Ambre Gioberti
- Tu as faim ? demanda Ofélia en entrant dans l'appartement.
- Non, mais c'est à mon tour de te préparer un repas.
Je m'approchai de la cuisine, réfléchissant à ce que je pourrais faire quand Ofélia m'encercla de ses bras.
- Je mangerai si tu manges, Trésor.
- Mmh, je prépare, tu regardes, dis-je en m'échappant de son emprise.
- Ce programme me plaît, sourit-elle.
- Eh, perverse ! m'exclamai-je.
Elle remarqua sans doute mon sourire en coin, car elle éclata de rire pendant que je sortais ce qu'il me fallait pour préparer n'importe quoi de mangeable.
- Tu sembles savoir ce que tu fais, ricana Ofélia.
Je sortis une spatule et me retournai vers elle, la menaçant avec. Elle leva les mains de manière théâtrale, je me retins pour ne pas exploser de rire.
- Je ne te permets pas de rire de mes talents de cuisine ! Je pourrais t'impressionner !
- Je n'en doute pas, rigola-t-elle. Impressionne-moi, je disparais une vingtaine de minutes, Trésor, je vais prendre une douche.
- Prépare toi, je vais faire un vrai festin, mon ange.
Elle me vola un baiser avant de disparaître. Je sortis des pâtes ainsi que des lardons.
Quoi ? C'est très bon, un vrai festin !
Je souris comme une gamine en imaginant la tête d'Ofélia. Soudain, mon téléphone vibra de l'autre côté du plan de travail. Je souris en voyant le contact de mon frère. Il m'a répondu, ce n'est pas trop tôt. Je déverrouillai mon téléphone et me figeai en voyant le message.Je ne suis pas sûr que tout va bien pour ton frère.
Mais peut-être qu'il pourrait survivre si tu revenais à la maison ?
Ou peut-être que je devrais m'en prendre à Sofia ?
Viens, ne préviens pas ton ange, comme tu aimes si bien l'appeler.
*Pièce jointe*Mon cœur rata quelques battements en voyant la pièce jointe. On ne voyait pas le visage de mon frère, mais il était clairement ligoté, du sang parsemant son t-shirt blanc. J'abandonnai tout ce que j'étais en train de faire et jetai mon téléphone sur ce maudit plan de travail.
Je courus à travers tout l'appartement, pris mes clés de moto et une veste avant de partir rapidement. Mon rythme cardiaque n'était clairement pas régulier, mon esprit était embrouillé. Je montai sur ma moto et partis en trombe de l'immeuble, laissant quelques passants inquiets derrière moi. Je dépassai les voitures à une vitesse hallucinante, les klaxons déjà loin derrière moi. Tout ce dont je pensais était à mon frère et à ma sœur, qui devraient bientôt rentrer du travail. Après seulement dix minutes, qui me semblèrent des heures, j'arrivai en trombe devant ma maison. Personne ne la surveillait, bien évidemment.
Je laissai ma moto tomber contre le sol, c'est bien la première fois que je n'en ai rien à foutre. J'observai du mieux que je pouvais l'intérieur, plongé dans le noir. Je ne pouvais littéralement rien voir. La seule possibilité était de rentrer. Pourquoi je n'ai pas pensé à prendre une arme ?
Quel conne !
Je montai les quelques marches et ouvris lentement la porte, qui, pour mon plus grand bonheur, ne grinça pas comme à son habitude. Je la laissai entre ouverte et me dirigeai vers la cuisine. Je retins un hoquet de surprise quand j'aperçus que les couteaux n'étaient plus là. Je suis dans la merde...
Soudain, j'entendis du bruit à l'étage, des bruits de pas lourds, comme ceux d'un homme, puis plus rien pendant quelques minutes. Je me rapprochai des escaliers lentement quand un hurlement de douleur rompit le silence.
Putain, Ugo, dis-moi que ce n'est pas toi, je t'en prie...
Je montai les dernières marches et me collai au mur. Toutes les portes étaient fermées, sauf une...
Je vais définitivement détester cette chambre et mon pire cauchemar. Ma chambre...
J'avançai lentement, toujours dans le silence pesant de cette maison. Une fois à côté de la porte entrouverte, je respirai un bon coup et mis un coup dans cette dernière, espérant que la personne qui s'en prenait à mon frère se la prenne. En rouvrant les yeux, ce fut la douche froide. Personne, sauf un homme à terre, toujours avec cette cagoule. Je me jetai sur lui et retirai la cagoule immédiatement.
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Miss Gioberti
RomanceAmbre Gioberti est une étudiante en criminologie, brisée par la culpabilité de la mort de ses parents. Elle fera la rencontre d'une femme, Ofélia Pereira, une des plus grandes criminologues, mais également sa professeure, cette femme qui a l'air de...