Chapitre IV

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À peine arrivés dans notre premier cours, Monsieur Cortez, notre professeur de droit nous donna comme à son habitude des fiches à lire pendant qu'il nous observait derrière son bureau... C'est quoi ses méthodes d'apprentissage ?! Il pourrait au moins faire l'effort d'expliquer dans quelles circonstances les différentes lois s'appliquent. Heureusement Ugo et moi avions une bonne prof avant, alors on pouvait aider le reste du groupe.

- Qu'est-ce que tu n'as pas compris ? demandai-je à Sophia en remarquant l'incompréhension sur son visage.

- La 21, pourquoi on n'aurait pas le droit de faire un échange ? Une victime reste la personne qu'on doit sauver à tout prix, même si notre vie en dépend.

- Parce qu'on est plus importants aux yeux du tue-

- Mademoiselle Gioberti, mettez vous au premier rang, vous perturbez mon cours.

- C'est ça que vous appelez un cours ? Quand on vous pose une question sur les circonstances dans lesquelles s'applique une loi, vous nous envoyez balader. J'aide mes camarades à comprendre, sauf votre respect Monsieur Cortez, c'est vous qui devriez faire cela. 

- Je ne vous permets pas de remettre mon professionnalisme en cause ! Faites ce que je vous ai demandé mademoiselle.

- Votre professionnalisme ?! rigolai-je, faussement. Non mais vous plaisantez ? Être assis derrière un bureau pendant des heures et ne rien faire hormis refuser de répondre à des questions, qui je le rappelle est censé être de votre domaine, n'a strictement rien de professionnel Monsieur Cortez.

- Sortez de mon cours Mademoiselle vous êtes virée. J'en toucherai quelques mots à votre professeur principal ! Que cela sert de leçon à tout le monde.

Je ne perdis pas de temps et partis. Il me restait normalement une heure de cours avec lui, j'avais donc toute cetet heure pour expliquer le "professionnalisme" de ce dernier au directeur.

Je me dirigeai vers le réfectoire, au loin je vis Monsieur Cortez discuter avec Madame Pereira. Au vu du regard qu'il me lança je sus que j'étais le sujet de leur conversation. Je rejoignis mon frère et ses amis installés sur une table du réfectoire. Ils commencèrent à a manger et parlèrent de tout et de rien. Je finis mon repas assez vite puis je partis à la recherche d'un coin calme où me poser et fumer avant la reprise des cours.

J'en trouvai un derrière l'université. Personne, parfait pour se vider la tête. Je m'adossai à l'arbre et je sortis une de mes clopes. J'observai le ciel nuageux, ce n'était pas étonnant en cette période de l'année. Un bruit de branche cassée m'arracha de mes pensées. 

- J'ignorai que quelqu'un d'autre viendrait ici. 

Pereira. Bien sûr toujours là celle-là. Je détournai mon regard d'elle, la fumée de ma cigarette est bien plus intéressante soudainement. Je l'entendis se rapprocher de l'arbre sur lequel j'étais encore adossée.  

- Vous vous êtes blessée ?

- Dure nuit n'est-ce pas Madame Pereira ? dis-je en la regardant droit dans les yeux.

Elle avait des cernes plus que visibles qui ornaient ses yeux émeraude, elle avait tenter de le dissimuler avec le maquillage, elle avait plutôt bien réussi d'ailleurs. 

- Réponds à ma question et je répondrai à la tienne, dit-elle en se rapprochant encore un peu plus de moi.

- Pour des raisons que vous ne connaîtrez pas. C'était une question rhétorique je n'attends pas de réponse de votre part Madame, dis-je en me redressant.

Soudainement elle me repoussa contre l'arbre, ma cigarette glissa entre mes doigts. Elle me regarda droit dans les yeux puis se pencha vers mon oreille :

Miss GiobertiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant