Chapitre 14 : un réveil des plus inquiètants

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TW: ce chapitre contient une scène similaire à celle présente dans le chapitre précédant.

Bonne lecture,

J.C

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Flash Back

Dans les couloirs du collège, les rumeurs et les ragots se propagent plus vite que la Peste et gare à celui qui en est la victime. Sous les masques de gentillesse et de douceur, les adolescents peuvent parfois se monter cruels face à ce qu'ils ne connaissent pas. Ça, Gabriel l'a parfaitement compris. Voilà plusieurs semaines que les cours ont recommencé et que la rumeur selon laquelle le jeune garçon a essayé d'embrasser Jordan dans le vestiaire de foot vont bon train. On le montre du doigt, on murmure sur son passage sans même se donner la peine de le faire avec discrétion, on lui crache dessus. Gabriel garde la tête basse et encaisse sans broncher, bien que toutes ces attitudes le rongent petit à petit. Il a songé à dire que Jordan avait lui aussi voulut poser ses lèvres sur les siennes mais il n'était vite rendu compte que personne ne le croirait : Jordan faisait partie du groupe "populaire" et toutes ces filles et ces garçons qui ne le quittaient pas d'une semelle formaient comme une garde protectrice et inaprochable autour de lui. Ainsi, Gabriel restait seul, de plus en plus renfermé sur lui-même, se remettant sans arrêt en question. Car, si tout le monde le traitait ainsi, c'est probablement parce qu'il le méritait, non ? Si tout le monde, même ses professeurs, le trouvait dégoûtant, c'était forcément parce qu'il l'était, n'est-ce-pas ?

Alors qu'il sortait de son dernier cours de la journée, celui de français, heureux que cette interminable journée touche enfin à sa fin, il entendit les amis de Jordan derrière lui. Le pouls de Gabriel s'emballa et il accéléra l'allure, ce qui eût pour effet de faire rire le chef de la bande, Juan Branco, un jeune garçon aux cheveux bloncs comme le blé et à la réputation plus que sulfureuse pour un ado de son âge. Gabriel s'apprêtait à tourner au coin de la rue pour retourner au plus vite chez lui quand quelqu'un lui attrapa brusquement l'épaule. Le groupe profita de son étourderie pour se refermer autour de lui et, quand il releva la tête, il était encerclé. Parmi ces adolescents tous plus jeunes que lui, Jordan se tenait en retrait. Il observait la scène avec un regard vide, dénué de toute émotions, et regardait Gabriel droit dans les yeux. Celui-ci cherchait désespérément de l'aide dans les yeux de son ancien ami, mais rien ne vint.

Juan s'approcha alors de Gabriel, une lueur malveillante dans les yeux, et le gifla avec une force inouïe. Le jeune garçon s'écroula au sol, tenant sa joue brûlante de douleur et d'humiliation.

- Tu vas voir ce qu'on fait aux gens comme toi, lui dit-il avec une haine et un dégoût à peine contenu.

Ses acolytes ricanèrent et, avant que Gabriel n'ait eu le temps de se relever, le blondinet lui assena un violent coup de pied en plein dans son ventre et Gabriel gémit de douleur en se pliant en deux sur le sol sale de cette sombre ruelle. L'un des amis de Juan et de Jordan, plus qu'imposant du haut de ses un mètre quatre-vingts, prit Gabriel par le col et l'obligea à se relever, avant de le plaquer violement au mur. Sous la force de l'impact, sa tête lui tourna et sa vue se troubla, l'empêchant de regarder son agresseur dans les yeux.

La Réforme de notre Amour ( Attal X Bardella)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant