Chapitre 36

5.2K 451 20
                                        

Pour vous remercier d'être si actifs, voilà le chapitre 36 un peu en avance! Continuez comme ça mes petits, et bonne lecture!

Sofian:

Dès que Théo à raccroché, j'ai appelé Matt pour qu'il arrive le plus vite possible et me suis jeté hors de la voiture. J'ai couru vers la maison, et c'est seulement en ouvrant la porte et en voyant Emma tétanisée dans un coin que j'ai compris. Je n'ai pas eu le temps de me retourner que le coup est parti, et ce fut le noir complet.

**

Théo:

Par chance, j'ai trouvé un TGV à 15h30, arrivée pour Paris prévue à 17h. Ni Emma, ni Sofian ne répondent. Je sens que ça va être le trajet le plus long de toute ma vie.

**

Matt:

Quand j'entends la voix paniquée de Sofian au téléphone me demandant de venir le plus vite possible chez Emma, je ne réfléchi même pas et fonce, priant pour qu'il ne lui soit rien arrivée.

**

Emma:

Après avoir assommé Sofian, il l'attrape par les pieds et le traîne jusqu'à la cave. Alors, dans un dernier élan de survie, je me dresse sur mes jambes et fonce à l'étage. J'entre dans la première pièce qui se trouve à ma portée, en l'occurrence la salle de bain, et ferme à clé derrière moi. Il ne tarde pas à me rejoindre et se met à cogner contre la porte comme un fou, hurlant qu'il va me tuer. Je dois trouver une solution. Mon cerveau, brouillé par tout les événements survenus, a du mal à se mettre en condition pour m'aider. A moins qu'il n'y ait pas de solution. C'est trop tard. Toutes ces années gâchées, passées à se battre, tout ce temps à espérer des choses futiles et inexistantes. J'ai vraiment cru qu'un jour j'y arriverai. Que je serais libre de mes choix, de mes actes, que je ne craindrais plus personne. J'avais presque atteint ce but en Suisse, mais j'ai tout sacrifié pour maman. J'ai voulus sauver la femme qui nous a condamné à mort. J'ai voulus sauver un de mes deux bourreaux. Et maintenant, je suis ici, sans issue. C'est bien trop haut pour que je saute sans me casser quelque chose, et la seule porte est condamnée par un homme ayant perdu la raison. J'ouvre l'armoire à pharmacie, recherchant une boite en particulier. Je ne lui laisserai jamais le plaisir de me tuer de ses mains. Je préfère encore mettre fin à mes jours. J'attrape la Morphine, un verre d'eau et ouvre la fenêtre. Ses cris ne sont plus que des murmures, je préfère emplir ma tête de souvenirs heureux. Une douce mélodie joue en fond sonore. L'air frais emplis mes poumons, et la vue d'ici est parfaite. J'ouvre la boite et laisse tomber quelques comprimés dans ma main. Je m'apprête à les avaler quand j'entends la porte craquer. J'ai à peine le temps de me retourner qu'il fond sur moi, bouillonnant de colère. Ses yeux son injectés de sang, ses bras sont écorchés. Il me jette au sol et je lâche les petites gélules censées apaiser mes souffrances. Il me frappe, encore et encore, mais je ne me débat pas. A quoi bon? Il gagne toujours.

**

Sofian:

Mes yeux mettent du temps à s'habituer à l'obscurité. Et mon crâne me fait atrocement mal. Comme un flash, tout me revient en mémoire, et c'est là que je l'entends. Des coups sourds résonnent au dessus de ma tête, et je l'entends hurler:

-JE VAIS TE CREUVER SALOPE, TU VAS PAYER!!!

Je me lève et cours jusqu'à la porte, criant à mon tour:

-Espèce d'enculé! Si tu la touche, je...

La porte s'ouvre sur une femme totalement défigurée, extrêmement maigre. Elle éclate en sanglots, et je suppose que c'est la mère d'Emma. Elle murmure:

-Il va la tuer, il va la tuer, il va la tuer...

Ni une, ni deux, je fonce et grimpe les escaliers 4 à 4, profanant des menaces. J'entre dans la salle de bain dont la porte est défoncée. La pièce est dévastée. Je n'ai pas le temps de l'en empêcher.

**

Emma:

Après m'avoir suffisamment frappée à son goût, il me redresse et me jette contre le mur, puis se met à me balancer toute sorte d'objets à la figure. J'essaie de longer le mur vers la fenêtre, ma seule porte de sortie. Voyant que je bouge, il me fonce à nouveau dessus et me frappe de plus belle. Je suis penchée par la fenêtre maintenant, lui au dessus de moi, frappant encore et encore. J'essaie de me redresser, mais il est appuyé de tout son poids sur moi. J'aperçoit Sofian dans l'embrasure de la porte mais c'est déjà trop tard, et je bascule.

*******************************

Oh. Mon. Dieu.

C'est officiel, vous ne m'aimez plus. Je comprend très bien. Je l'accepte.

Le chapitre et très court, mais je ne veux pas trop vous éprouvez. Digérez cette info, et on se retrouve vite pour un presque avant-dernier chapitre...

Looove ❤


Notre SecretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant