueviller dans un coins du bureau de mon père, j'avais cinq ans.

J'entendais des gémissements d'une femme et les grognements de mon père.
Tout les soir il en ramener une nouvelle, ce n'était jamais la même, je devais assister à cela à mon jeune âge sinon il allait me battre jusqu'à fracturer littéralement tout mes os.

- Qu'en penses-tu, Kally ? Tu veux essayer ? Me questionna-t-il depuis le canapé de son bureau sans cesser ses coups de rein provoquant des gémissements plus fort à la femme en dessous de lui.

Il me regardait en se léchant les lèvre, un sourire sinistre sur son visage.

Je me réveille en sursaut, des sueurs froides perles de mon front alors que ma respiration se faisait irrégulier. Après quelques minutes je me calme malgré mes tremblements qui ne cessent d'augmenter.

Qui l'aurait crue ?

L'aube commence à percer à travers les rideaux épais de la chambre, laissant des bandes de lumière filtrer et danser doucement sur les murs. La tranquillité de la villa contraste brutalement avec l'agitation de mes pensées. Allongée dans le lit, je me remémore les événements de la nuit précédente, chaque mot, chaque geste, encore imprégnés dans ma mémoire.

Hayden m'avait enveloppée dans une tendresse inattendue, ses paroles résonnant encore en moi comme une promesse non dite. Pour la première fois, j'avais senti une lueur d'espoir, une promesse de protection dans son étreinte. Mais en me réveillant ce matin, cette lueur semble s'être éteinte, laissant place à une froide réalité.

Je me lève doucement, mes pieds nus touchant le sol froid, et je sors de la chambre pour chercher Hayden. Mon cœur bat plus fort à chaque pas, une étrange nervosité m'envahissant. En me dirigeant vers le salon, je me prépare à revivre cette tendresse, à trouver des réponses à mes questions.

Quand j'entre dans la pièce, Hayden est déjà là, assis à la table en marbre, son visage sombre et fermé. L'air glacial qui émane de lui me prend de court, un contraste frappant avec l'homme de la nuit dernière.

— Bonjour, Hayden, dis-je en m'approchant doucement, cherchant un signe de la douceur qu'il m'avait montrée.

Il lève à peine les yeux, sa voix froide et tranchante comme une lame.

— Kally, réplique-t-il d'un ton détaché. Assieds-toi.

Je m'assois en face de lui, sentant une tension s'installer entre nous. Ses yeux sont fixes, durs, évitant délibérément mon regard. Je serre les poings sous la table, une colère sourde montant en moi. Comment peut-il être si distant après ce que nous avons partagé ?

— Qu'est-ce qui se passe, Hayden ? Tu es différent ce matin. La nuit dernière... tu étais si... différent, murmuré-je, espérant percer la carapace qu'il semble avoir remise en place.

Il esquisse un sourire froid, presque cruel, avant de répondre.

— La nuit dernière ne signifie rien, Kally. C'était juste un moment de faiblesse, quelque chose que je ne compte pas répéter, dit-il, sa voix glaciale me coupant comme un coup de couteau.

Tu aurais du m'écouter Kally.
Non.

Je sens la colère bouillir en moi, un feu ardent que je ne peux plus contenir. Comment ose-t-il minimiser ce qui s'est passé entre nous, comme si cela n'avait aucune importance ?

— Un moment de faiblesse ? répété-je, ma voix montant d'un cran. Alors toutes ces paroles, cette tendresse... tout ça n'était que des mensonges ?

Il se penche en avant, ses yeux brillants d'une intensité froide.

— C'était un moment sous l'influence de la cocaïne, Kally. Rien de plus. Je te suggère de ne pas y accorder trop d'importance.

La mention de la drogue me fait l'effet d'une gifle. Je me lève brusquement, ma chaise raclant le sol dans un bruit sec.

— La cocaïne ? C'est ça, ton excuse ? Juste une foutue excuse pour ne pas affronter ce que tu ressens vraiment ? dis-je, ma voix tremblant de rage et de frustration.

Il reste imperturbable, ses yeux me fixant avec une froideur qui me glace le sang.

— Mes sentiments, Kally ? Ne sois pas ridicule. Je n'ai pas de sentiments à partager, surtout pas avec toi, dit-il, sa voix monotone renforçant la dureté de ses mots.

Je sens mes larmes monter, mais je refuse de lui montrer cette vulnérabilité. Je prends une grande inspiration, rassemblant tout mon courage.

— Très bien, dis-je, la voix cassée mais résolue. Si tu n'as rien à partager, alors je n'ai rien à attendre de toi.

Je me tourne pour quitter la pièce, mon cœur lourd de désillusion. Mais avant de franchir la porte, il prononce quelques mots qui me clouent sur place.

— N'oublie pas, Kally, tu es toujours à moi. Peu importe ce que tu ressens ou ce que tu veux. Tu m'appartiens, dit-il, sa voix résonnant avec une froide détermination.

Je serre les poings, une nouvelle vague de colère montant en moi. Comment ose-t-il ? Comment peut-il me traiter comme une simple possession, alors que je lutte pour ma liberté, pour mon identité ?

— Tu as tort, Hayden, répliqué-je, me retournant pour le fixer droit dans les yeux. Je n'appartiens à personne. Pas même à toi. Et si tu crois que tu peux continuer à me contrôler de cette façon, tu te trompes lourdement.

Je quitte la pièce, le cœur battant, ma détermination renforcée. Je ne laisserai pas Hayden me briser, je ne laisserai pas sa froideur éteindre la flamme qui brûle en moi. S'il veut jouer à ce jeu, il devra se préparer à me voir me battre avec tout ce que j'ai.

Dans ma chambre, je m'assois sur le bord du lit, ma respiration saccadée. La douleur de ses mots me ronge, mais je sais que je dois être forte. Je ne peux pas laisser Hayden me définir, me réduire à une simple marionnette dans son monde de froideur et de contrôle.

Je décide de sortir, de prendre l'air, de m'éloigner de cette atmosphère suffocante. En traversant les couloirs de la villa, je sens une nouvelle force monter en moi. Je ne suis plus la Kally effrayée qui se cachait derrière ses peurs. Je suis prête à affronter Hayden, prête à me battre pour ma liberté.

Lorsque j'arrive à l'extérieur, l'air frais me fait du bien. Je ferme les yeux, laissant le vent caresser doucement mon visage. Je me promets de ne plus jamais me laisser submerger par la peur, de ne plus jamais laisser quelqu'un, même Hayden, me contrôler.

Alors que je marche dans les jardins de la villa, je réfléchis à la suite. Je dois trouver un moyen de sortir de cette situation, de me libérer de l'emprise de Hayden. Mais pour cela, je dois être plus forte, plus déterminée. Je dois affronter mes démons et trouver une voie pour me reconstruire.

Peu importe ce que l'avenir me réserve, je sais que je suis prête à me battre. Pour moi, pour ma liberté. Et rien, ni personne, ne pourra m'arrêter.

Soudain Hayden apparaît de nul par et m'ordonne:

- prépares toi, j'ai un matchs de basket à New-York. Me dit-il sans m'accorder un seul regard.

Tip's
Même si Kally à sa propre maison, elle reste le plus souvent dans la villa de Hayden.

À suivre...

Repay with my freedomOù les histoires vivent. Découvrez maintenant