Chapitre 12.

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A écouter avec "Amnesia-5SOS" --> voir média!

Emma:

La, c'est pire que ce que je pensais. Il ne va sûrement pas me parler de la glorieuse carrière de mon père. Il faut que j'y aille de toute façon, je pourrais essayer de le mettre sur une fausse piste. Il faut donc que je trouve une excuse pour pouvoir sortir. J'enfile mon jean et mon habituel sweat noir et descend rejoindre maman dans la cuisine.

-Dis maman, je pourrais peut être acheter des sushis pour ce soir?

-Mmh, si tu veux, mais tu n'as qu'a les commander, inutile de sortir.

-Non, non, j'ai envie de prendre l'air.

-Oh, comme tu veux alors.

Elle me tend de la monnaie et je sors. En effet, l'air frais me fait du bien, et me permet d'avoir les idées plus claires. Je prépare quelques phrases pour contrer les arguments de Matt en prenant la route vers chez lui. Je frappe doucement. Quand la porte s'ouvre, mon cœur rate un battement et je deviens sûrement rouge écarlate. Il est torse nu, seulement vêtu d'un jogging, et Dieu qu'il est sexy! Son torse est dessiné à la perfection, révélant ses pectoraux et ses tablettes de chocolat, soulignées par un tatouage qui s'étend de son sternum à son nombril. C'est un visage Indou, qui tire la langue. Sexy, stylé, classe. Et j'avoue que je ne suis pas indifférente au spectacle qui m'est offert. Essayant de garder la tête froide, je réenfile mon masque de la fille sans scrupule et énervante:

-Tu aurais pu t'habiller.

-Bonsoir, je suis également ravi de te voir.

-Tu ne travailles pas normalement?

-Comment tu sais que je travaille?

-Laura me l'a dit.

-Ah, ça m'aurait étonné. Non, je commence plus tard. Entre.

Je pénètre dans l'appartement et je suis accueillie par un petit Carlin noir trop mignon. Le salon salle à manger est une seule et grande pièce, qui est très lumineuse. Du salon, on peut apercevoir une cuisine à l'Américaine. C'est sympa et plutôt bien entretenu, pour un garçon.

Il me propose de m'asseoir mais je refuse. Je ne vais pas rester de toute façon. Il soupire et prend place sur le canapé.

-Bon c'est bien mignon tout ça, mais tu veux quoi?

-Je sais Emma. Je sais ce qu'il te fait.

Ohw. L'entendre le dire me terrifie, j'en perds mes moyens. J'oublie tout ce que j'avais prévu de lui dire, et je sais que ça se voit dans mes yeux, la terreur que je ressens à cet instant.

**

Matt:

J'ai raison. Ce n'était pas qu'une simple hypothèse. Je le vois dans ses yeux, qu'elle a peur, elle a peur de ce qui lui arrivera si j'en parle, ou si son père apprend que je suis au courant. J'en suis sûr. Je regrette tellement tout ce que j'ai dis, tout ce que j'ai pensé. Je me trompais tellement.

-Tu sais quoi? elle arrive à articuler.

-Je suis désolé. Désolé d'avoir cru que tu étais fortunée, gâtée-pourrie et surprotégée. Désolé d'avoir insinué tout ça, et surtout d'avoir cru que tu ne savais pas ce qu'étais le besoin et la peur, la vraie peur.

-Matt, de quoi tu parles?

Sa voix tremble, et je vois qu'elle retient ses larmes. J'attrape doucement sa main. Ce premier contact est électrisant, et, en même temps, tellement apaisant. Je la guide pour qu'elle s'asseye près de moi. Elle continue de fixer ses pieds, sans dire un mot de plus.

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