Vendetta : L'Accord des Ennemis

14. Espoirs

Moscou

ASHA

Lorsque les portes de fer s'ouvrent et que j'aperçois Asuma, pâle et affaibli, mon cœur se serre. Il semble si faible et malade que des larmes me montent aux yeux.

— Asu ? dis-je en entrant.

Asuma lève la tête. À ma vue, ses lèvres s'étirent en un sourire triste, ce qui serre encore plus mon cœur.

— Ash ? Il tente de se lever, mais un gémissement de douleur l'arrête. Je cours vers lui et le soutiens.

— Petite sœur, comment vas-tu ? murmure-t-il en posant une main sur mon visage.

Ne pouvant plus retenir mes larmes, j'éclate en sanglots et le serre dans mes bras.

— Asu, tu m'as tellement manqué... je sanglote en enfouissant mon visage dans son cou. Tu m'as tellement manqué...

— Toi aussi, tu m'as manqué, Princesse... Il m'enlace. Tu vas bien ? J'avais tellement peur de t'avoir perdue.

— Regarde-moi, je m'écarte légèrement de lui et examine son visage couvert d'ecchymoses. Que ces mains pourrissent ! Comment ont-ils pu te faire ça ? dis-je en caressant son visage. Ils se contentent de sourire.

— Tu vas bien, n'est-ce pas ? Ils ne t'ont rien fait ? Ils ne t'ont pas touchée ? S'ils t'ont fait quelque chose... ses yeux brillent de colère.

C'est tellement lui.

Mon frère.

Asuma.

— Mon héros protecteur... je l'embrasse doucement sur la joue. Je vais bien. Ils ne m'ont rien fait. Mais ils t'ont fait du mal. Et ta douleur, je la ressens plus fort que la mienne...

Mon frère sourit, pose son front contre le mien et m'embrasse le nez, ce qui me fait rire à travers mes larmes.

— Je vais bien. Ce n'est pas la première fois. Je ne suis pas si facile à tuer ! Tu le sais.

Je hoche la tête. Mon frère est un combattant né, tout comme moi. Il ne se courbe jamais et ne se soumet jamais, ce qui a souvent conduit notre père à le briser.

— Père a accepté les conditions des Morozov, dis-je, et Asuma me regarde, surpris. Je hoche la tête et souris. Tu disais toujours qu'il ne t'aimait pas et qu'il te tuerait à la première occasion. Mais tu vois, il tient à toi !

— Peut-être veut-il me tuer lui-même, dit mon frère jumeau avec une grimace amère. Mais je secoue la tête.

— Non, ce n'est pas ça ! Lorsque tu as été blessé l'année dernière, père a failli mourir en attendant que tu te réveilles. Je l'ai vu dans quel état il était. Il t'aime beaucoup. Plus que sa propre vie.

Asuma sourit en essuyant mes larmes.

— Peu importe ce qu'ils t'ont dit, ne leur fais pas confiance et continue de croire en ta famille. Peu importe de quoi ils accusent notre père, sache que c'est faux.

— Alors pourquoi papa se soumet-il à eux ? Pourquoi il se laisse faire ? Je ne comprends pas !

— Il y a des forces en jeu que notre père ne peut pas contrôler. Il se pourrait qu'un acteur bien plus puissant que lui soit impliqué. Mais ne t'inquiète pas, tout va s'arranger. Ne réfléchis pas trop et continue de rester forte pour survivre.

— Tout va bien maintenant, tu es libre, mon frère. Alors je vais bien aussi.

— Qu'ont demandé ces salauds en échange de moi ?