Ambre Gioberti
Nous arrivâmes chez moi après un petit détour chez Ofélia. Elle avait pris ses affaires, j'étais restée dans la voiture. Son immeuble me semblait luxueux, pas étonnant, elle est criminologue et pas n'importe laquelle. Je descendis non sans difficultés de la voiture. Je m'énerve toute seule. Mes mouvements sont réduits, et comme si j'en avais pas déjà assez, je vais devoir supporter trois personnes qui veulent mon bien. Je contournai la voiture, m'appuyant sur elle au passage. Ofélia claqua le coffre, elle avait récupéré ses affaires.La porte s'ouvrit devant moi sur un Ugo heureux, qui partait aider Ofélia, et une Sofia qui tentait de m'aider, mais comme à mon habitude, je refusai. Je partis m'asseoir sur le canapé, laissant ma tête retomber en arrière et fermer les yeux. La courte nuit que j'ai passée se faisait ressentir. J'entendis la voix d'Ugo et de Sofia accueillir Ofélia. Ils arrivèrent dans le salon.
- Ofélia prendra ma chambre, je dormirai sur le canapé, déclarai-je. De toute façon, je n'arriverai même pas à monter ces escaliers. Rageai-je.Je rouvris les yeux au moment où Ugo reprit.
- Je peux te porter, tu ne pèses rien pour moi. Je te rappelle que tu as un énorme lit. On pourrait tous dormir dedans.
Outch, sympa de le rappeler.
- Je ne dormirai pas avec notre prof, Ugo.
- Dans ce cas-là, je dormirai sur le canapé, déclara Sofia. Tu prendras mon lit.
- Il en est hors de question. Tu ne vas pas dormir sur ce canapé par ma faute.
- Je prendrai le canapé, il est hors de question que l'un de vous dorme dessus, je me suis incrustée, dit Ofélia.
Je soufflai d'exaspération, observant les idiots qu'ils avaient ramenés ici.
- Non, tu dormiras avec moi, dis-je en fusillant du regard les personnes qui partagent mon sang. Un sourire apparut sur leurs visages.
- J'impose une règle, je ne suis pas débile, je sais que vous avez parlé. Alors je veux qu'aucun d'entre vous ne parle de cette nuit, personne n'intervient.
Leur sourire disparut, ils acquiescèrent. Ils montèrent tous les trois, continuant la "visite". La maison était grande, mais on n'avait jamais pensé à prendre une chambre en plus. Je pense à demain, cela fera un an. Une année complète que nos parents sont morts dans cette voiture maudite... Ugo redescendit, me lançant un regard amusé par la situation.
- Tu veux monter ?
- Je vais essayer, seul reste derrière moi, au cas où.
Il grimaça, mais ne dit rien. Je me levai et marchai jusqu'au bas des marches.
- Tu ne devrais peut-être pas tenter ça, ça ne fait que quelques heures, tes points sont encore frais.
- Si ça ne va pas, tu seras là, non ? Alors ne panique pas.
Je montai sur la première marche, puis la deuxième tout doucement. Une par une. Arrivée vers le milieu, je m'arrêtai. Ugo me regarda, il avait l'air stressé.
- Tu as gagné, champion, porte-moi. Pas un mot à Sofia. Et ne me touche pas quand tu n'y es pas autorisée, ou je te ferai ravaler ta fierté.
Il sourit et me porta, il me posa en haut et je me dirigeai vers ma chambre. J'entendis Sofia et Ofélia en pleine discussion, je restai derrière la porte avec Ugo, m'appuyant à la porte, retirant un peu de poids pour ma jambe.
- Si elle se réveille ou quoi que ce soit, préviens...
Soudainement, Ugo ouvrit la porte, je perdis l'équilibre et basculai en avant, m'écroulant sur le sol. Quel con, pourquoi a-t-il ouvert la porte ? Je me retournai vers lui, lui lançant un regard noir.
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Miss Gioberti
RomanceAmbre Gioberti est une étudiante en criminologie, brisée par la culpabilité de la mort de ses parents. Elle fera la rencontre d'une femme, Ofélia Pereira, une des plus grandes criminologues, mais également sa professeure, cette femme qui a l'air de...