Chapitre 22 : un désir des plus enfuis

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Nb : ce chapitre contient des références à caractère sexuel ( rien de complètement explicite mais je préfère prévenir) et si les témoignages d'affection et d'intimité, bien qu'à peine formulés, vous mette mal à l'aise, alors n'hésitez pas à passer au chapitre suivant 🖤 C' est la première fois que je m'adonne à ce genre de chapitre, il est loin d'être parfait, je le sais, mais j'espère qu'il vous plaira ❤

I love you - Billie Eilish 🎵

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Ses lèvres avaient le goût du sel de ses larmes mais elles avaient surtout le goût de la liberté, le goût de l'interdit, le goût du puissant désir qui les animait. Jordan mit quelques secondes avant de répondre à son baiser, trop surpris que Gabriel fasse le premier pas, et il passa ensuite ses mains dans le dos de Gabriel pour l'attirer au plus près de lui. Le Premier Ministre passa ses mains dans les cheveux mouillés de Jordan pour approfondir leur baiser passionné et un déluge de sensations les assaillirent tous les deux, comme une tempête de désir refoulé et d'amour assoiffé. Leurs langues finirent par se trouver et leur baiser devint plus pressant, plus urgent, empreint d' une avidité qu'ils ne pouvaient pas contenir plus longtemps.

Jordan s'écarta doucement de Gabriel pour reprendre son souffle devenu laborieux et lui chuchota, une vive émotion dans la voix :

- J'ai besoin de savoir ce que cela signifie, Monsieur Attal.

- Cela signifie que je vous aime, Bardella, et que je n'ai jamais cessé de vous aimer, répondit Gabriel, un sourire sincère éclairant son visage. Et que je vous crois et vous pardonne, pour tout. Maintenant, par pitié, embrassez-moï...

Ils se sourirent, cette toute nouvelle complicité dans le regard, et Jordan prit le visage du Premier Ministre entre ses mains pour prolonger leur baiser enflammé. La pluie s'intensifia, s'infiltrant sous leurs costumes et dans leurs cheveux, mais le contact de leurs lèvres aurait pu rendre agréable n'importe quelle averse. Gabriel passa ses mains sous la chemise du plus jeune tandis que Jordan continuait à le caresser doucement tout en l'embrassant passionnément. Le contact de leurs peaux était si enivrant, électrisant, et pouvoir enfin se toucher à leur guise, après qu'ils en aient tous les deux tant rêvé, était exaltant, ainsi que terriblement excitant. Alors que le Président du Rassemblement National s'apprêtait à défaire la chemise de Gabriel, celui-ci s'écarta pour lui murmurer d'une voix rendue rauque non pas par la tristesse mais par un désir ardent : 

- Pas ici, Monsieur Bardella. 

Gabriel lui prit la main, les yeux remplis de promesses silencieuses, et ils déambulèrent à travers les ruelles sombres de Paris, rendues désertes par la tempête imminente. Leurs visages étaient traversés par de grands sourires béats et, avec leurs costumes trempés, leurs cheveux crollés par la pluie et leur démarche empressée, ils avaient tout des deux amants s'apprêtant à franchir l'interdit. L'obscurité opaque qui régnait dans la capitale leur permettait de ne jamais se lâcher des mains, des bras ou du regard un seul instant, et, bien que ce ne soit pas très prudent de se balader ainsi en public, le désir indescriptible qui guidait leurs pas les empêchait de songer aux conséquences de leur imprudence.

Arrivés devant l'appartement de Gabriel, ils s'arrêtèrent un court instant et se regardèrent dans les yeux. Jordan sentit son coeur battre plus vite lorsque Gabriel lui reprit la main, un adorable petit sourire rempli de malice étirant ses lèvres, et c'est presque avec timidité que le président du RN franchit la lourde porte de son appartement. Ho, il était déjà venu ici, bien sûr, lorsqu'il avait raccompagné le Premier Ministre chez lui après qu'ils aient passés une soirée ensemble, dans ce café, mais aujourd'hui, c'était différent. En y repensant, Jordan se surprit à sourire : à l'époque, Gabriel lui avait demandé de rester pour la nuit afin de continuer ce qu'ils avaient commencé dans ce vestiaire quand ils étaient gosses, à savoir s'embrasser. Et, aujourd'hui, quelques semaines plus tard, ils étaient là, tous les deux, et ils avaient bien l'intention de continuer ce qu'ils avaient commencé dans ce vestiaire quand ils étaient gosses.

La Réforme de notre Amour ( Attal X Bardella)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant