Vendetta : L'Accord des Ennemis

23. Les démons du passé

Je suis amoureuse de ce chapitre ❤️ Dans ce chapitre, vous allez découvrir un peu plus le personnage d'Izek. Ce chapitre est consacré au point de vue d'Izek et d'Anisim (le chouchou des nanas) 🫴🏼

Moscou

IZEK

— Mais enfin, Ruslan, qu'insinues-tu ? Explique-toi clairement ! Comment as-tu pu acheter une femme aux enchères et la ramener chez toi ? T'es-tu cogné la tête, ou bien ? Quelle folie t'a pris, bon sang ?

— Sur le moment, il m'a semblé que c'était la seule solution. Je n'ai pas suffisamment réfléchi.

— Lorsque je te parlais de trouver des indices, je pensais plutôt que tu irais extorquer des informations à un homme de TX sur place, en le torturant s'il le fallait. Mais toi, tu sembles penser à l'envers ! Je réalise à quel point je t'ai mal éduqué.

— Je croyais que c'était la meilleure option pour obtenir ce que je voulais.

— Cesse de réfléchir, la prochaine fois.

— Que dois-je faire ?

Je ne sais plus quoi faire de lui. Il m'épuise, vraiment. Lorsqu'il m'a demandé un délai supplémentaire, j'avais déjà perçu qu'il y avait un problème, mais je me suis dit qu'il était assez grand pour gérer la situation seul.

— Franchement, Ruslan, tu es loin d'être un cadeau.

— Je suis désolé, Chef.

— Étant donné que tu ne peux pas la garder chez toi, des hommes peuvent arriver à tout moment pour la récupérer. Je te propose de la confier à Sierra. Elle pourrait rester quelque temps au centre, le temps que tu obtiennes des informations. Ensuite, nous chercherons à retrouver sa famille. Si elle n'en a pas, ou si elle ne souhaite pas partir, elle pourra toujours intégrer le clan, à condition que tu prennes soin d'elle et qu'elle se montre utile. Je ne vois pas d'autre solution.

— L'idée de la laisser vivre au centre me semble bonne.

— Je vais demander à Sierra de t'accompagner chez toi pour la récupérer. Ensuite, tu te débrouilleras pour le reste.

— Merci, Chef. À ce propos, il serait peut-être judicieux d'évoquer l'énergumène qui repose dans la chambre voisine.

— Qui donc ?

— Charteris, Chef. Je parle de Charteris.

— Et alors ?

— Pardonnez-moi, Chef, mais il ne va pas bien. Quand je suis arrivé, j'ai été stupéfait de le trouver dans un tel état. Son visage est en bouillie, et quant à son bras... j'ai bien peur qu'il ne soit plus fonctionnel. Ce qui m'étonne, c'est que personne ici ne semble s'inquiéter pour lui. Même Sierra, d'ordinaire si attentionnée, n'avait pas l'air au fait de la situation de Charteris.

— Serais-tu en train de me faire des reproches, Ruslan ? Parle clairement.

— Je pensais simplement que vous pourriez lui témoigner davantage de soutien. Il ignorait même qu'Asha avait été retrouvée saine et sauve.

— « Saine et sauve », tu dis ? C'est loin d'être le cas.

— Soit, à ce détail près. Mais ce que j'essaie de dire, c'est qu'il se trouve dans un état que l'on pourrait qualifier, si je puis me permettre, de critique, et personne ne semble s'en préoccuper.

— Je croyais que tu avais toujours aspiré à le surpasser. Pourquoi te soucies-tu de lui, à présent ?

— C'est justement cela qui me trouble. Pourquoi suis-je le seul à m'inquiéter de son sort, alors que je devrais en être soulagé, peut-être même satisfait ?