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Mes très chers lecteurs, je réalise que cela faisait bien longtemps que nous n'avions pas discuté vous et moi. Comment allez-vous ? Votre lecture vous plaît-elle ? Dites -moi tout, j'attends vos retours avec impatience ! (Surtout si ce sont des compliments)
*******🔥*******J'oublie. Chaque matin j'oublie. Ma première pensée, depuis plusieurs semaines maintenant, c'est que Léto va mourir et qu'il m'est impossible de savoir quand. Puis je range cette pensée dans le recoin le plus profond de mon esprit, si loin de tout que je passe mes journées sans penser à la fin fatale qui nous attend Léto et moi.
Il est si facile d'oublier. Léto fait tout pour avoir l'air en forme. Elle a certes perdu du poids, mais quelques vêtements amples et cela est effacé. Ses yeux brillaient comme le soleil mais un grand chapeau venait les mettre à l'ombre. Elle cache si bien toutes ses souffrances.
Jusqu'à à aujourd'hui. Aujourd'hui, sa main droite refuse de bouger. Le pouce, l'index, le majeur, l'annulaire, l'auriculaire, tous sont devenus raides comme des bâtons. C'est le début de la paralysie, je le sais mais je décide de le minimiser. Ce n'est rien, c'est juste une main on peut vivre longtemps en utilisant que la seconde. Puis je suis devenu indépendant grâce aux apprentissages de Léto, je peux donc m'occuper de tout, je peux donc m'occuper d'elle.
Mais je sens que tout cela l'ennuie. Elle a toujours été dynamique et aujourd'hui elle reste assise, dehors à regarder les quelques passants pendant que je m'occupe de la vie quotidienne. Heureusement elle n'a pas perdu son humour, ni son esprit. Chaque personne devant passer devant notre petite demeure devient alors le héros d'une fantastique histoire imaginée par Léto.
Ces moments sont si doux. Je n'ai jamais eu d'histoire d'amour comme celle-ci. Tout entre nous est calme, rempli d'affection et d'amour. Pas de scandale, pas de rebondissements extraordinaires, juste la vie quotidienne mais plus belle car aux côtés de la personne que l'on aime. Parfois nous n'avons même pas besoin de nous parler, nous nous asseyons tous les deux face à une riviere, une belle dune ou un drôle groupe d'oiseau et restons ainsi en silence. Et je n'ai besoin de rien de plus pour être heureux, car elle est juste là avec moi.
J'ai l'impression d'avoir passé ma vie avec Léto. J'ai le sentiment de la connaître depuis toujours. Comme si nous étions ensemble depuis des décennies qui ont filées à la vitesse de la lumière. C'est donc pour cela que je ne peux pas imaginer une autre vie où Léto ne sera plus là. C'est impossible, sans elle je ne suis rien.
Je fais donc mon maximum pour rester avec elle le plus longtemps possible. Mais je dois tout de même me rendre au marché, une fois par semaine. Ce sont toujours des moments difficiles mais dernièrement j'ai la paix. Je ne me suis pas demandé pourquoi les conversations avaient soudain changées jusqu'à ce que j'entende quelques paroles entre la vendeuse de fruits et une de ses clientes qui, bien qu'elles ne me soient pas destinées, viennent me transpercer en plein cœur.
— Y'en a eu encore un autre.
— Encore ? Mais ça ne s'arrêtera donc jamais.
— Il y en a de plus en plus en ce moment, il faut vite les éliminer. Arracher la mauvaise herbe à la racine.
— Quels sont les premiers signes ?
— Vous allez rire ma bonne dame, mais on commence par être beau.
— Je n'ai donc pas de raison de m'inquiéter pour mon mari alors.
Les deux femmes commencent alors à rire à plein poumon, comme si elles ne parlaient pas il y a encore quelques secondes de gens souffrant. Je sais de quelle maladie elle parle, je n'en ai aucun doute. Mais ce qui m'intéresse c'est de savoir ce que la vendeuse entend par « il faut les éliminer ». Je prends donc mon courage à deux mains et réussi à m'adresser à ces femmes.
— Qu'arrive-t-il aux personnes malades ?
Je me heurte dans un premier temps au silence et à leurs regards pleins de dégoûts à mon égard. Elles n'avaient même pas remarqué ma présence, obnubilées par leurs conversations elles n'ont pas vu le monstre face à elles. Mais elles daignent me répondre tout de même.
— Le bûcher, il n'y a rien de mieux pour exterminer la vermine.
— Le bûcher, votre femme devrait bien connaître, on peut dire qu'elle y a échappé de peu. Mais le retour de flamme ne devrait pas tarder.
— Ne parlez plus jamais d'elle de cette façon, tentais-je alors de menacer ces femmes qui ne se donnent même pas la peine de m'écouter et continue leur conversation car si je n'avais rien dit.
— Tiens d'ailleurs, ça fait longtemps qu'elle n'est pas venue, que fait-elle ?
Je me sens comme une proie prise dans un piège mortelle. J'aurai dû réfléchir avant de me faire remarquer. Comment ai-je pu être aussi bête. J'essaye alors de bafouiller quelques excuses mais je peine à mentir. Dire qu'elle est fatiguée ? Elles la penseront malades. Dire qu'elle est occupée ? Elles diront qu'elle doit être en train d'empoisonner des tonnes de malheureux.
— Elle, elle...
— « Elle, elle...» Elle est quoi monsieur le monstre ? Que faites-vous cachés dans votre coin ? Elle est malade c'est ça ?
La vendeuse a crié cette dernière phrase en me pointant du doigt. Je me ressaisie rapidement, me redresse et prend ma voix la plus grave.
— Non, bien sûr que non. Je n'accepte pas vos accusations Madame.
Mais cela est insuffisant, tout le village se tourne et s'approche dangereusement vers moi.
— Mais bien sûr c'est la faute de cette sorcière. Tous ces malades, c'est elle qui les a provoqués.
— Mais vous avez bien raison la bonne amie, qui d'autre cela pourrai-il être ?
— Elle n'a rien fait, elle n'est pas une sorcière et elle va très bien, dis-je d'une voix puissante.
— Vraiment ? Dans ce cas, si elle est innocente, qu'elle vienne alors ? Où alors nous pourrions nous même aller la chercher. Directement dans son lit s'il le faut.
J'ai peur, tout cela est de ma faute, mais je ne montre rien et dit, l'air faussement confiant.
— Très bien attendez demain. Demain elle sera avec moi et vous verrez qu'elle va très bien.
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Kha: L'amour impossible
RomansaKha va mourrir, mais celle qu'on appelle l'Empoisonneuse le sauve. Mais en échange il devra sceller un pacte: Épouser cette femme dangereuse. Mais d'où vient ce terrible surnom ? Et si jamais... Kha devenait amoureux d'elle malgré tout ? Vous aim...