12.3: HAYDEN

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Pour naomiekabengele  dont le commentaire me pousse à publier un autre chapitre aujourd'hui.

Onze ans auparavant.

Comme dans chaque fête, trente minutes après mon arrivée, je questionne de ma présence à mon existence.

J'aurais pu rester à la maison, grignoter quelque chose en matant Netflix. J'aurais pu dormir ou si je m'ennuyais, rejoindre Anastasia dans sa chambre et baiser comme des lapins mais regarde-moi! Je suis dans une fête où je ne connais personne sauf les deux filles que j'y ai conduis et qui m'ont tout de suite lâché pour aller je ne sais où. Tout cela parce que j'ai croisé le chemin d'une femelle en chaleur! Il faut croire que les hommes sont incorrigibles!

Un rire bref me secoue. Si on peut trouver plus pathétique!

Je commence à bouger à la recherche de la bouffe mais apparemment, cette place n'est remplie que d'ivrognes plutôt que de gens qui se soucient du bien être de leur ventre.

On est 15h, nom de Dieu!

Qui boit à 15h? Et sans prévoir de bouffe? Est-ce du suicide ou du meurtre prémédité?

Je finis par repérer un frigo et m'y dirige.

Mais bien sûr, il est vide; je m'énerve quand je l'ouvre et n'y trouve que des bouteilles de bière.

Au fond, je remarque du fromage et fais une danse interne.

_ Qu'est-ce que tu fais?

Je me retourne et trouve Iris adossée contre le mur qui me fixe un sourire sur les lèvres. Je lui balance le fromage sous le nez

_ À ton avis?dis-je

Son sourire s'accentue.

_ Si tu cherches à manger, autant laisser tomber. Tu es entré dans la maison qui peint le mieux le célibat masculin. Ils ne se nourrissent que de bières.

_ C'est ce que j'avais compris après avoir fouillé toute la maison et n'avoir trouvé que du fromage. 

Iris rit et involontairement, mon regard s'attarde sur ses petites dents blanches bien rangées que ses lèvres pulpeuses laissent entrevoir.

Je me trouve une âme d'écrivain, dis donc! 

Je secoue la tête et le sourire d'Iris qui se méprit peut-être de mon geste disparut.

Décidant de l'ignorer, je tourne mon attention vers le fromage que je tiens entre mes mains.

_ Attends, ne mange pas ça; me dit-elle.

Je fronce les sourcils mais m'arrête quand même. Elle ouvre son sac et sort une boite de chocolat.

_ Ce n'est pas grand chose mais c'est mieux que ce...

CravingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant