Moscou
Asha
Je me réveille en sursaut, le cœur battant à tout rompre. Je viens de faire un rêve.
Dans mon rêve, ma mère était d'une beauté à couper le souffle. J'avais envie de lui crier :
« Attends, reste avec moi, prends-moi dans tes bras ».
Mais elle est restée silencieuse, m'observant avec une douceur infinie, et c'est à ce moment-là que les larmes ont commencé à couler. Ma mère est morte, et elle ne reviendra jamais. Comme un petit chat perdu, je la cherche désespérément. Il est trop tard pour les regrets.
Depuis hier, ma mère occupe toutes mes pensées. Même après tout ce qu'elle m'a fait endurer, même après sa mort, elle continue de me hanter. J'ai eu une enfance terrible à cause d'elle. Maintenant qu'elle est partie, elle m'offre plus d'amour que lorsqu'elle était vivante.
Je l'ai vue deux fois dans mes rêves, et elle était si chaleureuse. J'aurais aimé ressentir cette chaleur avant, lorsqu'elle était encore près de moi. Mes sanglots résonnent dans toute la maison, accablée par une tristesse que je ne peux plus contenir.
Épuisée par la vague de chagrin qui m'a submergée, je me laisse tomber sur le lit, les larmes continuant de couler sur mes joues. Mon esprit, tourmenté par l'absence de ma mère, cherche refuge dans le sommeil.
Mes sanglots, bien que diminués, secouent encore mon corps, mais la fatigue commence à me gagner. Peu à peu, mes pleurs s'estompent, et je me laisse aller à la douceur de l'obscurité. Le sommeil m'envahit, comme un baume apaisant sur mes douleurs. Les larmes se mêlent aux draps, comme si la nuit pouvait offrir un réconfort que la réalité ne peut plus m'apporter.
*
Je me réveille, et le soleil brille déjà haut dans le ciel. Les rayons filtrent à travers les rideaux, illuminant la pièce d'une lumière douce, presque trompeuse. Cette lueur paisible contraste violemment avec le chaos qui règne dans mon esprit.
Ça doit faire à peine 24 heures que je suis ici et c'est déjà bien trop. Si cela continue, je vais exploser. La tension monte en moi comme une tempête prête à éclater. Non seulement je me fais avoir pour un mariage, mais en plus, c'est moi la méchante dans cette histoire ? C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Comment ai-je pu en arriver là ?
Comme Izek l'a dit, il y a bien un téléphone. J'ai tenté d'appeler mon père avec le téléphone, mais c'était impossible. Il n'y a même pas de wifi, et le seul numéro enregistré est celui d'Izek.
Vraiment un fou.
*
Pour m'occuper, je fais les cent pas dans cette maison à deux étages, essayant de calmer mes nerfs en ébullition. En fait, je me dis que avec un peu de décoration et ménage, je pourrais vivre ici tranquillement. C'est une maison assez agréable, si on regarde pas le décor et l'extérieur flippant.
Cela me convient tout à fait de ne plus voir ces fous. Vivre ici en paix.
Mon estomac gronde, me rappelant que je n'ai pas mangé depuis des heures, ce qui est également inattendu. Il est vrai que je n'ai pas eu un bon repas depuis plusieurs jours. En quittant la chambre, je me dirige vers la cuisine, poussée par la faim. J'ouvre les placards et découvre qu'ils sont remplis de provisions : des boîtes de conserve, des paquets de pâtes, des épices, et bien d'autres choses encore.
Je me tourne vers le réfrigérateur et constate qu'il y a des légumes, des fruits, du fromage, et même de viandes.
C'est étrange, comme si tout était déjà prêt, arrangé à l'avance. Je n'y prête pas trop attention, car ce qui m'arrive en ce moment n'a aucun sens.
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Vendetta : L'Accord des Ennemis
RomansaMoscou où l'honneur et la tradition sont rois, une alliance improbable se forme entre deux des organisations criminelles les plus puissantes du monde. Asha, la fille de l'oyabun du clan Yakuza, se retrouve piégée dans un mariage arrangé avec Izek...