Chapitre I

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Ambre Gioberti

Je me réveillai en sursaut, regardant mon réveil qui affichait déjà neuf heures.

- Quoi, déjà ?! m'écriai-je.

Je me changeai rapidement optant pour un tailleur noir de la même couleur que mon pantalon ainsi qu'une chemise grise, j'enfilai mes éternelles chaussure noires, et sortis de ma chambre. Comment pouvais-je être en retard pour mon premier cours à l'université ? Je fis un bref signe à ma sœur qui buvait son café, mon petit frère étant déjà parti. Quel connard il aurait pu me réveiller celui-là. Je bondis sur ma moto et pris la route après avoir enfilé mon casque, je profitais des quelques minutes d'autoroute pour accélérer. J'étais déjà bien au dessus de la vitesse autorisée. La vitesse était un moyen pour moi de me sentir vivante. L'adrénaline coulant dans mes veines me rappelait mes parents. Ils sont morts depuis peu, suite a un accident. Cela s'est produit sous mes yeux ainsi que sous ceux de mon petit frère, Ugo... Nous avions raté notre première année en criminologie, nous étions bons élèves mais à cause de nos absences nous avions dû refaire notre année. J'arrivai devant le parking, je pris la place présente à coté de la voiture de mon frère, et courus jusqu'à la salle. J'ouvris la porte sans prendre la peine de toquer.

- Bonjour Monsieur, excusez-moi pour le retard mais un débile a...

Je fus coupé en levant la tête vers la femme présente devant moi. Elle était vêtue d'une chemise blanche ainsi que d'un tailleur vert, elle semblait charismatique. Mes yeux rencontrèrent les siens, d'un vert profond, qui me foudroyaient.

- Monsieur Balesa ne détient plus ce poste, vous avez dix minutes de retard, puis-je savoir pourquoi vous n'étiez pas présente mademoiselle...

-Gioberti, dis-je d'un ton détaché et plus froid qu'un iceberg. Mais cela ne vous regarde pas.

C'était agaçant. Balesa ne travaillait plus ici... Il était compréhensif avec Ugo et moi l'année dernière, et il ne nous faisait aucune remarque, même si on s'absentait beaucoup . Je me dirigeai vers la place libre à coté de mon frère, quand la voix de ma nouvelle professeure retentit.

- Mademoiselle Gioberti, je ne vous ai pas autorisé à aller vous asseoir. Tâchez de ne plus être en retard, ou je vous mettrai à la porte la prochaine fois que cela arrivera. Débarrassez moi de cette insolence ! dit-elle avec une pointe d'agacement.

Des chuchotements se firent entendre de la part des élèves.

- D'après ce que je sais, et avec expérience, il me semble que nous étudions assis, Madame, ce n'est pas un cours de sport. Si vous me le permettez donc, je vais m'asseoir, réponds-je en lui tournant le dos

- Bien vous voulez jouer à ça, Mademoiselle Gioberti ? Vous récupérerez votre emploi du temps sur mon bureau en fin d'heure, ainsi qu'une discussion.

- A vos ordres, Madame !

Je m'assis auprès de mon frère, un sourire triomphant sur mes lèvres, quand Madame reprit ses explications.

- Reprenons. Je suis Madame Pereira, votre professeure de criminologie de cette année et également votre professeure principale. Au cours de l'année, des examens éliminatoires auront lieu pour savoir qui restera ou pas. Vous devrez trouver un stage au cours de l'année, l'un de vous pourra réaliser le sien avec moi si il ou elle obtient la meilleure note. Des questions ?

Aucune main ne se leva et le cours commença enfin. Madame Pereira se mit en tête d'expliquer des techniques de base pour repérer des indices sur une scène de meurtre. Ugo et moi avions déjà étudier cette scène l'année dernière, je décidai alors de lui poser la question qui me rongeait depuis tout à l'heure

Miss GiobertiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant